[VIDÉOS] TEXTUALITÉ ET SPATIALITÉS

Textualité et Spatialité

colloque organisé par Céline Bohnert et Yann Calbérac

Cette publication fait suite au colloque organisé les 20 et 21 octobre dans le cadre des 30 ans de l’Institut Universitaire de France. Voir la présentation  et le livret du colloque  sur ces carnets.

Captations vidéos

Evanghelia Stead (CHCSC, UVSQ / IUF), « Réalités textuelles et circulation du Faust I de Goethe traduit par l’image en Europe »

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Nicoletta Palmieri (CRIMEL, URCA), « Apprendre la science médicale per tabulas ou la concentration du savoir dans un feuillet de parchemin »

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Monica Manolescu (SEARCH, Univ. Strasbourg / IUF), « Cartographies et pratiques cartographiques dans la littérature américaine du XXe siècle et contemporaine »

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Yann Calbérac (CRIMEL, URCA / IUF), « ‘Le lieu où nous habitons s’inscrit dans un autre lieu, plus grand ou tout du moins qui le contient’. Textualité, spatialité et habiter dans La Visite d’Alexandre Takuya Katô »

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Julien Schuh (CSLF, Univ. Paris-Nanterre / IUF), « Spatialiser les récits : l’apprentissage machine comme outil de cartographie automatique des textes »

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Thomas Lebarbé (LITT&ARTS, UGA), “Spatialité et granularité des sources d’auteurs”

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Céline Bohnert (CRIMEL, URCA / IUF), “Index, tables, sommaires : quelques traversées des textes dans l’imprimé de la Renaissance et l’espace numérique”

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Emmylou Haffner (ITEM, CNRS), “Spatialisations de l’écriture et processus textuels dans les manuscrits mathématiques”

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Thomas Clerc, « Aujourd’hui l’espace est splendide ! »

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2021 - Textualité et spatialité

Colloque organisé par Céline Bohnert et Yann Calbérac

« L’espace vous intéresse ? Faisons-le craquer. »
Samuel Beckett, L’innommable

Dès la fin des années 1980, le géographe Edward Soja constate qu’un tournant spatial (spatial turn) s’impose massivement (Soja, 1989), au point de devenir :

« Un paradigme spatial dans les sciences sociales qui a mis en évidence des phénomènes, des dynamiques, des répartitions échappant à d’autres types d’appréhension. Ce courant théorique a permis la circulation de concepts et de modèles entre la géographie et les disciplines comme la sociologie, l’anthropologie, l’histoire, la philosophie, les cultural studies, les colonial et post-colonial studies. L’espace, le territoire, le lieu, la frontière, le centre, la périphérie, l’échelle, la carte, le réseau, le local et le global ont été utilisés comme des concepts opératoires, des métaphores heuristiques pour apporter un surplus d’intelligibilité à des phénomènes complexes et multidimensionnels. » (Jacob, 2014, p. 43)

Dès lors, l’espace s’est invité dans le champ des sciences humaines et sociales, au point de devenir une catégorie d’analyse à part entière. Les études littéraires ne sont pas en reste : de multiples courants émergent ainsi en leur sein pour faire de l’espace un programme de recherche, qu’il s’agisse de la géocritique (Westphal, 2007), de la géographie littéraire (Collot, 2014) ou encore de l’étude des spatialités littéraires (Rosemberg, 2016). Ces courants cherchent tous à renouveler les approches des textes et de la textualité en mettant en lumière l’apport d’une approche spatiale. Mais les métaphores spatiales relèvent aussi de ce que Hans Blümenberg appelle des métaphores absolues, ces images au-delà desquels la pensée abstraite ne peut pas remonter : comment désigner les textes et l’écrit sans référence à l’espace ?

Si d’un côté le spatial turn invite à interroger les enjeux épistémologiques que recouvre l’extension à de nouveaux objets d’une terminologie, de concepts et de méthodes issus de la géographie, de l’autre l’emploi massif de métaphores spatiales pour désigner les textes et l’écrit dans la langue commune questionne nos représentations des textes dans leurs dimensions intellectuelles, sensibles et matérielles. Quelles métaphores spatiales organisent notre rapport à l’écrit : vers quelles formes d’espace ces images font-elles signe ?

Colloque organisé avec le soutien de l'lnstitut universitaire de France dans le cadre des 30 ans de l’Institut.

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