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RÉSULTATS DE LA CAMPAGNE IUF 2023

RÉSULTATS DE LA CAMPAGNE IUF 2023

200 Chaires IUF en 2023, 100 Juniors et 100 Seniors

Par arrêté de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en date du 4 mai 2023, sont nommés membres Juniors de l’Institut universitaire de France à compter du 1er octobre 2023, pour une durée de 5 ans, les enseignants-chercheurs dont les noms suivent :

Lauréat(es) au titre de la chaire Innovation :

  • Berto Pascal, maître de conférences, université Paris Cité,
  • Boudier Ariane, professeure des universités, université de Lorraine,
  • Clauzel Céline, maîtresse de conférences, université Paris Cité,
  • Demoly Frédéric, professeur des universités, université de technologie de Belfort-Montbéliard,
  • Duran Arnaud, maître de conférences, université Claude Bernard Lyon 1,
  • García Vigueras María, maîtresse de conférences, Institut national des sciences appliquées de Rennes,
  • Kritikakou Angeliki, maîtresse de conférences, université de Rennes,
  • Lepeltier Élise, maîtresse de conférences, université d'Angers,
  • Marchal Maud, professeure des universités, Institut national des sciences appliquées de Rennes,
  • Pierre Guillaume, maître de conférences, université Clermont Auvergne,
  • Quesne Aloïse, maîtresse de conférences, université d'Évry,
  • Quesnot Teriitutea, maître de conférences, université de Bretagne Occidentale,
  • Raoult Sacha, maître de conférences, Aix-Marseille Université,
  • Roger-Talibart Émilie, maîtresse de conférences, université d'Angers,
  • Ronco Cyril, maître de conférences, université Côte d'Azur.

Lauréat(es) au titre de la chaire Médiation scientifique :

  • Andro Gaïd, maîtresse de conférences, Nantes Université,
  • Ayata Sakina-Dorothée, maîtresse de conférences, Sorbonne Université,
  • Gebeil Sophie, maîtresse de conférences, Aix-Marseille Université,
  • Gheerardyn Claire, maîtresse de conférences, université Toulouse - Jean Jaurès,
  • Wiame Aline, maîtresse de conférences, université Toulouse - Jean Jaurès.

Lauréat(es) au titre de la chaire fondamentale :

  • Albert Mathias, maître de conférences, université Côte d'Azur,
  • Allena Rachele, maîtresse de conférences, université Côte d'Azur,
  • Angiboust Samuel, professeur des universités, École normale supérieure de Lyon,
  • Baudin Emmanuel, maître de conférences, École normale supérieure,
  • Beaucé Pauline, maîtresse de conférences, université Bordeaux Montaigne,
  • Berger Quentin, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Biteau Jonathan, maître de conférences, université Paris-Saclay,
  • Boyer Claire, maîtresse de conférences, Sorbonne Université,
  • Brigaud Benjamin, professeur des universités, université Paris-Saclay,
  • Buhler Thomas, maître de conférences, université de Franche-Comté,
  • Cariou Morgane, maîtresse de conférences, Sorbonne Université,
  • Cartelet Pénélope, maîtresse de conférences, université de Lille,
  • Challine Eléonore, maîtresse de conférences, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
  • Chhaibi Reda, maître de conférences, université Toulouse III - Paul Sabatier,
  • Claire Lucie, maîtresse de conférences, université Picardie Jules-Verne,
  • De Villemereuil Pierre, maître de conférences, École pratique des hautes études,
  • Delbecq Matthieu, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Deruelle Alix, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Dezecache Guillaume, maître de conférences, université Clermont Auvergne,
  • Di Nezza Eleonora, professeure des universités, Sorbonne Université,
  • Dufraisse Sylvain, maître de conférences, Nantes Université,
  • Dupin Isabelle, professeure des universités, université de Bordeaux,
  • Dupont Alexandre, maître de conférences, université de Strasbourg,
  • Edwards-Grossi Élodie, maîtresse de conférences, université Paris Dauphine,
  • Emonet Rémi, maître de conférences, université Jean Monnet - Saint-Étienne,
  • Fathi Max, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Ferry Angélique, maîtresse de conférences, CY Cergy Paris Université,
  • Gangarossa Giuseppe, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Garnier Aline, maîtresse de conférences, université Paris-Est Créteil,
  • Gayraud Irène, maîtresse de conférences, Sorbonne Université,
  • Gerzaguet Camille, maîtresse de conférences, université Paul-Valéry Montpellier 3,
  • Giannozzi Elena, professeure des universités, université de Reims Champagne-Ardenne,
  • Glorieux Quentin, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Godet Aurélie, maîtresse de conférences, Nantes Université,
  • Goudet Laura, maîtresse de conférences, université de Rouen Normandie,
  • Grosprêtre Sidney, maître de conférences, université de Franche-Comté,
  • Jayet Cyril, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Jusseaume Anne, maîtresse de conférences, université d'Artois,
  • Laine Élodie, maîtresse de conférences, Sorbonne université,
  • Lamzouri Youness, professeur des universités, université de Lorraine,
  • Landour Julie, maîtresse de conférences, université Paris Dauphine,
  • Large Sophie, maîtresse de conférences, université de Tours,
  • Latouche Camille, maître de conférences, Nantes Université,
  • Léautaud Matthieu, professeur des universités, université Paris-Saclay,
  • Lemaire Célia, professeure des universités, université Jean Moulin - Lyon 3,
  • Lemenant Antoine, professeur des universités, université de Lorraine,
  • Lesage Sylvain, maître de conférences, université de Lille,
  • Lesur Maxime, maître de conférences, université de Lorraine,
  • Limonier Kevin, maître de conférences, université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis,
  • Lissy Pierre, maître de conférences, université Paris Dauphine,
  • Louzon Victor, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Marchina Charlotte, maîtresse de conférences, Institut national des langues et civilisations orientales,
  • Meiss Marjorie, maîtresse de conférences, université de Lille,
  • Michel Claire, maîtresse de conférences, université Côte d'Azur,
  • Montagné Nicolas, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Naulin Sidonie, maîtresse de conférences, Institut d'études politiques de Grenoble,
  • Nicoglou Antonine, maîtresse de conférences, université de Tours,
  • Norel Lucie, maîtresse de conférences, université de Rennes,
  • Orefice Gianluca, professeur des universités, université Paris Dauphine,
  • Perrier Amélie, maîtresse de conférences, université d'Orléans,
  • Perrot Arnaud, maître de conférences, université de Tours,
  • Petri Bram, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Planche Céline, maîtresse de conférences, université Clermont Auvergne,
  • Pollentier Caroline, maîtresse de conférences, université Sorbonne Nouvelle - Paris 3,
  • Provini Sandra, professeure des universités, université de Rouen Normandie,
  • Rechtman Ana, maîtresse de conférences, université de Strasbourg,
  • Rivoletti Daniele, maître de conférences, université Clermont Auvergne,
  • Rossigneux-Meheust Mathilde, maîtresse de conférences, Université Lumière Lyon 2,
  • Safdari Shadloo Mostafa, maître de conférences, Institut national des sciences appliquées de Rouen,
  • Sayrin Clément, maître de conférences, Sorbonne Université,
  • Sciumè Giuseppe, maître de conférences, université de Bordeaux,
  • Steer Philippe, maître de conférences, université de Rennes,
  • Stiénon Valérie, maîtresse de conférences, université Sorbonne Paris Nord,
  • Tapie Samuel, professeur des universités, université de Lorraine,
  • Tarragoni Federico, maître de conférences, université Paris Cité,
  • Thuilier Juliette, maîtresse de conférences, université Toulouse - Jean Jaurès,
  • Vatain-Corfdir Julie, maîtresse de conférences, Sorbonne Université,
  • Viaut Laura, maîtresse de conférences, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
  • Villemonais Denis, maître de conférences, université de Lorraine,
  • Wrochna Michal, professeur des universités, CY Cergy Paris Université.

Sont nommés membres Seniors de l'Institut universitaire de France à compter du 1er octobre 2023, pour une durée de 5 ans, les enseignants-chercheurs dont les noms suivent :

Lauréat(es) au titre de la chaire Innovation :

  • Caumon Guillaume, professeur des universités, université de Lorraine,
  • Demirdache Hamida, professeure des universités, Nantes Université,
  • Dujardin Christophe, professeur des universités, université Claude Bernard Lyon 1,
  • Duvat-Magnan Virginie, professeure des universités, La Rochelle Université,
  • Gaussier Éric, professeur des universités, université Grenoble Alpes,
  • Gigan Sylvain, professeur des universités, Sorbonne Université,
  • Guillou Olivier, professeur des universités, Institut national des sciences appliquées de Rennes,
  • Lhuilier Gilles, professeur des universités, École normale supérieure de Rennes,
  • Loupy Alexandre, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Marteau Jacques, maître de conférences, université Claude Bernard Lyon 1,
  • Messonnier Laurent, professeur des universités, université Savoie Mont Blanc,
  • Montes Matthieu, professeur des universités, Conservatoire National des Arts et Métiers,
  • Moreaux Jérôme, professeur des universités, université de Montpellier,
  • Petitjean Anne-Marie, professeure des universités, CY Cergy Paris Université,
  • Sollogoub Matthieu, professeur des universités, Sorbonne Université.

Lauréat(es) au titre de la chaire Médiation scientifique :

  • Berthezène Clarisse, professeure des universités, université Paris Cité,
  • Borst Grégoire, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Duprat Anne, professeure des universités, université Picardie Jules-Verne,
  • Ferret Olivier, professeur des universités, université Lumière Lyon 2,
  • Venayre Sylvain, professeur des universités, université Grenoble Alpes.

Lauréat(es) au titre de la chaire fondamentale :

  • Basilien-Gainche Marie-Laure, professeure des universités, université Jean Moulin - Lyon 3,
  • Baudouin Jean-Yves, professeur des universités, université Lumière Lyon 2,
  • Benoit Anne, maîtresse de conférences, École normale supérieure de Lyon,
  • Bertrand Stéphanie, maîtresse de conférences, Sorbonne Université,
  • Bessière Céline, professeure des universités, université Paris Dauphine,
  • Billioud Sébastien, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Bonifati Angela, professeure des universités, université Claude Bernard Lyon 1,
  • Borg Jean-Paul, professeur des universités - praticien hospitalier, Aix-Marseille Université,
  • Boulègue Laurence, professeure des universités, université Picardie Jules-Verne,
  • Bourcier Sam, maître de conférences, université de Lille,
  • Bramati Alberto, professeur des universités, Sorbonne Université,
  • Breton Hervé, professeur des universités, université de Tours,
  • Burq Nicolas, professeur des universités, université Paris-Saclay,
  • Carbone Alessandra, professeure des universités, Sorbonne Université,
  • Cassabois Guillaume, professeur des universités, université de Montpellier,
  • Cerisuelo Marc, professeur des universités, université Gustave Eiffel,
  • Chevret Sylvie, professeure des universités, université Paris Cité,
  • Chevy Frédéric, professeur des universités, École normale supérieure,
  • Chitour Yacine, professeur des universités, université Paris-Saclay,
  • Compagnon Olivier, professeur des universités, université Sorbonne Nouvelle Paris 3,
  • Cottier Jean-François, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Danchin Raphaël, professeur des universités, université Paris-Est Créteil,
  • Dardenne Émilie, maîtresse de conférences, université Rennes 2,
  • David Carine, professeure des universités, université des Antilles,
  • De La Bretèche Régis, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Deiva Kumaran, professeur des universités, université Paris-Saclay,
  • Delevoye-Turrell Yvonne, professeure des universités, université de Lille,
  • Devaud Jean-Marc, professeur des universités, université Toulouse III - Paul Sabatier,
  • Dianteill Erwan, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Dusollier Séverine, professeure des universités, Institut d'études politiques de Paris,
  • Even Jacky, professeur des universités, Institut national des sciences appliquées de Rennes,
  • Favier Thierry, professeur des universités, université de Poitiers,
  • Flahutez Fabrice, professeur des universités, université Jean Monnet - Saint-Étienne,
  • Fouque Pierre-Alain, professeur des universités, université de Rennes,
  • Gaigeot Marie-Pierre, professeure des universités, université d'Évry,
  • Gallay Thierry, professeur des universités, université Grenoble Alpes,
  • Girard Sylvain, professeur des universités, université Jean Monnet - Saint-Étienne,
  • Giuseppone Nicolas, professeur des universités, université de Strasbourg,
  • Guedj Vincent, professeur des universités, université Toulouse III - Paul Sabatier,
  • Guerrier Olivier, professeur des universités, université Toulouse - Jean Jaurès,
  • Guillarme Bertrand, professeur des universités, université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis,
  • Guillouët Jean-Marie, professeur des universités, université de Bourgogne,
  • Hardouin Charlotte, maîtresse de conférences, université Toulouse III - Paul Sabatier,
  • Haupt Karsten, professeur des universités, université de Technologie de Compiègne,
  • Herbet Guillaume, maître de conférences, université de Montpellier,
  • Jézéquel Jean-Marc, professeur des universités, université de Rennes,
  • Kahane Sylvain, professeur des universités, université Paris Nanterre,
  • Krafft Catherine, professeure des universités, université Paris-Saclay,
  • Lacombe Hervé, professeur des universités, université Rennes 2,
  • Launay Isabelle, professeure des universités, université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis,
  • Le Callet Patrick, professeur des universités, Nantes Université,
  • Leo Giuseppe, professeur des universités, université Paris Cité,
  • Levréro Florence, maîtresse de conférences, université Jean Monnet - Saint-Étienne,
  • Lucken Michael, professeur des universités, Institut national des langues et civilisations orientales,
  • Mahmoudi Farvah, maîtresse de conférences, université Claude Bernard Lyon 1,
  • Maurin Guillaume, professeur des universités, université de Montpellier,
  • Mézard Ariane, professeure des universités, Sorbonne Université,
  • Miermont Grégory, professeur des universités, École normale supérieure de Lyon,
  • Mills Suzanne, maîtresse de conférences, École pratique des hautes études,
  • Mischler Stéphane, professeur des universités, université Paris Dauphine,
  • Morlet Sébastien, professeur des universités, Sorbonne Université,
  • Nicoud Franck, professeur des universités, université de Montpellier,
  • Niculescu Simona, maîtresse de conférences, université de Bretagne Occidentale,
  • Pierreville Corinne, professeure des université, université Jean Moulin - Lyon 3,
  • Pitel Anne Lise, maîtresse de conférences, université de Caen Normandie,
  • Planchon Fabrice, professeur des universités, Sorbonne Université,
  • Quiroz Lissell, professeure des universités, CY Cergy Paris Université,
  • Rasera Yann, maître de conférences, université Paris Cité,
  • Revel Judith, professeure des universités, université Paris Nanterre,
  • Roman Diane, professeure des universités, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
  • Sanloup Chrystèle, professeure des universités, Sorbonne Université,
  • Schlattner Uwe, professeur des universités, université Grenoble Alpes,
  • Schuller Thierry, professeur des universités, université Toulouse III - Paul Sabatier,
  • Shao Jianfu, professeur des universités, université de Lille,
  • Sims Ian, professeur des universités, université de Rennes,
  • Smadja Ivahn, professeur des universités, Nantes Université,
  • Tournié Eric, professeur des universités, université de Montpellier,
  • Westphal Bertrand, professeur des universités, université de Limoges,
  • Zemor Gilles, professeur des universités, université de Bordeaux,
  • Zorich Anton, professeur des universités, université Paris Cité.

Les enseignants-chercheurs nommés à l’Institut universitaire de France sont placés en position de délégation.

Ils continuent à exercer leur activité dans leur établissement d’appartenance et sont déchargés des deux tiers de leur service d’enseignement.

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[APPEL À CANDIDATURES] POSTE D’ADMINISTRATEUR DE L'IUF

[APPEL À CANDIDATURES] POSTE D’ADMINISTRATEUR DE L'IUF

Le poste d’Administrateur de l’IUF sera vacant à compter du 1er septembre 2023.

L’appel à candidatures est ouvert à tout membre actif ou honoraire de l’IUF désireux d’œuvrer à la bonne marche de l’IUF et à son rayonnement national et international (conformément à l’Art. 3 du décret du 26 août 1991 modifié – L’Institut universitaire de France est dirigé par un administrateur nommé, parmi les membres juniors, seniors et honoraires de l’institut, par le ministre chargé de l’enseignement supérieur, pour une durée de cinq ans. »).

Si vous souhaitez faire acte de candidature à cette fonction, vous devez envoyer votre CV et une lettre de motivation avant le 15 juin 2023, délai de rigueur, par mail à secretariat.iuf@recherche.gouv.fr.

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[INTERVIEW] C’EST QUOI L’IUF AUJOURD'HUI ? 8 QUESTIONS POSÉES À l’ADMINISTRATEUR, OLIVIER HOUDÉ

[INTERVIEW] C’EST QUOI L’IUF AUJOURD'HUI ? 8 QUESTIONS POSÉES À l’ADMINISTRATEUR, OLIVIER HOUDÉ

Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots ce qu'est l'IUF* ?

Olivier Houdé : « Depuis les années 1970 et 80, les enseignants-chercheurs des universités françaises sont, on le sait, confrontés à une équation extrêmement difficile : concilier une université ouverte au plus grand nombre d’étudiant(e)s et de grande qualité. Grande qualité tant par sa pédagogie que par sa recherche. C’est dans cet esprit qu’il y a une trentaine d’années, en 1991, fut créé un nouveau dispositif, assez intelligent et élégant, bénéficiant aujourd’hui d’une grande réputation : l’Institut universitaire de France (IUF). Ce dispositif offre une délégation de cinq ans, c’est-à-dire du temps de recherche, aux enseignants-chercheurs, qu’ils soient Juniors (jusqu’à 40 ans) ou Seniors, afin de réaliser un projet scientifique de leur choix, le plus original, ambitieux et créatif possible, souvent aux confins de plusieurs disciplines, qu’il s’agisse de sciences naturelles et médicales ou de lettres et sciences humaines et sociales. En outre, l’IUF vise au maillage de l’excellence scientifique sur tout le territoire, ainsi qu’à la féminisation du secteur de la recherche. Tout enseignant-chercheur, sous réserve de certaines conditions administratives, peut librement y soumettre une candidature.

L’IUF est un « institut sans mur », contrairement au Collège de France par exemple, car les enseignants-chercheurs qui y sont distingués restent dans leur université d’origine, partout en France, auprès de leurs étudiants et dans leurs équipes de recherche.

La gestion de l’IUF et l’organisation de ses jurys internationaux de sélection reposent sur une petite équipe administrative centrale, très efficace, située au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), site Descartes. Cette équipe, qui relève du Service de la coordination des stratégies de l’ESR (dont le Chef est Sébastien Chevalier), et l’ensemble de l’IUF sont dirigés par un Administrateur, nommé pour un mandat de cinq ans par la Ministre de l’ESR parmi les membres actifs ou honoraires de l’IUF. Depuis 2018, j’occupe cette fonction, étant un ancien membre Junior et Senior, spécialiste de psychologie expérimentale de l’enfant et de neurosciences. L’Administrateur est aidé dans ses tâches scientifiques par un Bureau d’une dizaine de membres actifs de l’IUF élus par leurs pairs, avec parité hommes/femmes et issus de toute la France, ainsi que de tous les secteurs disciplinaires. Il préside également le Conseil stratégique et scientifique de l’IUF qui, lui, comporte les Directions du MESR*, la DGESIP* et la DGRI*, la Présidence de France Université, l’Administrateur du Collège de France et les Secrétaires perpétuels des Académies des Sciences (pour les sciences naturelles et médicales) et des Sciences morales et politiques (pour les sciences humaines et sociales). Ce haut conseil, auquel participe aussi un membre du Bureau et les présidents des jurys de l’année précédente, discute des grandes orientations de l’IUF et de sa place dans le paysage de l’ESR* en France. Tout cela forme une gouvernance cohérente, efficace, dynamique et solidement étayée. »

Quelle est cette structuration Juniors/Seniors ? À quoi ça sert ?

OH : « Chaque année, deux cents lauréats, cent Juniors et cent Seniors, sont sélectionnés par un jury international de haut niveau, régulièrement renouvelé. L’âge pivot de quarante ans différencie les membres Juniors des Seniors. Cette distinction correspond globalement aux deux grandes étapes d’une carrière universitaire. Les plus jeunes sont à l’aube d’une carrière que l’on pressent d’exception. Juniors, ils ont encore à monter en puissance grâce à l’IUF. Les Seniors, quant à eux, confirment un parcours de haut niveau déjà inscrit dans la durée, mais ils peuvent encore consolider ou renouveler leur œuvre. Dans la pratique, cela fonctionne très bien et ces deux niveaux ou corps de membres IUF, autour de l’âge pivot de quarante ans, sont compris, ressentis et utilisés comme tels. »

Quels sont les avantages pour ces enseignants-chercheurs lauréats de l'IUF ? Parmi les avantages quel est selon vous le plus important ? Pourquoi une délégation de 5 ans ?

OH : « La délégation à l’IUF offre trois avantages principaux aux lauréats : une décharge de 2/3 de service d’enseignement (soit, 128 heures), un soutien financier à leur projet de recherche et l’obtention automatique de la prime dite « d’encadrement doctoral et de recherche » (PEDR*), gratification de l’excellence scientifique et de la formation de doctorants. C’est surtout la décharge de service durant cinq ans, c’est-à-dire un temps assez long, qui est vécue très positivement par les lauréats comme de « l’oxygène cognitif » qui leur est apporté afin de déployer leurs talents de chercheur. Car la recherche, c’est passionnant, mais cela demande du temps, du travail acharné, de la patience et de la continuité. Cinq ans, c’est du temps long, contrairement à une délégation au CNRS*, par exemple, qui le plus souvent est d’une année universitaire. Or, pour mener à bien, de A à Z, un projet de recherche ambitieux, il faut du temps long. De surcroît, un enseignant-chercheur brillant peut bénéficier, au cours de sa carrière, de trois délégations (maximum) à l’IUF, ce qui veut dire qu’il recandidate deux fois et est autant de fois soumis à un jury de sélection différent. Enfin, il faut savoir qu’une compensation pédagogique est versée par le ministère à l’université de chaque lauréat(e) afin de remplacer les enseignements non faits et de ne pas déséquilibrer les équipes pédagogiques locales. » 

La qualité des recherches des candidats est-elle le seul critère de sélection ? La politique publique, notamment les PPR, peuvent-il faire évoluer les critères d'une année à l'autre ?

OH : « Non, le seul critère de sélection à l’IUF, invariant, est l’excellence des candidat(e)s et des projets de recherche soumis, excellence académique évaluée selon une grille multicritères proche de celle utilisée au niveau européen par l’ERC* et disponible sur le site Internet de l’IUF. Ce mode d’évaluation ne change pas selon les priorités politiques du moment. En revanche, certains équilibres sont prévus par les textes : un tiers au plus des lauréat(e)s d’une promotion Juniors ou Seniors doit appartenir aux établissements de l’Académie de Paris, deux cinquièmes au moins aux disciplines scientifiques et médicales et deux cinquièmes au moins aux disciplines des lettres et sciences humaines et sociales. Cela signifie que les enseignants-chercheurs de province ont toutes leurs chances à l’IUF (pour 2/3 au moins des positions) et que les grands équilibres disciplinaires entre            « sciences dures » et SHS* sont obligatoirement respectés. L’espace de liberté que ces proportions permettent, pour un cinquième des positions, est utilisé par les jurys, chaque année, pour s’adapter au profil des soumissions effectivement reçues (plus de « sciences dures » ou de SHS, ce qui peut varier un peu d’une année à l’autre). Enfin, pour promouvoir les femmes à l’IUF, à qualité scientifique égale, une candidature féminine est toujours privilégiée. »

Quel sera le nombre de lauréats IUF cette année ? 110 ou 200 ? Quels sont les enjeux, les objectifs, de cette augmentation du nombre de lauréats à l'IUF ?

OH : « À l’occasion des trente ans de l’IUF en 2021, on peut dire que les planètes étaient bien alignées. Dans le cadre de la Loi de programmation de la recherche (LPR) promulguée le 24 décembre 2020, une montée en puissance de l’IUF a été actée, de 110 membres annuels en 2019 (70 Juniors et 40 Seniors) à 200 en 2023, c’est-à-dire pour la campagne en cours. Cette augmentation est considérable, presqu’un doublement du nombre de positions ! Voici pourquoi c’était une mesure très attendue. Là où le bât blessait, en fait, c’était au niveau du concours Seniors, avec seulement 40 positions annuelles, se traduisant par un taux moyen de succès autour de 12%, ce qui était déraisonnable : soit, 88% de candidats malheureux, dont un certain nombre excellents, c’était beaucoup trop ! Face à cette situation, dès ma prise de fonction d’Administrateur en 2018, je m’étais engagé à agir en faveur d’un doublement du nombre de positions Seniors annuelles. La LPR a très largement permis de le faire, passant de 40 à 100 Seniors annuels, dont 80 chaires classiques, dites « Fondamentales ». C’est une avancée majeure. Voilà un objectif très concret que cette loi a permis d’atteindre. Pour donner aussi un coup de pouce aux Juniors, leur nombre est passé de 70 à 100, ce qui n’est pas négligeable non plus. »

À côté de cette augmentation du nombre de lauréats, quels sont les autres apports de la loi LPR* pour l'IUF ?

OH : « Le principal autre apport de la LPR pour l’IUF est la diversification des chaires. Parce que les missions des enseignants chercheurs ne se résument pas à la recherche et à la formation, la LPR a créé deux nouvelles voies ouvrant l’IUF à des profils centrés davantage sur l’innovation ou la médiation scientifique. Les chaires IUF Innovation vise le transfert et la valorisation des travaux de recherche vers des entreprises, existantes ou créées à cette occasion (les fameuses startups), les collectivités, le monde associatif, etc. Quant aux chaires IUF Médiation scientifique, elles visent à éclairer les citoyens et le débat public sur les grands enjeux sociétaux selon une logique de culture et de démarche scientifiques. Ces nouvelles voies sont ouvertes depuis 2021 et représenteront 20% des lauréats de l’IUF en 2023, soit 20 Juniors et 20 Seniors (à chaque fois 15 en innovation et 5 en médiation scientifique). Autre avantage apporté par la LPR : le doublement de la compensation pédagogique auprès des établissements. Ceux-ci peuvent dès lors plus facilement co-financer un poste d’ATER* pour étayer l’équipe pédagogique des lauréats. »

L'accroche de la campagne de sélection, cette année, est "Besoin d'oxygène cognitif" ? Pouvez-vous expliquer à quoi cela correspond ?

OH : « C’est la même accroche depuis le début de mon mandat. Je suis spécialiste du cerveau et je sais ce dont le cerveau d’un chercheur a besoin : d’oxygène, en l’occurrence cognitif, c’est-à-dire dédié à la connaissance. C’est exactement ce que l’IUF apporte à ses lauréats par le temps et la liberté octroyés dans un monde universitaire où les enseignants-chercheurs sont asphyxiés par trop de tâches multiples qui les éloignent de leur cœur de  métier : la connaissance qu’ils transmettent et qu’ils créent ! »

Quels sont les retours des enseignants-chercheurs ? Y a-t-il des traits communs à ce qu'ils disent de cette expérience ? Dans quelle mesure (à part financièrement) cette nomination change une vie de chercheur ?

OH : « Ils sont unanimes et positifs : toutes et tous adorent l’IUF ! C’est la meilleure chose qui leur soit arrivée dans leur carrière universitaire à un moment clé de leur projet de recherche. Voici mon propre témoignage. Successivement membre Junior et Senior, avant de devenir Administrateur de l’IUF, le temps et la liberté que m’a offert ce passage par l’IUF ont transformé, révolutionné même, ma façon de faire de la recherche. Avant l’IUF, j’étais professeur de psychologie expérimentale à l’université, spécialisé dans l’étude du développement de l’intelligence chez l’enfant. J’utilisais pour cela, comme tous mes collègues, des tests cognitifs sur ordinateur ou papier-crayon. Mais grâce à l’IUF, j’ai eu le temps et les moyens d’aller beaucoup plus loin en construisant des expériences d’Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf*) pour observer directement, in vivo, les réseaux de neurones en action dans le cerveau des enfants. De plus, cette recherche interdisciplinaire inédite en France, à la frontière de la psychologie et des neurosciences, je pouvais l’enseigner directement à mes étudiants auxquels l’IUF me maintenait attaché. Mieux encore, ces découvertes ont permis des innovations pédagogiques à l’école primaire. Bien d’autres témoignages pourraient être donnés de Juniors ou Seniors IUF : l’une astrophysicienne ayant pu, grâce à des télescopes géants posés un peu partout dans le monde, découvrir les nouvelles frontières du continent extragalactique dans lequel nous vivons ; d’autres encore, en mathématiques et en physique, reconnaissant que sans l’IUF, à un moment donné de leur carrière, ils n’auraient pas obtenu la Médaille Fields ou le Prix Nobel ! Tous ces témoignages, ou du moins dix d’entre eux, ont été consignés dans un livre paru chez Flammarion en 2021 à l’occasion des 30 ans de l’IUF et intitulé Le jour où. Le déclic qui a tout changé. »

*ATER : Attaché(e) temporaire d’enseignement et de recherche.
*CNRS : Centre national de la recherche scientifique.
*DGESIP : Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle.
*DGRI : Direction générale de la recherche et de l’innovation.
*ERC : European research council.
*ESR : Enseignement supérieur et recherche.
*IRMf : Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle.
*IUF : Institut universitaire de France.
*LPR : Loi de programmation de la recherche.
*MESR : Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
*PEDR : Prime d’encadrement doctoral et de recherche.
*SHS : Sciences humaines et sociales.

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Présentation de l'IUF

L'Institut universitaire de France a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l'interdisciplinarité, en poursuivant trois objectifs :

  1. Encourager les établissements et les enseignants-chercheurs à l'excellence en matière de recherche, avec les conséquences positives que l'on peut en attendre sur l'enseignement, la formation des jeunes chercheurs et plus généralement la diffusion des savoirs.
  2. Contribuer à la féminisation du secteur de la recherche.
  3. Contribuer à une répartition équilibrée de la recherche universitaire dans le pays, et donc à une politique de maillage scientifique du territoire.

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La médiathèque de l'IUF

L'IUF offre aux internautes le téléchargement gratuit de toutes les communications, colloques, de ses membres.