[Rencontre Art & Science] En cas de doute, foncez !

Le vendredi 26 avril, Anne Mangeney et Nobuaki Fuji, sismologues à l'IPGP et membres de l'IUF, proposent une soirée Art & Science autour d'une spectacle musical "En cas de doute, foncez !" du Teatru di u Cumunu, suivi du table ronde où seront évoqués les icebergs, la sismologie, le Titanic et le changement climatique !

Rencontre Art & Science : En cas de doute, foncez !
Le spectacle de théâtre musical « En cas de doute, foncez ! » est conçu et présenté par Noël Casale (comédien, metteur en scène), David Lewis (musicien), Xavier Marchand (metteur en scène) et Marc Delamézière (lumière) d’après des textes de Joseph Conrad (« Aspects admirables de l’enquête sur le naufrage du Titanic », 1912) et Hans Magnus Enzensberger (« Le naufrage du Titanic », 1978).

Un comédien et un musicien se présentent pour lire en musique (trompette, piano) Le naufrage du Titanic – poème en trente-trois chants de Hans Magnus Enzensberger.
Mais voici qu’à peine commencé, comme si un iceberg venait droit sur eux, le comédien s’en détourne pour nous rappeler ce que Joseph Conrad a pensé et écrit autrefois au sujet de cette catastrophe.
Et pour tenter de naviguer au mieux du romancier (et ancien officier de marine) de langue anglaise au poète (et philosophe) allemand, le comédien et le musicien se mettent à émettre des hypothèses qui les conduisent à jouer avec des éléments de recherches en géophysique et en glaciologie sur les icebergs et la fonte des glaces polaires.
Il se pourrait que nous viennent alors à l’esprit de nombreux autres naufrages, réels ou symboliques, individuels ou collectifs de notre temps, et que la catastrophe du Titanic puisse être également métaphorique de nos aveuglements et dénis d’aujourd’hui face au changement climatique en cours…

À l’issu du spectacle, une table ronde composée des artistes, de géophysiciens et de climatologues dialoguera avec le public sur les interrogations générées par ce spectacle.

Participants à la table ronde :

  • Noël Casale, David Lewis, Xavier Marchand et Marc Delamézière, du Teatru di u Cumunu
  • Liza Terrazzoni, sociologue et co-directrice du Teatru di u Cumunu
  • Julie Deshayes ou Juliette Mignot, océanographes au laboratoire LOCEAN
  • Nobuaki Fuji, Anne Mangeney et Sélina Wetter, géophysiciens à l’IPGP

Informations pratiques :

Soirée gratuite, sur inscription obligatoire via ce lien.

Contacts

[EN LIBRAIRIE] L’homme, l’animal et le robot : défis et perspectives

Aloïse Quesne est maîtresse de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’Université d’Evry et membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2023).

Ses recherches portent sur le droit du Vivant humain, animal et végétal ainsi que sur le concept One Health (Une seule santé).

Elle vient de publier l’ouvrage « L’homme, l’animal et le robot : défis et perspectives » aux éditions Mare & Martin.

Présentation

Le présent ouvrage s’inscrit dans une dynamique de mise en perspective des nouvelles interactions et hybridations entre l’homme, l’animal et le robot.

L’étude pluridisciplinaire ici menée aborde tour à tour des sujets novateurs tels que l’avènement du robot sexuel, le robot au travail, la robotisation de l’animal, les robots animaloïdes, mais aussi de nouvelles relations homme/animal avec la création récente du métier d’orthoprothésiste animalier ou la découverte des liens entre maltraitances animales et violences commises à l’encontre des humains…

L’examen de ces diverses transformations corporelles et relationnelles auxquelles nous assistons, puis l’analyse relative à l’attribution de droits nouveaux aux entités non humaines, ouvrent le champ d’une réflexion d’ensemble sur la nécessaire protection de l’humanité, de l’animalité et de la biodiversité.

Contributions de :

Ludivine Allienne-Diss, Laurent Bègue-Shankland, Alexandra Bensamoun, Georges Chapouthier, Fabrice Defferrard, Sébastien Demay, Marie Eude, David Fonseca, Astrid Guillaume, Brigitte Leblanc, Antoine Maitre, Catherine Puigelier, Cyrielle Quaranta-Bauby, Aloïse Quesne, François-Xavier Roux-Demare.

[COLLOQUE] The Spatial Imagination in Postwar and Contemporary American Literature and Art

Monica Manolescu est professeure de littérature américaine à l’Université de Strasbourg et membre junior de l’IUF (promotion 2019). Ses domaines de recherche sont la littérature et l’art américains du 20e siècle et contemporains.

Elle organise, avec le soutien de l'IUF, le colloque "The Spatial Imagination in Postwar and Contemporary American Literature and Art" qui se tiendra les 21 et 22 mars 2024 dans la Salle des Conférences de la Maison des Sciences de l’Homme – Alsace.

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Presentation

Seen as an emblematic feature of the United States, American space has been represented, interpreted and questioned along multiple lines. Yet, these lines of critical inquiry often remain separate and discrete, treated from perspectives that do not take into account their interaction. They are also spelt along a particularly white, male trajectory. While it is generally agreed that ‘space’ is a major component of the American imagination, literary representations and artistic practices of space in postwar US have rarely been treated together as intersecting narratives. This conference sets out to consider postwar and contemporary conceptualizations and material practices of space in American literature and art, with the prospect of opening larger and more interdisciplinary vistas. The conference builds on the 2018 conference in Paris on The cartographic imagination. Art, literature and mapping in the United States, 1945-1980.

What are the prevailing and the underrepresented spatial imaginaries in postwar and contemporary America, and how are they represented in literature and art? How do these expressions relate to various Indigenous and colonial traditions of the spatial imagination? How do issues of whiteness, race, and the racial imagination shape spatial practices and imaginaries? What does the dialogue between literary texts, visual studies and art historical practices bring to the understanding of the construction and experience of space in American postwar and contemporary contexts? What are the major paradigms that arise? How do national and transnational, local and global, official and alternative narratives of space intersect in literature and art? How do the contexts of US imperialism and militarization play out in the representation of Cold War and ‘war on terror’ geographies?

[COLLOQUE] La pensée prophétique à la croisée des imaginaires (Mondes ibériques, Moyen Âge et Époque moderne)

Pénélope Cartelet est maîtresse de conférences en Littérature et culture des mondes hispaniques à l'Université de Lille et membre junior de l'IUF (promotion 2023).

Ses recherches portent sur le prophétisme et la réception des textes bibliques dans la littérature médiévale castillane : tout en privilégiant une approche littéraire, elles se situent à la jonction entre littérature, histoire culturelle et histoire de la pensée religieuse et considèrent un temps long s’étendant du XIIIe au XVIe s.

Elle organise, avec le soutien de l'IUF, le colloque "La pensée prophétique à la croisée des imaginaires (Mondes ibériques, Moyen Âge et Époque moderne)" qui se tiendra du 14 au 16 mars 2024 au Campus Pont-de-Bois - Maison de la recherche.

>>  PROGRAMME <<

Argumentaire

Bien qu’elle soit souvent conçue comme l’annonce d’événements futurs, la prophétie ne se réduit pas à ce rôle de prédiction. De manière bien plus vaste, il faut l’entendre comme un savoir inspiré, qui donne au prophète accès à la connaissance de l’inconnaissable et qui peut ou non se muer en paroles, en actes, en représentations susceptibles de traduire ce savoir en une forme de langage compréhensible par tous. Présente au sein de la plupart des religions, elle y constitue le signe d’un lien entre la divinité et les hommes, la preuve de l’intérêt de la première pour le destin des seconds. À partir de cet ancrage religieux, se constitue ce que nous avons décidé d’appeler la « pensée prophétique », c’est-à-dire un cadre de pensée acceptant la possibilité même du phénomène prophétique et qui, en conséquence, lui octroie une place et des fonctions diverses dans de multiples champs de la société. 

Dans le cadre d’une telle pensée prophétique, une fois acceptée l’existence de la prophétie stricto sensu, différents types de discours et de représentations peuvent y faire appel pour légitimer, grâce à sa nature transcendante, les idées les plus variées. La prophétie devient alors procédé littéraire ou oratoire, argument de propagande, expression d’une idéologie, véhicule d’une conception particulière de l’Histoire, etc. Son caractère par nature protéiforme et les multiples usages qui peuvent en être faits placent ainsi la prophétie et, plus largement, la pensée prophétique dans son ensemble à la croisée de plusieurs imaginaires, nécessairement différents selon les cultures et les moments historiques.

Les sociétés ibériques du Moyen Âge et de l’époque moderne, empreintes d’une forte religiosité et confrontées à des événements socio-historiques et culturels de grande envergure, tels que l’affrontement entre Chrétienté et Islam, l’apparition de nouvelles formes de spiritualité, les bouleversements liés à la Réforme protestante ou les grandes découvertes et l’entreprise coloniale, partagent sans nul doute cette pensée prophétique, rendue perceptible par l’abondance des témoignages et par la présence d’autorités charismatiques, et ce, tout au long de ces deux périodes, dans les différents espaces et langues des Mondes ibériques. Loin de répondre à une manifestation unique de la pensée prophétique, cette pluralité de voix met au contraire en lumière la façon dont différents imaginaires – religieux, politique, social, héroïque, etc. – s’interpénètrent dans le creuset de la prophétie.

Sur le plan religieux, tout d’abord, la pensée prophétique peut participer à la construction d’un modèle de comportement alliant vertu et soumission à Dieu, dépeint dans les vies de saints, les récits de miracles ou dans l’élaboration d’une chevalerie spirituelle, depuis Zifar jusqu’au Pelegrino de la vida humana. Mais l’imaginaire religieux de la prophétie renvoie surtout aux mystères divins et, au cours des siècles qui nous occupent, se concentre notamment sur celui de la fin des temps. Il s’articule alors autour de notions-clés telles que le messianisme, l’eschatologie et le millénarisme. Le prophétisme ibérique puise pour cela dans toute une tradition médiévale européenne, qui englobe, notamment, la réception du genre apocalyptique antique, les prophéties du Pseudo-Isidore de Séville, les vaticinations sibyllines et merliniennes ou les exégèses de Joachim de Fiore, une tradition occidentale qu’il adapte aux spécificités de la Péninsule et, en particulier, au schéma historiographique de la destruction/restauration de l’Espagne, à savoir l’invasion musulmane du VIIIe siècle et la progressive Reconquête des territoires d’Al-Andalus par les différents monarques chrétiens. Les XIVe et XVe siècles présentent l’expression maximale de ces angoisses eschatologiques et espérances messianiques, que l’essor du protestantisme alimente à nouveau au XVIe siècle. La figure joachimite du pastor angelicus, dont la mission est de détruire l’islam, de reconquérir les lieux saints et de réformer l’ensemble de la chrétienté, est ainsi réactivée à maintes reprises : les Rois Catholiques lors de la prise de Grenade en 1492, Francisco Jiménez de Cisneros lors de l’expédition d’Oran en 1509, ou Charles Quint lors de la victoire de Pavie en 1525, furent considérés tour à tour comme des empereurs messianiques des derniers temps.

Ces exemples montrent à quel point le substrat religieux de la prophétie recoupe alors un imaginaire politique, qui fait des monarques ou de certains hauts personnages des figures providentielles seules à même de guider le destin commun d’un peuple, d’un royaume, puis d’une nation. Les prophéties trastamaristes font ainsi du futur Henri II un sauveur libérant la Castille des abus de Pierre Ier et lui rendant joie et prospérité, tandis qu’au début du règne de Philippe III, le diacre Gabriel de Escobar prophétise la destruction de l’Espagne, l’extinction de la dynastie des Habsbourg et le règne d’un roi messianique, descendant de la maison de David et instaurant avec le concours du pape une période de paix et d’abondance.

Cette aspiration à un bien-être généralisé laisse entrevoir que le discours prophétique peut également exprimer un imaginaire social développant diverses utopies, dans la lignée de l’Éden matériel, de la société d’ordres idéale et du communisme égalitaire, ou remettant en question l’ordre en place. À la fin du XVIe siècle, la visionnaire Lucrecia de León critique ainsi très sévèrement la politique de Philippe II qu’elle accuse d’avoir vendu des terres communales, augmenté les impôts et négligé la politique intérieure de l’Espagne au profit d’interventions militaires coûteuses et lointaines. Cette projection est contrebalancée par des productions iconographiques relayant certaines révélations, telle la vision du frère Julián de San Agustín par Diego Murillo qui célèbre le salut du Roi Prudent, dont l’entreprise de construction de l’Escorial inscrit son messianisme dans celui de son père, dans une revendication explicite de l’héritage salomonique. Le XVIIe siècle reste ouvert à la parole prophétique, notamment au gré des défaites politiques interprétées alors comme autant de signes du déclin de la Monarchie hispanique et, bien plus grave encore, de la chute du catholicisme dont la défense a toujours été au cœur de son action temporelle. De nouvelles prophéties se mettent alors au service d’un discours providentialiste que l’on cherche à réactiver dans l’empire espagnol, de même que les prophéties de Christophe Colomb s’étaient inscrites dans un processus de légitimation de la conquête du Nouveau Monde.  

Mais la portée socio-politique de la prophétie, quoique bien réelle, est parfois moins explicite, comme on l’observe dans bien des exemples littéraires. L’apparition de Gabriel au Cid à l’orée du Cantar s’inscrit dans une défense de la nouvelle noblesse, identifiée à l’esprit de la frontière et à l’action guerrière, face aux grands lignages statiques des ricos omnes. Les premières adaptations péninsulaires des récits arthuriens, puis les romans de chevalerie du XVIe siècle tissent constamment un réseau de prophéties au service d’un discours aristocratique qui fait du chevalier de fiction le remplaçant idéalisé du combattant médiéval disparu.

Une telle idéalisation, qu’elle s’applique à des figures littéraires ou à des personnages bien réels, s’inscrit finalement dans un imaginaire héroïque : en son sein, la prophétie permet d’assoir la supériorité de celui auquel elle est adressée ou sur lequel elle porte. C’est l’aura de tout le lignage des Manuel que, dans le Libro de las armas, Don Juan Manuel construit à partir du songe prophétique qu’aurait reçu la reine Béatrice de Souabe enceinte de son père, tandis que, trois siècles plus tard, Calderón de la Barca idéalise par le même procédé le Santo rey don Fernando à l’occasion de sa canonisation. De même, dans la fiction, notamment chevaleresque, le statut de héros s’élabore à partir d’un réseau de prophéties, ainsi pour Amadis dès qu’Urganda prophétise ses qualités et son destin sans pareil.

La pensée prophétique fait ainsi s’entremêler bien des imaginaires, qui tous tirent parti de sa puissance transcendante, mais se renforcent également les uns les autres. On peut trouver dans les prophéties reçues par Fernán González dans le poème de clergie du XIIIe siècle un exemple de cette imbrication : transmises par le moine, puis le saint Pélage, leur simple présence sert à établir la supériorité héroïque du protagoniste, tandis que leur contenu explicite le soutien divin qui lui est accordé et fonde par là même un discours religieux affirmant la victoire chrétienne contre les musulmans, un discours politique défendant l’indépendance de la Castille vis-à-vis du León et un discours social exaltant le lien féodal unissant le comte à ses hommes.

Malgré la prégnance de la pensée prophétique et de ses imaginaires au cours des siècles considérés, il ne faut pourtant pas perdre de vue l’évolution de l’horizon de croyances dans lequel elle s’inscrit. Si Fernán González craint d’abord d’être abusé par le démon, c’est bien parce que le risque de prophéties mensongères coexiste avec la foi dans les vraies révélations. Cette dualité prophétique ne donne cependant lieu à une concrétisation théorique qu’avec le Tratado de la verdadera y falsa prophecia (1588) de Juan de Horozco y Covarrubias, qui, face à l’inflation visionnaire du XVIe siècle, dote finalement la censure ecclésiastique de critères précis pour détecter d’éventuelles manifestations du Malin. La portée de son encadrement doctrinal laissera sa marque dans les traités ultérieurs. Il n’y a toutefois pas à attendre une date si tardive pour découvrir des prises de distance face à l’omniprésence des prophéties : tandis que, dans son Victorial, Gutierre Díaz de Games se plaint des excès messianiques des prédictions merliniennes, des parodies se font de plus en plus fréquentes, depuis les perogrulladas de la Profecía de Evangelista jusqu’au détournement cervantin.

Nous invitons ainsi les futurs participants à réfléchir aux différentes caractéristiques et aux implications de cette pensée prophétique, mais aussi aux interrogations et aux débats qu’elle a pu susciter, à la fois dans le cadre des phénomènes religieux, sociaux et politiques et dans la littérature et les arts des Mondes ibériques au cours du Moyen Âge et de l’époque moderne.

[EN LIBRAIRIE] Alexandre le Grand en syriaque. Maître des lieux, des savoirs et des temps

Muriel Debié est directrice d'études spécialiste des Études syriaques à l'École pratique des hautes études (EPHE) et membre senior de la promotion 2020. Elle a été la co-fondatrice de la Société d'études syriaques en 2003 et en 2020 de l'Institut des langues rares (ILARA) de l'EPHE. Elle est co-fondatrice et directrice des collections "Études syriaques" (Geuthner) et "Bibliothèque de l'Orient chrétien" (Les Belles Lettres).

Elle vient de publier l'ouvrage "Alexandre le Grand en syriaque. Maître des lieux, des savoirs et des temps" aux Éditions Les Belles Lettres.

Présentation

La figure historique d’Alexandre et les légendes qui lui sont attachées n’ont cessé de susciter fascination et admiration, bien au-delà des frontières de la Méditerranée et de l’Europe. Les récits sur Alexandre, historiques et légendaires, sont bien connus, mais quels échos ce personnage a-t-il trouvé dans les régions mêmes où il avait été actif (Proche et Moyen- Orient, Asie centrale et Inde) ? Pour le découvrir, cet ouvrage propose pour la première fois une plongée dans la littérature sur Alexandre rédigée en langue syriaque, qui a ensuite circulé en arabe et en persan et de là en malais, turc ou éthiopien.

Cette littérature compte à la fois des traductions de sources grecques (notamment du célèbre Roman d’Alexandre – avec plusieurs épisodes inconnus des versions occidentales – des sentences morales et philosophiques, des textes de numérologie et d’alchimie) et des textes originaux composés en syriaque dans l’Antiquité tardive, sous la forme d’apocalypses chrétiennes. Dans ces textes, dont certains ont un écho jusque jusque dans le Coran, la figure d’Alexandre est étonnamment mêlée à des éléments de cosmographie mésopotamienne antique et à des conceptions politico-religieuses des premiers siècles de la chrétienté.

L’ouvrage traduit ces textes, souvent hauts en couleurs, et les rend accessibles grâce à de brèves introductions. Dans chacune des trois parties, la traduction des textes syriaques est suivie d’un dossier complet, faisant état des recherches les plus récentes sur la datation, la circulation, les sources et l’interprétation de ces textes qui mettent en lumière l’importance d’Alexandre devenu, bien après sa mort, explorateur du monde et de ses mystères, protecteur des chrétiens syriaques contre les Perses sassanides et pivot du temps et de l’histoire.

[COLLOQUE] Collecter, utiliser et sauvegarder le Web pour l’enseignement et la recherche

Sophie Gebeil est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université et membre junior de l'IUF (promotion 2023).

Ses recherches portent sur les modes de médiation du passé en ligne. Elle travaille ainsi à partir des archives du Web dont l’appréhension constitue un défi pour les chercheurs en histoire.

Elle organise, avec le soutien de l'IUF, le colloque "Collecter, utiliser et sauvegarder le Web pour l’enseignement et la recherche" qui se tiendra les 11 et 12 mars 2024 à l'INSPE d’Aix en Provence.

 

Présentation

Niels Brügger, professeur à l’Université d’Aarhus (Danemark), pionnier dans l’utilisation des archives du web en sciences humaines et sociales, proposera une conférence le lundi 11 mars de 14h à 17h et animera un atelier le mardi 12 mars après-midi à l’INSPé d’Aix-en-Provence (AMU). Deux moments pour réfléchir collectivement à l’utilisation et la préservation du Web pour l’enseignement et la rechercheÉvénement sur inscription.

Que ce soit dans le cadre de nos études, de nos activités de recherche ou d’enseignement, nous mobilisons toutes et tous des documents ou des services accessibles via des sites web ou des réseaux sociaux. Dans ce cadre, le web se fait tantôt moyen de communication, encyclopédie, ressource pédagogique, outil de traduction automatisée, mais aussi corpus ou terrain d’enquête.

Si ces pratiques ont désormais intégré nos routines professionnelles et personnelles, elles interrogent les modes de transmission et d’évaluation des savoirs, et suscitent des inquiétudes du fait de la circulation de fausses informations et de la diffusion d’outils de génération de texte comme ChatGPT. Pourtant, la question de la pérennisation des informations tirées du web demeure encore en retrait. Que restera-t-il en effet dans trente ans des sites web de nos laboratoires, des groupes estudiantins sur les réseaux sociaux ou des revues académiques ou  des vidéos documentant la guerre en Ukraine ? Comment explorer, conserver et transmettre ce patrimoine nativement numérique dans une période marquée par des transformations technologiques, environnementales, et politiques, qui bouleversent l’élaboration et la diffusion de la connaissance et bousculent les certitudes en matière d’éthique et de démocratie ?

Les initiatives visant à collecter et à conserver l’ensemble des pages et contenus publiés sur le web et les réseaux socionumériques sont relativement anciennes, remontant à la création d’Internet Archive en 1996 aux États-Unis et encouragées par la Charte de l’UNESCO sur le patrimoine numérique de 2003. En France, depuis 2006, l’archivage du web a été confié à la BNF (Bibliothèque nationale de France) et à l’INA (Institut national de l’audiovisuel) au titre de leur mission de dépôt légal. Pour autant, le web archivé demeure encore sous-exploité dans le champ académique malgré des initiatives pionnières à l’image des travaux du Pr. Niels Brügger, figure incontournable du développement des Web Archive Studies au niveau international, à l’origine du collectif européen RESAW (A Research Infrastructure for the Study of Archived Web Materials). Fondateur et rédacteur en chef de la revue Internet HistoriesDigital Technology, Culture and Society depuis 2016, Niels Brügger est actuellement professeur d’études sur les médias à l’université d’Aarhus et dirige le Centre for Digital Methods and Media.

Profitant de sa présence sur Aix-en-Provence les 11 et 12 mars, nous organisons deux journées qui offriront l’opportunité exceptionnelle de l’écouter et d’échanger, à travers la conférence qu’il prononcera le lundi 11 mars après-midi et d’un atelier qu’il animera le mardi 12 mars à l’INSPé d’Aix. Cette rencontre devra permettre de réfléchir aux enjeux scientifiques et éducatifs liés à la collecte, à l’utilisation et à la conservation des archives du Web tout en proposant des ateliers de mise en pratique. Elle s’inscrit aussi dans la perspective de développer les usages liés à l’archivage du web au sein d’Aix-Marseille Université, prolongeant ainsi la dynamique impulsée suite à la conférence RESAW (MUCEM, juin 2023).

[EN LIBRAIRIE] Le droit en monde syriaque

Muriel Debié est directrice d'études spécialiste des Études syriaques à l'École pratique des hautes études (EPHE) et membre senior de la promotion 2020 de l'IUF. Elle a été la co-fondatrice de la Société d'études syriaques en 2003 et en 2020 de l'Institut des langues rares (ILARA) de l'EPHE. Elle est co-fondatrice et directrice des collections "Études syriaques" (Geuthner) et "Bibliothèque de l'Orient chrétien" (Les Belles Lettres).

Elle vient de publier l'ouvrage "Le droit en monde syriaque" aux Éditions Geuthner.

Présentation

Le thème du droit dans les contextes de présence syriaque, tant sur le plan ethnique que du point de vue de la diffusion des Églises, est essentiel pour comprendre comment les communautés étaient organisées à un certain moment de l’histoire, quels modèles comportementaux et sociétaux étaient ou non admissibles et quelle a été l’évolution dans l’espace et dans le temps des textes et des pratiques.

Héritières des cultures juridiques du Proche-Orient ancien et liées à celles des empires dans lesquels elles se développèrent, la réflexion et la pratique juridiques syriaques, porteuses de leur propre mode autochtone de régulation des relations mercantiles et patrimoniales, ont été fortement enrichies par l’influence des traditions juridiques d’Israël, par la présence en Syrie occidentale de la culture et des institutions juridiques romano-byzantines, par la confrontation en monde iranien avec celle des Perses sassanides, et enfin par le nouveau monde éthique et juridique apparu avec l’avènement de l’Islam à partir du VIIe siècle dans tout le Proche et Moyen-Orient.

[EN LIBRAIRIE] The Artifice of Affect: American Realist Literature and Emotional Truth

Nicholas Manning est professeur de littérature américaine à l'Université Grenoble Alpes et membre junior de la promotion 2021 de l'IUF. Il est également rédacteur en chef pour la littérature, l'esthétique et la philosophie de la Revue Française d'Études Américaines.

Il vient de publier l'ouvrage "The Artifice of Affect: American Realist Literature and Emotional Truth" aux Éditions Edinburgh University Press.

Présentation

Is emotional truth a damaging literary and cultural ideal? The Artifice of Affect proposes that valuing affective authenticity risks creating a homogenized self, encouraged to comply only with accepted moral beliefs. Similarly, when emotional truth is made the primary value of literature, literary texts too often become agents of conformity. Nowhere is this risk explored more fully than in a range of American realist texts from the Cold War to the twentieth century’s end. For the works of writers such as James Baldwin, Saul Bellow, John Cheever, Kathleen Collins, Paula Fox, Ralph Ellison, or Richard Yates, formulate trenchant critiques of true feeling’s aesthetic and social imperatives. The arguments at the heart of this book aim to re-frame emotional processes as visceral constructions, which should not be held to the standards of static ideals of accuracy, legitimacy, or veracity.

[EN LIBRAIRIE] Gods in the House : Anthropology of Roman Housing - II

Alexandra Dardenay est membre honoraire de l’IUF (promotion junior 2018) et professeure en histoire de l'art antique et archéologie. Ses thèmes de recherche s’organisent autour de deux orientations majeures : l’analyse du décor antique en contexte (architectural, historique, social…) d’une part et l'archéologie de la sphère domestique romaine d’autre part.

Elle vient de publier l'ouvrage "Gods in the House : Anthropology of Roman Housing - II" aux Editions Brepols.

Présentation

Les fouilles archéologiques menées d'un bout à l'autre de la Méditerranée ont mis en lumière la place des dieux dans les pratiques rituelles des habitations de l'époque gréco-romaine. La découverte de multiples artefacts, d'espaces dédiés et de peintures figuratives soutiennent de nouvelles pistes de réflexion historique, anthropologique et sociale dans le but de mieux comprendre les pratiques religieuses domestiques dans les contextes polythéistes de l'Antiquité.

Ce volume collectif organise ces réflexions autour de trois axes.

Le premier axe s'attache à identifier les divinités privilégiées dans les sanctuaires domestiques. Quels sont les dieux représentés et ceux qui ne le sont pas ? Le deuxième axe concerne les relations entre les espaces rituels domestiques et les sanctuaires. Le troisième axe est consacré à l'anthropologie des rituels. Les lignes de recherche informées par les approches anthropologiques, sociales et phénoménologiques prennent de plus en plus d'importance dans la recherche sur l'Antiquité. C'est dans cette perspective que les auteurs explorent le rôle que les espaces rituels domestiques jouent dans la formation de l'environnement vécu.

[EN LIBRAIRIE] L'insula V d'Herculanum : Transformations spatiales et diachroniques de l'architecture et du décor des habitations

Alexandra Dardenay est membre honoraire de l’IUF (promotion junior 2018) et professeure en histoire de l'art antique et archéologie. Ses thèmes de recherche s’organisent autour de deux orientations majeures : l’analyse du décor antique en contexte (architectural, historique, social…) d’une part et l'archéologie de la sphère domestique romaine d’autre part.

Elle vient de publier l'ouvrage "L'insula V d'Herculanum : Transformations spatiales et diachroniques de l'architecture et du décor des habitations" aux Editions Peeters Publishers.

Présentation

Cette monographie propose une analyse détaillée de l’architecture et du décor des édifices de l’insula V d’Herculanum. Fouillé entre 1931 et 1938, ce quartier d’habitations occupe une surface au sol de 3800 m2 environ. L’étude est menée dans une perspective diachronique, afin de mettre en lumière toutes les transformations successives du bâti et de l’ornatus des habitations. Le choix d’une analyse à l’échelle de l’insula permet d’envisager les phases successives de lotissement et de modifications du parcellaire. On constate ainsi que loin de rester figées, les limites des habitations fluctuaient par regroupement, fusion, fragmentation d’édifices, en fonction des besoins de leurs occupants. Cette étude de l’histoire structurale de l’insula V s’accompagne aussi d’observations sur les programmes ornementaux et les choix opérés à ce sujet par les propriétaires des édifices, entre conservation de décors anciens et rénovation totale ou partielle des habitations.

Ces recherches croisées alimentent des réflexions à caractère plus sociales et anthropologiques, sur les modes d’habiter dans une petite cité d’Italie au début de notre ère. Un des enjeux les plus problématiques suscités par l’analyse de l’espace domestique concerne l’articulation entre le «contenant» – une structure architecturale dont les limites sont a priori assez fixes et en tout cas rigides – et le «contenu», à savoir la familia, une entité dynamique, aux limites mouvantes. L’espace domestique tend à s’adapter aux évolutions de la cellule familiale, qui présente alternativement des tendances à l’inflation, puis à la fragmentation. Pour les villes d’époque romaine, et Herculanum en particulier, un objectif est donc d’envisager quels ajustements du point de vue de l’architecture des habitations ces métamorphoses continuelles des cellules familiales pouvaient générer. Quels types de solutions pouvaient être mis en œuvre, et quelles en étaient les conséquences du point de vue de l’architecture et de l’ornatus des maisons? Cet ouvrage envisage ainsi l'étude de l'architecture domestique non à l'échelle d'une seule unité d'habitation, mais à l'échelle d'une insula toute entière afin d'envisager une analyse globale aussi bien synchronique que diachronique.

[EN LIBRAIRIE] Henri Lefebvre : Vers une architecture de la jouissance

Alain Milon est professeur de philosophie à l’Université Paris Nanterre et membre senior de la promotion IUF 2019. Sa recherche porte sur la philosophie et littérature (la question de la nomination), la philosophie de la nature et sur Maurice Blanchot, Artaud, Héraclite-Parménide, Lao tsi-Tchouang tsi.

Il vient de publier l'ouvrage "Henri Lefebvre : Vers une architecture de la jouissance" aux Presses Universitaires de Nanterre.

Présentation

Manuscrit retrouvé récemment dans la bibliothèque personnelle de la résidence secondaire d’Henri Lefebvre à Saragosse, Vers une architecture de la jouissance interroge les différentes formes de jouissance que l’architecture contemporaine revêt.

Terme difficilement traduisible, la jouissance dont parle Henri Lefebvre dans ce texte oscille entre le plaisir, la sensualité, la volupté, le délice, le bien-être. Elle devient ici la redécouverte d’un corps architectural à la mesure de la sensualité du corps de l’homme. Mais elle est surtout le rejet de l’ascétisme au sens où Nietzsche en parle dans le Zarathoustra quand il en fait l’expédient du prêtre qui assèche la vie en refusant toute légèreté.

L’ouvrage réinterroge ainsi le principe d’habitation sur lequel Henri Lefebvre à travailler tout au long de sa carrière. Professeur de sociologie à l’Université de Nanterre de 1965 à 1973, il a marqué toute une génération de sociologues, d’architectes et d’urbanistes. Le Droit à la ville de 1968 et La Production de l’espace de 1974 sont les piliers de son questionnement sur l’habitabilité de notre espace à vivre.

[PRESSE] Trump-Biden : une année cruciale pour la démocratie américaine et l’ordre mondial

Élisa Chelle est professeure en science politique à l’Université Paris Nanterre et chercheuse affiliée à Sciences Po (LIEPP). Elle est également membre junior de l'Institut universitaire de France (promotion 2022).

Elle est spécialiste des politiques sociales et de santé, avec un intérêt particulier pour les États-Unis.

Elle publie l'article "Trump-Biden : une année cruciale pour la démocratie américaine et l’ordre mondial" sur le site The Conversation

Présentation

À la fin de l’année, les Américains éliront leur « nouveau » président et l’ensemble de leurs députés. Jamais dans l’histoire électorale des États-Unis un scrutin n’aura paru à ce point décisif.

Par les enjeux internationaux qu’il soulève et la configuration atypique qu’il présente, ce rendez-vous pourrait marquer une mutation capitale pour la démocratie américaine elle-même.

[LECTURE] « Kracauer Lecture » de l’Université de Francfort

Marc Cerisuelo est professeur d'études cinématographiques et d'esthétique à l'Université Gustave Eiffel et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion senior 2023). C'est un critique, un historien mais surtout un théoricien du cinéma.

Il aura l'honneur de prononcer la « Kracauer Lecture » de l’Université de Francfort le 16 janvier 2024.

Présentation

Questions franco-américaines dans la critique cinématographique du 20e siècle : Histoire comparée - Transferts culturels - Stratégies d'écriture

La perspective franco-américaine - qui n'est pas la seule, bien sûr - est choisie ici pour des raisons de convergence et d'évidence, et pourrait tout aussi bien être développée pour la critique littéraire ou la critique musicale (en particulier le jazz). Mais, depuis la "double invention" du cinéma par Edison et Lumière, et compte tenu du très grand nombre de films et de textes, l'objet franco-américain revêt une importance paradigmatique. La dimension émergente de plusieurs notions (à commencer par celle d'auteur de film) et l'implication dans le débat de nombreux intellectuels de part et d'autre de l'Atlantique est un autre motif de réflexion. L'objectif de cette conférence est de présenter pour la première fois le cadre théorique et les étapes historiques d'un programme de recherche de cinq ans soutenu par l'Institut universitaire de France (IUF). D'une part, il s'agit de donner une définition claire de la "Critique de la critique" et de comprendre cet objet très particulier, consacré au discours plutôt qu'à l'art. D'autre part, il s'agit de mettre l'accent sur différents exemples historiques de stratégies d'écriture dans le domaine spécifique de la critique cinématographique.

[EN LIBRAIRIE] Écrire du côté des animaux

Éric Baratay est professeur d’histoire contemporaine à l'Université Jean Moulin - Lyon 3 et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotions senior 2017 et 2022). C'est un grand spécialiste de l'histoire des relations hommes-animaux.

Il vient de publier l'ouvrage "Écrire du côté des animaux" aux Éditions de la Sorbonne.

Présentation

Comment écrire pour bien restituer le passage du côté des animaux, pour bien reconstituer des individualités, des sociabilités, pour bien faire saisir et faire éprouver des expériences, des ressentis, des vécus différents des nôtres ? La question n'est pas oiseuse et elle est même tout à fait scientifique, contrairement à ce d'aucuns croient depuis le grand partage instauré entre les sciences et les arts - partage sur lequel d'autres conviennent qu'il faudrait revenir, non pas pour faire ou pour dire n'importe quoi mais pour mieux faire et mieux dire. D'autant que toutes les  sciences sont humaines, pas absolues, avec des questions, des méthodes, des concepts, des lectures forgés par les humains, dans ce cas pour parler d’autres vivants, d’autres animaux. Tout discours scientifique est aussi une littérature, donc une mise en scène, même en éthologie, comme dans les grands livres d'un Charles Darwin, d’un Jakob von Uexküll, d'une Jane Goodall, d'une Diane Fossey, et bien sûr dans les autres disciplines (en histoire, en anthropologie, en sociologie…) abordant les animaux pour eux-mêmes. La question de l’écriture doit être posée avec une grande franchise, à la fois salutaire, pour ne pas être dupe de l'acte d’écrire en ne voulant pas le penser, et fructueuse, pour s'en servir comme d'un instrument scientifique supplémentaire.

Ce livre, auquel ont contribué des éthologues, des linguistes, des sémioticiens, des littéraires, des psychologues, des anthropologues et des historiens, s’adresse à tous les chercheurs des sciences de la vie et des sciences humaines – et au public passionné d’animaux.

Contributions de :
Éric Baratay, Nicolas Baron, Corinne Beck, Fabrice Brandli, Clotilde Boitard, Pascal Carlier, Raphaël Chalmeau, Jérémy Clément, Fabienne Delfour, Isabelle George, Fabrice Guizard, Catherine Kerbrat-Orecchioni, Florent Kohler, Michel Kreutzer, Gérard Leboucher, Rémi Luglia, Sophie Milcent-Lawson, Alain Rabatel, Marie Renoue, Véronique Servais, Cédric Sueur, Myriam White-Le Goff et Arnaud Zucker.

Ce volume est le dernier de la collection "Passer - penser du côté des animaux", éditée dans le cadre du premier mandat IUF : Aux sources de l'histoire animale, 2019 ; Croiser les sciences pour lire les animaux, 2020 ; L'animal désanthropisé. Interroger et redéfinir les concepts, 2021 ; Les animaux historicisés. Pourquoi situer leurs comportements dans le temps et l'espace ?, 2022.  

[EN LIBRAIRIE] La nature à Paris au XIXe siècle

Gisèle Séginger est professeure à l’Université Gustave Eiffel et membre honoraire de l'IUF (promotion 2016). Elle directrice de programme scientifique à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris et responsable de la revue Arts et SavoirsElle est spécialiste de la littérature du XIXe siècle et a publié plusieurs études sur Flaubert.

Elle vient de publier l'ouvrage La nature à Paris au XIXe siècle aux Éditions Quae.

Présentation

Dès le début du XIXe siècle, Paris commence à se transformer. Les ruelles insalubres du vieux Paris, la pollution de l’air et de la Bièvre intra muros sont bien connus des pouvoirs publics, qui se font fort d’aménager la capitale. 

Si les derniers îlots de maraîchage sont repoussés à la périphérie urbaine, on développe une nature domestiquée le long des avenues, dans les squares et les bois. Sous le Second Empire, la métamorphose de Paris s’accélère grâce au baron Haussmann. Les médecins hygiénistes, les philosophes, les artistes contribuent à l’émergence d’une sensibilité pré-écologique, tandis que les pensées socialistes et anarchistes défendent l’idée d’une cité verte et résiliente. Par ailleurs, la colonisation, les voyages, les expositions universelles suscitent l’engouement pour une nature exotique, qui s’introduit en ville, dans les jardins publics ainsi que dans les serres des hôtels particuliers. Toutes ces mutations inspirent les romans, de Balzac à Zola, et les utopies ou les romans d’anticipation de la fin du siècle.

Abondamment illustré par des œuvres picturales et photographiques — de Marville à Renoir, de Monet à Atget —, ce livre confronte les représentations littéraires aux situations réelles et aux évolutions de Paris.

[EN LIBRAIRIE] L’étreinte de la patrie - Décolonisation et violence à Taiwan, 1947

Victor Louzon est maître de conférences à Sorbonne Universitéchercheur au laboratoire Sirice et membre junior de l'IUF (promotion 2023). Son travail porte sur l'histoire contemporaine de l'Asie orientale, avec une spécialisation sur la guerre, la militarisation du social et la violence politique dans le monde chinois.

Il a publié en septembre 2023 l'ouvrage "L’étreinte de la patrie" aux Éditions EHESS.

Présentation

En 1947, un bref soulèvement, « l’Incident du 28 février », agita Taiwan contre le pouvoir chinois du Guomindang après que la Chine eut récupéré l’île en 1945, mettant fin à cinquante ans de colonisation japonaise. Rapidement et très brutalement réprimé, il est aujourd’hui au cœur des luttes mémorielles qui agitent Taiwan, avec pour enjeu la légitimité de la souveraineté chinoise sur l’île et l’identité de cette dernière.
 
Ce livre traite des émeutes populaires antigouvernementales qui se sont produites à Taiwan, entre février et mars 1947, peu après la rétrocession de cette ancienne colonie japonaise à la république de Chine. Après des années de silence, l’incident du 28 février refait enfin surface dans la mémoire collective : depuis les années 1990, l’épisode a fait l’objet de vastes enquêtes politiques ou judiciaires et de nombreuses études historiques.
 
À partir de ces informations et ces réflexions, l’auteur revisite la mémoire de cet événement traumatique en interrogeant les formes de la violence et la genèse de celle-ci. Ainsi, il se focalise sur les participants à cette rébellion, sur ses meneurs locaux éparpillés et peu renommés, sur leurs modalités d’action et les références qu’ils ont mobilisées.

[EN LIBRAIRIE] Le Japonisme, un art français

Sophie Basch est professeure de littérature française à Sorbonne Université et membre senior de l’IUF (promotions junior 2003 et senior 2020). C'est une grande spécialiste de l'orientalisme littéraire, artistique et scientifique, de la littérature fin-de-siècle et de l'histoire culturelle.

Elle a publié en février 2023 l'ouvrage "Le Japonisme, un art français" aux Éditions Les Presses du Réel.

Présentation

Une enquête approfondie qui renouvelle la compréhension du japonisme à partir de l'art français du XIXe siècle, écartant la tentation de l'exotisme orientaliste tout en inversant la logique de l'influence, avec un corpus iconographique abondant et lui aussi entièrement renouvelé.
 
« Il est tout à fait évident, écrivait Pierre Francastel en 1937, qu'il ne faut pas confronter Japon et japonisme » : c'est cependant ce qu'on n'a cessé de faire.
À rebours d'une approche néo-positiviste qui voit dans le japonisme le résultat d'une influence, ce livre analyse à nouveaux frais un étonnant phénomène d'innutrition, dont l'histoire matérielle est indissociable du programme conceptuel : levier épistémologique, l'art japonais fonctionna comme un génial indicateur et conforta des convictions antérieures à l'ouverture du Japon. Limiter l'étude du japonisme à la France, loin de rétrécir le sujet, l'élargit en permettant de reconstituer ses capillarités et la circulation des représentations dans un milieu osmotique, frémissant d'échos littéraires et artistiques, à une époque où la presse façonnait les représentations esthétiques et sociales. La constitution d'une « planète japonisme » a occulté les débats internes auxquels répondit la révélation des arts du Japon, qu'on ne peut dissocier de l'acclimatation du préraphaélisme en France et plus généralement du médiévalisme. Écartant les « japonaiseries » (les bibelots et les toiles orientalistes), inversant la logique de l'influence, rendant un rôle moteur aux prétendus influencés, ces pages accompagnées d'une iconographie nouvelle se concentrent sur le japonisme comme « révolution de l'optique », suivant l'heureuse expression de Jules de Goncourt reprise par son frère Edmond, souvent citée mais mal exploitée. D'Ingres à l'Art nouveau dont le japonisme, contrairement aux idées reçues, n'est pas la conclusion mais en partie l'antidote, elles restituent, dans leur cadre discursif, les phases de son évolution au miroir d'une Grèce en plein bouleversement, en associant largement les écrivains et les critiques d'art, ces acteurs essentiels, grands oubliés d'une histoire qui a sous-estimé les réseaux de sociabilité de la culture d'accueil. Si le japonisme devint un phénomène international, c'est bien parce qu'il fut, d'abord, un art français quand Paris, capitale du XIXe siècle, aimantait les imaginations.

[EN LIBRAIRIE] Gabriela Mistral, Pressoir

Irène Gayraud est enseignante-chercheuse en littérature comparée à Sorbonne Université et membre junior de l’IUF (promotion 2023).

Son nouvel ouvrage "Gabriela Mistral, Pressoirest disponible aux Éditions Unes.

Présentation

Seize années séparent la publication d’Essart (Unes, 2021) de celle de Pressoir. Seize ans marqués pour Gabriela Mistral par des déchirements collectifs – la seconde guerre mondiale – et intimes – le suicide de son fils adoptif Miguel à l’âge de 17 ans. C’est pourquoi Pressoir, paru en 1954, dernier livre que publiera Mistral avant sa mort trois ans plus tard, est à ce point marqué par la séparation et l’arrivée, la construction et la défaite. Sentiment renforcé par les errances successives dues à sa fonction de consule. Si la capacité de transfigurer le monde, d’imprégner la terre de sacré et de mythologies qui soulevait les poèmes d’Essart semble avoir disparu de ce livre plus solitaire, c’est que la métamorphose est ici plus secrète, plus animale. L’immense bestiaire s’est effacé, il ne reste que la biche et le coyote. Les vallées et les fleuves sont loin, il ne reste que les murs de la maison. Livre intérieur, livre de portes, de fenêtres et d’escaliers, livre de fer et de ciment : « nous avons remplacé l’univers par un mur et une conversation », dit Mistral qui cherche les êtres aimés dans le noir d’une vie qui s’en va. La langue et l’espace se sont resserrés, les vers raccourcis, les poèmes acérés, leur souffle se fait plus bref. Le monde est nu et écorché, plein d’arbres brûlés, « maintenant je vais apprendre le pays de l’âpreté » dit-elle en glissant d’un poème à l’autre, entre deux buées, semblant s’enfoncer toujours plus loin vers l’autre rive, la rive inconnue de la disparition et des retrouvailles rêvées. Mistral convoque toute la force du deuil, du souvenir et de l’amour, convoque au fil de poèmes bouleversants les visages chers, les dernières promesses de pitaya et de menthe, de pain et de sel. Et même si les « fruits sont sans lumière », même si « la lumière est malade » et que les regards perdus sont « de pure absence et d’exil », la poète chilienne fait là sa dernière ronde avant minuit, son ultime vagabondage dans sa terre désolée – « rase patrie, rase poussière » – ­elle puise dans son cœur esseulé et dans le sentiment d’abandon qui l’envahit la beauté d’un dernier chant. La parole est difficile, préservée au creux de la main comme une flamme légère, fragile dans la nuit du givre. Le resserrement de la langue n’est pas un tarissement de l’inspiration, des puissances exceptionnelles qui traversaient ses précédents livres, mais « un rêve qui chemine », une réduction du poème à son seul espace possible dans un monde qui se referme. Réduction à l’essentiel d’une parole rare dont Gabriela Mistral, danseuse qui danse « la danse de la perte », préserve et transporte la lumière pour transmettre son dernier message terrestre avant la nuit.

[COLLOQUE] Le droit public économique, un droit à l'obsolescence programmée ?

Fabien Bottini est professeur de Droit à Le Mans Université et membre senior de l'IUF (promotion 2021). Il s'intéresse à la transformation de l'Etat-nation face au double mouvement de la mondialisation et de régionalisation des continents.

Il organise, sous le haut patronage de l'IUF, le colloque "Le droit public économique, un droit à l'obsolescence programmée ?" qui se tiendra les 28 et 29 septembre 2023 à la Faculté de droit, sciences économiques et de gestion de Le Mans Université.

Présentation

L’État français a un véritable savoir-faire pour stimuler, orienter et accompagner l’initiative privée sur son territoire, c’est-à-dire, en un mot, pour développer son économie. Ce savoir-faire est le fruit d’un héritage multiséculaire dont l’origine remonte au colbertisme de l’Ancien régime et qui s’est considérablement trouvé enrichi après la première guerre mondiale, notamment grâce au droit comparé et au droit de l’Union Européenne.

Ces évolutions l’ont conduit depuis le tournant des années 1980, à mobiliser tous les leviers à sa disposition pour stimuler sa croissance grâce à de nouveaux partenariats public-privé. De plus, une redéfinition de la notion d’intérêt général, a fait de l’État l’artisan du bon fonctionnement d’un marché domestique devenu interdépendant des marchés européen et international.

Ce soutien à l’économie nationale n’a toutefois pas suffisamment pris en compte les dangers du changement climatique à en croire les rapports du GIEC. Dans son rapport de 2018, intitulé Economic losses, poverty and disasters, le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) estimait d’ailleurs à 2 908 Md$ – soit + 251 % – le surcoût dû aux catastrophes climatiques entre 1998 et 2017 (p. 15). Cette tendance devrait s’aggraver selon le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) si rien n’est fait pour atteindre la neutralité carbone en 2050, le coût pour l’économie du dérèglement climatique pouvant annuellement atteindre jusqu’à 5 % du PIB autour de 4°C de réchauffement par rapport aux niveaux de 1980-1999.

Sur la durée le droit (public) économique tel qu’il a été conçu depuis les années 1980 pourrait ainsi se retourner contre lui-même et produire le contraire de ce qu’il devait faire, en devenant un handicap au bon fonctionnement de ce marché qu’il a pour finalité de promouvoir.

Il semble ainsi destiné à être frappé d'obsolescence programmée et devoir faire sa mue en autre chose, pour devenir un atout du développement durable. Mais l'idée d’un droit public économique durable n’est-elle pas antithétique dans ses termes ? Dans tous les cas, quelles règles abandonner, réinterpréter et inventer pour surmonter les "troubles du langage juridique" induits par les transitions, à commencer par la transition écologique, la mère de toute les batailles? Des signaux plus ou moins faibles d’évolution annoncent-ils déjà une transformation profonde du DPE ? Dans l’affirmative, quels enseignements peut-on en tirer ? 

Ce sont à ces questions que vous invitent à répondre ce colloque organisé dans le cadre de la chaire neutralité carbone 2040 de l’Université du Mans et l’Institut Universitaire de France, à partir d’une analyse prospective des évolutions du droit positif.

Ce colloque donne droit à la production d'une attestation valant pour 8 heures de formation obligatoire pour une journée et 13.5 heures pour deux jours (lors de l'inscription, selectionner le tarif Inscription au titre de la formation continue).

→ PROGRAMME ←

[PRESSE] Revue scientifique Nature, Wired, Sciences, Avenir, The Times et France Info

Guillaume Cabanac est professeur d'informatique à l’Université Paul Sabatier - Toulouse 3 et membre junior de la promotion IUF 2022. Sa recherche porte sur l’analyse quantitative de la science par fouille de la littérature scientifique pour concevoir et implémenter des algorithmes qui examinent les millions d’articles scientifiques publiés chaque année.

Il a été interviewé en lien avec son programme de recherche IUF dans les revues NatureWired, Sciences et AvenirThe Times et France Culture.

Présentation

Des textes générés par ChatGPT paraissent dans des articles de revues scientifiques évaluées par les pairs. Les empreintes dénuées de sens “Regenerate Response” et “As an AI language model, I” ont été détectées par le Problematic Paper Screener développé par Guillaume Cabanac. Ces indices confondants révèlent un mésusage de ChatGPT, exploité par des auteurs pour générer du texte ou des tableaux. Les maisons d'édition averties commencent à rétracter ces articles dont la fiabilité est en doute.

08/09 : Revue scientifique Nature, section News

17/08 : Magazine Wired

18/09 : Sciences et Avenir

18/09 : The Times

20/09 : France Culture

[EN LIBRAIRIE] L’Ouragan Lolita. Journal de Véra Nabokov

Monica Manolescu est Professeure de littérature américaine à l’Université de Strasbourg et membre junior de l’IUF (promotion 2019). Ses domaines de recherche sont la littérature et l’art américains du 20e siècle et contemporains.

Son nouvel ouvrage "L’Ouragan Lolita. Journal de Véra Nabokovparaîtra le 4 octobre 2023 aux Éditions de l'Herne.

Présentation

En 1958, la maison d’édition Putnam s’apprête à publier aux États-Unis le chef d’oeuvre de Vladimir Nabokov, Lolita. Quelques mois avant la parution, l’auteur et son épouse, Véra Nabokov, pressentent que cette publication sera un tournant capital dans la carrière de Vladimir et décident de rendre compte des événements qui surviendront. Bien que quelques entrées soient écrites de la main de Vladimir, c’est principalement Véra qui tiendra ce journal jusqu’en août 1960. Elle y décrit le succès immédiat du roman, les sollicitations croissantes des journalistes, des éditeurs étrangers, des studios hollywoodiens, les demandes extravagantes des lecteurs et les diverses requêtes arrivant de toutes parts. 

Ce journal offre ainsi une perspective inédite sur l’effervescence créée dans la vie du couple par ce que Nabokov appelle « l’ouragan Lolita ». Il témoigne également du rôle déterminant que Véra a tenu dans la carrière littéraire de Nabokov. Sans doute à cause de la rareté de ses témoignages qu’elle a volontairement détruits, Véra a été parfois perçue à tort comme une épouse silencieuse et effacée. Les pages de ce Journal inédit démontrent qu’il n’en est rien et rendent compte de son engagement de chaque instant auprès de l’écrivain, de sa puissante clairvoyance, ainsi que de son humour vif, parfois incisif. 

Traduit de l’anglais par Brice Matthieussent

Préfacé et annoté par Yannicke Chupin et Monica Manolescu

[EN LIBRAIRIE] Cahier Vladimir Nabokov

Monica Manolescu est Professeure de littérature américaine à l’Université de Strasbourg et membre junior de l’IUF (promotion 2019). Ses domaines de recherche sont la littérature et l’art américains du 20e siècle et contemporains.

Son nouvel ouvrage "Cahier Vladimir Nabokovparaîtra le 4 octobre 2023 aux Éditions de l'Herne.

Présentation

Le succès de Lolita (1955) a parfois occulté l’immense oeuvre littéraire, polymorphe et multilingue de Vladimir Nabokov. Au-delà des dix-sept romans qu’il a composés entre 1926 et 1974, il s’est également essayé à tous les genres littéraires : la poésie, le théâtre, l’essai, la critique littéraire. En exposant l’itinéraire exceptionnel de cet écrivain né à Saint-Pétersbourg en 1899, forcé deux fois à l’exil, naturalisé américain en 1945, puis regagnant l’Europe en 1959, où il publia les grands romans que sont Feu pâle (1962) et Ada (1969), ce Cahier de L’Herne propose de dresser un portrait plus juste et complet de cette oeuvre multiple.

La publication de nombreux textes inédits jusque-là en français rend ainsi compte de cette diversité : un extrait de la pièce de théâtre en vers La Tragédie de Mr. Morn ; un poème consacré à Superman ; des essais rédigés en russe et en anglais entre 1921 et 1945 sur différents sujets littéraires, artistiques et politiques ; des notes sur ses rêves nocturnes qui montrent son intérêt soutenu pour la dynamique du subconscient au-delà de sa critique acerbe de Freud ; des notes préparatoires pour ses oeuvres qui nous permettent d’explorer son laboratoire littéraire… On y retrouve aussi une correspondance de grande valeur, dont une lettre intime à sa gouvernante suisse ou encore un échange avec le premier traducteur français de Lolita.

Les différents axes du Cahier permettent d’explorer la grande richesse de la carrière et de l’oeuvre de Nabokov, ainsi que sa résonance contemporaine : ses trajectoires translinguistiques et transculturelles, ses affinités personnelles et culturelles, l’analyse de sa création romanesque ou encore la postérité de son oeuvre.

Dirigé par Yannicke Chupin (CY Paris Cergy Université) et Monica Manolescu (Université de Strasbourg/IUF)

Ouvrage publié avec le soutien de l’IUF.

[EN LIBRAIRIE] Goethe's Faust I Outlined - Moritz Retzsch's Prints in Circulation

Evanghelia Stead est professeur de littérature comparée et de culture de l'imprimé à l'UVSQ Paris Saclay et membre honoraire de l'IUF (promotion 2016). Elle a publié de nombreux ouvrages sur la fin-de-siècle, les mythes grecs et latins dans la littérature moderne, les textes et l'iconographie, les périodiques et les livres en tant qu'objets culturels, y compris le Faust I de Goethe.

Présentation

Dans une nouvelle approche du Faust I de Goethe, Evanghelia Stead discute de manière détaillée les vingt-six estampes de Moritz Retzsch (1816) et la manière dont elles et leurs ersatz ont été employés pour rendre  la pièce incommensurable de Goethe accessible à des larges communautés de lecteurs par le biais de copies et de larges circuits de distribution, y compris des cadeaux personnellement offerts. Les images se sont amplement transformées au fur et à mesure qu'elles voyageaient à travers l'Europe et outre-Atlantique, révélant les différences entre les pays et les cultures, mais aussi leur souplesse et leur résilience à chaque fois qu'elles ont été traduites dans un autre médium.

Cette enquête interdisciplinaire témoigne de l'importance de la culture imprimée au cours du XIXe et au début du XXe siècle dans les nations en compétition commerciale et en conflit. La suite fondatrice  de Retzsch provoque la parodie, déteint sur  la scène théâtrale, inspire la littérature et donne naissance à des objets tridimensionnels, bien au-delà des perceptions courantes de l'influence de la culture imprimée.

Ce livre est disponible en version imprimée et en libre accès grâce à une subvention de l'Institut universitaire de France (IUF).

Lectorat : Destiné aux chercheurs, aux étudiants, aux instituts d'art et aux bibliothèques universitaires, cet ouvrage relève de secteurs disciplinaires très larges : littérature comparée, études sur Goethe, histoire de l'art, histoire du livre, de l'imprimé et de la culture, illustration et études sur les médias.

→ Flyer ←

[PROJET ART ET MATHEMATIQUES] La recherche en mathématiques s’invite au Festival d’Avignon

Jasmin Raissy est professeure en mathématiques à l'Université de Bordeaux. Elle est également membre de l’Institut de Mathématiques de Bordeaux, de l’INP Bordeauxdu CNRS et membre junior de l’IUF (promotion 2020).

Ses recherches portent sur la dynamique holomorphe, une branche de la théorie des systèmes dynamiques qui entretient des liens étroits avec l’analyse et la géométrie à plusieurs variables complexes.

Présentation

Cet été, le célèbre Festival d’Avignon accueille la 13ème édition de binôme, une collection de spectacles scientifiques proposée par la compagnie Les sens des mots. Née d’un partenariat avec l’Insmi, l’une des pièces s’inspire de la rencontre entre Pauline Ribat, autrice dramatique, et Jasmin Raissy, chercheuse à l’Institut de Mathématiques de Bordeaux (IMB).

La première représentation du binôme « i=racine carrée d'imaginaire » aura lieu au Festival d’Avignon, le 21 juillet prochain, dans les Jardins du Campus Hannah Arendt de l’Université d'Avignon. Le spectacle commence à 17h30 ; il sera suivi d’un temps d’échange avec Jasmin Raissy.

Les entrées sont libres sur réservation, par internet en cliquant ici ou par téléphone au 07 83 59 42 66. Pour tout renseignement complémentaire, rendez-vous sur la page dédiée du site de la compagnie.

En attendant le 21 juillet, découvrez la bande annonce de la 13ème édition de binôme.

[PRESSE] Les galaxies situées dans les vides cosmiques forment leurs étoiles plus lentement

Hélène Courtois est professeure à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et astrophysicienne à l'Institut des 2 Infinis (IP2I). Elle est également membre senior de l'Institut universitaire de France (promotions senior 2015 et senior 2020).

Son domaine de recherche est la dynamique des structures à grande échelle de l'univers, pour comprendre la matière noire, la gravitation et l'expansion comme lois fondamentales.

Présentation de l’article paru dans la revue Nature

Les galaxies de l'Univers sont distribuées dans une structure en forme de mousse de savon caractérisée par différents environnements à grande échelle : amas denses, filaments allongés, nappes, parois et régions sous-denses (très clairsemées). Ces dernières sont appelées « les vides cosmiques ».

La faible densité de matière dans les vides cosmiques devrait affecter les propriétés de leurs galaxies. En effet, des études antérieures ont montré que les galaxies dans les vides sont, en moyenne, plus bleues, moins massives, ont des morphologies plus tardives (sont plus spirales) et ont des taux de formation d'étoiles actuels plus élevés que les galaxies dans des environnements plus denses.

Cependant, il n'avait jamais été prouvé par l'observation que l’histoire de la formation d'étoiles des galaxies localisées dans les vides soit significativement différente de celle des galaxies situées dans les filaments, les murs et les amas.

Des chercheurs de l’Institut de Physique des deux infinis (IP2I – Université Claude Bernard Lyon 1) et de l’Université de Grenade ont montré que les galaxies des vides ont eu, en moyenne, des formations d’étoiles plus lentes que les galaxies situées dans des environnements plus denses. Les galaxies vivant dans les vides cosmiques ont évolué plus lentement que celles vivant dans les régions peuplées de matière dans l’univers.

Cette étude est le premier travail qui montre, statistiquement, que les galaxies dans les vides cosmiques évoluent différemment de celles vivant dans des environnements différents. La densité plus élevée trouvée dans les filaments, les parois et les amas accélère et altère leurs propriétés, effaçant les empreintes laissées sur les propriétés de la galaxie par les conditions initiales de l'Univers. Cependant, les régions à faible densité de l'Univers offrent des environnements plus calmes dans lesquels les galaxies évoluent lentement, faisant de ces régions d'excellentes sondes pour les conditions de l'Univers primitif. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature.

[EN LIBRAIRIE] Droit et société à Byzance et dans sa sphère d’influence

Béatrice Caseau est professeure d’histoire byzantine à Sorbonne Université et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2019). Son travail porte sur l’histoire religieuse et sociale du monde byzantin. Elle a publié de nombreux livres et articles sur l’histoire des sens et la culture alimentaire, les parfums, le goût et le toucher.

Elle vient de publier l'ouvrage "Droit et société à Byzance et dans sa sphère d’influence" dans la collection Dossiers byzantins des Éditions de l'EHESS.

Présentation

Droit et société au Moyen Âge traite de la place de l’enseignement du droit dans la société byzantine, de la continuité et de la transformation du droit romain dans les droits civils et religieux des sociétés chrétiennes médiévales. Il aborde aussi les transformations des droits médiévaux civils sous l’influence des prescriptions religieuses et la concurrence entre droit civil, plus ou moins christianisé et droit canonique. L’ouvrage comporte une section de sigillographie byzantine, car les sceaux byzantins forment une source majeure pour la connaissance des juges et du système judiciaire tant civil que religieux dans le monde byzantin. L’ouvrage est constitué de vingt articles dont le contenu a pour une partie d’entre eux d’abord été présenté oralement lors d’un colloque qui a eu lieu à la Maison de la recherche de Sorbonne Université les 12 et 13 septembre 2019.

 

[EN LIBRAIRIE] Religion et interdits alimentaires. Archéozoologie et sources littéraires

Béatrice Caseau est professeure d’histoire byzantine à Sorbonne Université et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2019). Son travail porte sur l’histoire religieuse et sociale du monde byzantin. Elle a publié de nombreux livres et articles sur l’histoire des sens et la culture alimentaire, les parfums, le goût et le toucher.

Elle vient de publier l'ouvrage "Religion et interdits alimentaires. Archéozoologie et sources littéraires" aux Éditions Peeters Publishers.

Présentation

La confrontation des sources littéraires et des données archéologiques s'avère importante pour essayer de comprendre tout à la fois la mise en place des interdits alimentaires particuliers à une religion, les limites de la mise en pratique des interdits alimentaires et leur évolution dans le temps. Les interdits alimentaires et les restrictions sur la commensalité permettent à différents groupes religieux d'établir une frontière entre «eux» et «nous». Le corpus de textes normatifs appartenant aux droits religieux et civils interdisant la consommation d'aliments particuliers a été souvent étudié pour le judaïsme ou l'islam, moins souvent pour les polythéismes, le zoroastrisme ou le christianisme. Nous allons présenter la littérature normative et faire réfléchir sur les limites de sa mise en application, en nous appuyant sur l'archéozoologie qui peut fournir des données sur le décalage entre norme et pratique.

[EN LIBRAIRIE] La Totalité littéraire. Théories et enjeux de la littérature mondiale

Jean-Marc Moura est professeur de littératures francophones et de littérature comparée à l’Université Paris-Nanterre et membre de l’Institut universitaire de France (promotion Senior 2018).

Il vient de publier l'ouvrage "La Totalité littéraire. Théories et enjeux de la littérature mondiale" aux Presses Universitaires de France.

Présentation

La littérature mondiale n’est pas une utopie : elle est ce qui nous arrive. À l’heure actuelle, nous avons accès à plus d’œuvres remarquables, venues de tous les temps et de tous les continents, que nous n’en pourrions lire en dix vies.

Au tournant du millénaire, la mondialisation de la littérature a suscité un nombre impressionnant de travaux qui interrogent les répartitions linguistiques planétaires, problématisent les canons traditionnels et tentent de redessiner les espaces et les temporalités littéraires. Pourtant, à de rares exceptions près, ces débats, qui renouvellent l’étude des relations entre les cultures, demeurent absents de la critique en langue française.

Ce livre examine les principales interprétations de la notion de littérature mondiale, interroge leurs pratiques d’analyse, d’écriture et de lecture, montrant comment, aujourd’hui, à l’échelle planétaire, c’est l’idée même de littérature qui se transforme.

[LECTURE-SPECTACLE] Notre vie est là (Drouet à l’œuvre de Hugo)

Florence Naugrette est professeure de littérature à Sorbonne Université et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2019). Spécialiste d'histoire et de théorie du théâtre, elle dirige l'édition du journal épistolaire de Juliette Drouet.

Elle organise le mardi 4 juillet 2023 une Lecture-spectacle (conçue par Florence Naugrette) interprétée par Françoise Gillard (sociétaire de la Comédie-Française).

 

Argument : Dans son journal épistolaire, Juliette Drouet commente l’œuvre de Hugo dont elle fut l’actrice, la spectatrice, la copiste, la documentaliste et la première lectrice. 

Avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, du CELLF, de l'Initiative Théâtre et de l'Institut universitaire de France. Spectacle donné à l’occasion du Congrès de l’Association Internationale des Études Françaises pour la journée « L’Atelier du biographe » (Amphi Richelieu).  

Inscription au spectacle gratuite et obligatoire sur ce lien: https://www.billetweb.fr/notre-vie-est-la 

Le texte, paru dans la revue Les Moments littéraires, sera dédicacé à la sortie du spectacle à la libraire Compagnie, 58 rue des Écoles 

Mardi 4 juillet 2023, 18h, Amphi Richelieu, 17 rue de la Sorbonne (durée: 50 mn)

Contact: florence.naugrette@sorbonne-universite.fr

[COLLOQUE] Cité des dames. Créatrices dans la cité

Olivier Brossard est maître de conférences HDR en littérature américaine à l’Université Gustave Eiffel et membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion junior 2015).

Il co-organise du 12 au 14 juin 2023 le colloque "Cité des dames. Créatrices dans la cité - Penser la ville avec les femmes, de la Cité des Dames aux promenades du matrimoine".

Le programme en PDF

Présentation

Le programme « Cité des Dames, créatrices dans la Cité » propose ainsi, dans le cadre de l’ISITE FUTURE, de réfléchir au rôle des femmes dans la construction des villes et des sociétés urbaines depuis le XVe siècle, afin de compléter nos savoirs et d’ouvrir des pistes pour penser l’avenir, dans une perspective pluridisciplinaire, plurilingue et transnationale.

[EN LIBRAIRIE] Les animaux dans l'histoire

Éric Baratay est professeur d’histoire contemporaine à l'Université Jean Moulin - Lyon 3 et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotions senior 2017 et 2022). C'est un grand spécialiste de l'histoire des relations hommes-animaux.

Il vient de publier l'ouvrage "Les animaux dans l'histoire" aux Éditions Tallandier.

Présentation

Longtemps les historiens n’ont pas pensé aux animaux. Mais qu’on y réfléchisse quelque peu et leur importance émerge, grandit, s’impose. Ils sont partout. Rien de ce qu’ont fait les humains au cours de leur histoire ne l’a été sans eux, promus dans toutes les civilisations et jusqu’à nos jours.

Quinze historiens, dont Robert Delort, Daniel Roche, Michel Pastoureau ou encore Jean-Marc Moriceau, nous expliquent comment on a domestiqué le cheval ou comment les rats sont entrés dans Paris. On découvre aussi la saga du chien, le rôle du dromadaire dans le peuplement du grand désert d’Afrique du Nord ou les extravagants procès d’animaux au XVIe siècle. On apprend à quel point, au Moyen Âge, les textes, les images et le folklore sont peuplés de bêtes, et on s’interroge enfin sur la proximité de l’homme et du cochon dès l’Antiquité.

Grâce aux textes réunis dans cette édition et à de savoureuses anecdotes, Éric Baratay nous révèle comment les humains ont été fascinés par les animaux et comment ils se sont apprivoisés réciproquement.

[EN LIBRAIRIE] Histoire du captif. Un paradigme littéraire, de l’Antiquité au XVIIes

Anne Duprat est professeure de Littérature Comparée à l’Université de Picardie Jules Verne et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2018). Essayiste et traductrice, elle est également directrice du CERCLL et a été Présidente de la Société Française de Littérature Générale et Comparée. Grande spécialiste de théorie de la fiction et des littératures européennes des XVIe et XVIIe siècles, elle dirige la collection Mediterranea aux éditions Bouchène.

Elle vient de publier l'ouvrage "Histoire du captif. Un paradigme littéraire, de l’Antiquité au XVIIes" aux Éditions Librairie Droz.

Présentation

Si le motif de l’enlèvement par les pirates accompagne l’histoire de la circulation des hommes et des biens en Méditerranée depuis l’Antiquité, l’essor de la guerre de course à partir du milieu du XVIe siècle répand dans toutes les littératures d’Europe un corpus captivitatis d’une ampleur nouvelle, composé de récits de rapt et de détention, de rachat, d’évasion et de retour au pays.

Histoire du captif analyse la synergie entre témoignage et élaboration littéraire qui donne une puissance inédite au paradigme classique de la captivité en terre barbaresque, jusqu’à l’essor de la flibuste en Atlantique au début du XVIIIe siècle. De la relation d’expérience à la fable politique et à l’épisode de roman, le succès de l’histoire du captif contribue alors à promouvoir la singularité de parcours humains atypiques, en quête d’exemplarité. Il montre aussi qu’à l’image de l’aventure involontaire vécue par le captif, le détour par l’imaginaire n’est jamais un voyage sans retour.

[EN LIBRAIRIE] Niklas Luhmann. Une théorie générale de la société

Isabelle Aubert est maîtresse de conférences en philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut Universitaire de France (promotion junior 2019). Centrés sur la philosophie politique, sociale et juridique contemporaine, ses travaux mettent en dialogue la Théorie critique de la société de l’école de Francfort avec d’autres approches critiques du politique et du droit.

Elle vient de publier l'ouvrage "Niklas Luhmann. Une théorie générale de la société" aux Éditions de la Sorbonne.

Présentation

Niklas Luhmann, sociologue majeur du XXe siècle, défie la sociologie et la philosophie occidentales modernes en élaborant un projet d'ampleur : constituer une théorie générale de la société.

Donnant repères et clés de compréhension pour mieux situer Luhmann au sein des sciences sociales et de la philosophie, et en particulier de la philosophie du droit, les textes réunis dans ce volume montrent comment sa pensée, réputée « inclassable », s’inscrit bien pourtant dans les champs de recherche de ces disciplines. Luhmann prend parti dans les débats théoriques qui les animent et s’inspire, tout en s’en démarquant, d’autres courants des sciences sociales et de la philosophie.

Luhmann sociologue, Luhmann juriste, Luhmann philosophe du présent : tels sont les trois angles d’attaque choisis. La discussion que ce dernier entretient avec les fondateurs des sciences sociales – Émile Durkheim (grâce à une traduction inédite de l’introduction de Luhmann à la première édition allemande de De la division du travail social), Max Weber et Georg Simmel – est ici restituée et analysée. En s’intéressant ensuite à la position de Luhmann sur la théorie juridique elle-même, sur les droits, sur la justice ou encore sur la question de l’indétermination en droit, c’est toute l’actualité de la théorie du droit du penseur qui est soulignée. Lecteurs et lectrices, enfin, découvriront des questions philosophiques contemporaines majeures traitées par le théoricien social tout au long de son œuvre : l’idée d’une société mondiale, le rapport entre société et nature, la possibilité – ou l’impossibilité – de mener une critique sociale.

Contributions de :

Yann-Alexis Arthaud, Isabelle Aubert, Stéphane Bernatchez, Eva Debray, Elena Esposito, Pierre Guibentif, Esteban Kaipl, Jean-François Kervégan, Niklas Luhmann, Thorsten Peetz, Hugues Rabault, Gunther Teubner et Patrick Watier.

[COLLOQUE] Littérature américaine et cultures thérapeutiques

Nicholas Manning est professeur en Études anglophones à l'Université Grenoble Alpes et membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2021).

Il organise, dans le cadre de sa délégation à l'IUF, le colloque international "Littérature américaine et cultures thérapeutiques" qui se tiendra du 14 au 16 juin 2023 à la Maison de la Création et de l'Innovation à l'Université Grenoble Alpes.

Présentation

Ce colloque international explorera les forces dynamiques d’attraction et d’antagonisme qui se jouent entre des textes ou traditions littéraires et un large éventail de discours psychologiques, du XIXe siècle jusqu’à nos jours, à la lumière du concept relativement récent de culture thérapeutique. Ces réflexions se poursuivront lors du 5e Congrès international de la Société française d’études modernistes (SEM) intitulé Therapeutic Modernisms, programmé à l’UGA dans le cadre du même projet en juin 2024.

[SYMPOSIUM] Diabète de type 1 & Exercice physique : de la gestion des risques aux bénéfices pour la santé

Elsa Heyman est professeure des universités en physiologie de l'exercice à l'Université de Lille et membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2021). Son activité scientifique porte sur les bienfaits de l'activité physique pour les pathologies métaboliques, en se centrant sur les fonctions métaboliques (dosages sanguins et musculaires), vasculaires (spectroscopie dans proche infrarouge, échographie doppler, imagerie de contraste par granularité laser) et cérébrales (BDNF, fonctions cognitives).

Elle organise les 29 et 30 mars 2023 le symposium "Diabète de type 1 & Exercice physique : de la gestion des risques aux bénéfices pour la santé" à l'Université de Lille (Eurasport).

Pour ceux qui souhaitent suivre le symposium en distanciel voici ici les liens Zooms :

Mercredi après midi 29 mars à partir de 13h45 : Lien ZOOM

ID de réunion : 982 7177 3077 || Code secret : 930501

Jeudi 30 mars journée à partir de 8h45 : Lien ZOOM

ID de réunion : 922 4325 6904 || Code secret : 210261

Programme

[EN LIBRAIRIE] Léonard de Vinci, génie des langues

Christophe Rey est professeur des universités en sciences du langage à CY Cergy Paris Université et membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion 2017). Spécialiste de métalexicographie, ses recherches portent sur l’histoire de la construction des savoirs dans les dictionnaires anciens et modernes.

Il vient de publier l'ouvrage "Léonard de Vinci, génie des langues" aux Éditions Honoré Champion.

Présentation

Consacrer un ouvrage à Léonard de Vinci est sans doute l’une des rares occasions de pouvoir symboliquement s’asseoir face à l’un des plus grands génies humains et de tenter de percevoir à travers ses écrits quelques bribes d’une pensée dont la fécondité a traversé les siècles. À la fois peintre, architecte ou encore ingénieur, Léonard a aussi livré une réflexion scientifique majeure et pourtant peu exploitée sur le langage. Cet ouvrage se propose donc de revenir sur cette facette peu décrite de son savoir et de s’intéresser non seulement à son profil de locuteur durant l’effervescence linguistique des XVe et XVIe siècles, mais aussi à ses travaux précurseurs en matière de physiologie et d’acoustique de la parole et de description terminologique.

[EN LIBRAIRIE] Vivre la bataille ? Expérience et participation dans les arts. XVe-XXIe siècle

Joana Barreto est maîtresse de conférences en histoire de l'art moderne à l'Université Lumière - Lyon 2 et membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2022).

Elle vient de publier, en collaboration avec Gaspard Delon, Pauline Lafille, Jérôme Delaplanche et Laura Iamurri l'ouvrage "Vivre la bataille ? Expérience et participation dans les arts. XVe-XXIe siècle" aux Presses universitaires de Rennes.

Présentation 

« Une bataille vraie n’est pas un tableau », dit Baudelaire dans son Salon de 1859. L’art possède-t-il une capacité réelle à rendre compte du combat ? Par sa démesure spatiale et temporelle comme par sa violence et par son désordre, la bataille conduit à des innovations artistiques de forme comme de technique. Elle pousse à l’émergence de dispositifs toujours plus immersifs, dépassant les limites expressives des médiums afin de faire revivre des événements insaisissables ainsi qu’une expérience hors du commun. Face aux ambitions des artistes, jusqu’où le spectateur devient-il acteur de la scène de bataille ?
La spire historiée de la colonne Trajane, les galeries de batailles et les tentures modernes, les rotondes des panoramas ou encore les larges écrans du cinéma sont autant de dispositifs visant à produire une restitution vivante des faits militaires. Modernistes et contemporanéistes, historiens de l’art et de l’audiovisuel envisagent ici les usages, les réceptions et les émotions engendrés par les représentations de batailles. Celles-ci touchent puissamment au regard, à l’esprit et au corps du spectateur aux prises avec la fiction du combat.

Avec le soutien le soutien du LARHRA – UMR 5190, de l’université Lumière Lyon 2, de l’Institut universitaire de France, du CERILAC d’Université Paris Cité, de Saprat – EA de l’EPHE-PSL (Sciences historiques et philologiques) et de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis.

[EN LIBRAIRIE] Les animaux historicisés. Pourquoi situer leurs comportements dans le temps et l'espace

Éric Baratay est professeur des universités, grand spécialiste de l'histoire des relations hommes-animaux à l'Université Jean Moulin - Lyon 3 et également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2017.

Il vient de publier l'ouvrage "Les animaux historicisés. Pourquoi situer leurs comportements dans le temps et l'espace" aux Éditions de la Sorbonne.

Présentation

Il est désormais tenu pour acquis que beaucoup d'animaux, des chimpanzés aux chiens, ont des comportements variables selon le lieu où ils se trouvent et suivant leur environnement. Pour chacune de ces espèces, de plus en plus nombreuses, les scientifiques évoquent des cultures, des sociabilités, des individualités différentes selon les lieux donc selon l’espace. Cependant, ces variations comportementales sont encore très peu pensées dans le temps, car nous avons, depuis l’Antiquité, négligé, minimisé ou, le plus souvent, refusé les variations historiques, préférant prêter aux animaux des attitudes toujours identiques, et rejeter l’idée qu’ils aient eux aussi leurs histoires.

Ce livre propose de penser les comportements des animaux dans l’espace et dans le temps. Des exemples concrets montrent que l’on peut observer des variations de comportement dans ces deux dimensions à la fois, ainsi reconsidérées et liées. La multiplicité des attitudes observées crée des individualités, des sociabilités, des cultures particulières, plus ou moins durables dans l’espace et dans le temps. Pour bien étudier les animaux, il faut les spatialiser mais aussi les historiciser. Pour chaque espèce, il est désormais nécessaire de construire une histoire et une géographie de ses conduites, afin de traquer et de montrer l’existence de périodes, de foyers, de cultures comportementales parallèles et successives, indépendantes ou liées aux situations humaines, elles-mêmes variables dans le temps et dans l’espace.

Ce livre, auquel ont contribué des vétérinaires, des éthologues, des écologues, des littéraires, des philologues et des historiens, s’adresse à tous et au public passionné d'animaux.

Contributions de : Éric Baratay, Nicolas Baron, Thierry Bedossa, Clotilde Boitard, Dalila Bovet, Thomas Brignon, Pascal Carlier, Raphaël Chalmeau, Christophe Chandezon, Fabienne Delfour, Sarah Jeannin, Michel Kreutzer, Gérard Leboucher, Pascaline Le Gouar, Rémi Luglia, Nelly Ménard, Philippe Monbrun, Élisa Neves, Marie Pelé, Emmanuel Porte, Hélène Roche, Marco Vespa et Arnaud Zucker.

[EN LIBRAIRIE] La Babylonie hellénistique

Laetitia Graslin-Thomé est maîtresse de conférences et spécialiste en Histoire ancienne à l’Université de Lorraine. Elle membre junior de la promotion IUF 2019. Sa recherche porte sur l'histoire hellénistique, l'assyriologie et l'histoire ancienne.

Elle vient de publier l'ouvrage "La Babylonie hellénistique" avec Philippe Clancier et Julien Monerie aux Éditions Les Belles Lettres

Présentation

Le royaume séleucide, héritier en Orient des conquêtes d’Alexandre, rassemble des populations extrêmement diverses, mais rares sont les sources qui adoptent le point de vue des communautés locales non grecques intégrées à ce vaste ensemble. Les textes babyloniens, rédigés sur argile par les populations liées aux temples locaux, occupent donc une place à part qui justifie pleinement leur importance dans le récent renouveau historiographique des études hellénistiques. Mais leurs auteurs sont aussi les héritiers d’une histoire mésopotamienne millénaire, qui doit être prise en compte sous peine de mal les comprendre. Ce livre entend donc donner un accès aisé à ces documents, qui rende justice à leurs multiples influences, gréco-macédonienne d’une part, suméro-akkadienne d’autre part. En fournissant une nouvelle traduction d’un choix de textes particulièrement significatifs, assortie de commentaires et d’annexes, il donne au lecteur les clés permettant un accès direct à une documentation qui mérite toute sa place au sein des études hellénistiques.

« La Babylonie hellénistique » : la chronique « histoire » de Roger-Pol Droit

[COLLOQUE] Quand la terre tremble : apprivoiser le choc des séismes dans les temps anciens

Muriel Debié est directrice d'études à l’École pratique des hautes études (EPHE-PSL) et membre senior de la promotion IUF 2020. Spécialiste d'études syriaques, elle s'intéresse à la période de l'Antiquité tardive proche et moyen-orientale.

Elle co-organise, le lundi 27 mars 2023, avec la Section des Sciences religieuses de l’EPHE - PSL, le colloque "Quand la terre tremble : apprivoiser le choc des séismes dans les temps anciens" en faveur des victimes des tremblements de terre du 6 février 2023 en Turquie et en Syrie.

Présentation

En 464 avant notre ère, Sparte est frappée par un séisme de grande ampleur. Évènement dévastateur, il est considéré comme l’archétype d’un bouleversement géologique provoqué par Poséidon, en réponse à l’irréligiosité des Lacédémoniens. Lors d’une conférence François de Polignac revient sur la symbolique de Poséidon dans les séismes de la Grèce antique.

Parmi les différentes interventions de la journée, Vincent Eltschinger parle de Bouddha comme épicentre sismique et sismologue, Lorédana Lancini des tremblements de terre des îles de l’océan Pacifique.

[APPELS À CONTRIBUTIONS] (Dés)écrire l’écologie. Première approche interdisciplinaire (Paris Nanterre)

Alain Milon est professeur de philosophie à l’Université Paris Nanterre et membre senior de la promotion IUF 2019. Sa recherche porte sur la philosophie et littérature (la question de la nomination), la philosophie de la nature et sur Maurice Blanchot, Artaud, Héraclite-Parménide, Lao tsi-Tchouang tsi.

Il organise les 22-23-24 mai 2024 un colloque qui aura pour thème : (Dés)écrire l’écologie. Première approche interdisciplinaire dont vous trouverez ci-dessous l'appel à contribution.

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Selon un certain nombre d’auteurs – philosophes ou scientifiques –, l’enjeu écologique requiert la remise en cause de notre pensée dite “moderne” ou “occidentale” et des gestes qui la structurent (la hiérarchie culture/nature par exemple). Mais qu’en est-il de l’écriture ? On sait qu’une certaine pensée contemporaine (Blanchot, Barthes, Derrida...) a affranchi l’écriture – et l’expérience dont elle procède – de sa subordination à la pensée et à la parole d’un auteur. Comment peut-elle aujourd’hui affronter la singularité et la gravité des questions écologiques, sans rétablir, d’une manière ou d’une autre, une idéologie inadéquate de la Nature ?

Le problème concerne d’abord nos capacités – ou incapacités – à rendre compte du et des vivants. Comment assumer, par exemple, une écriture non-anthropomorphique de l’animal et de son irréductible étrangeté (H.S. Afeissa) : une écriture (littéraire, cinématographique, numérique...) qui, peut-être, porterait moins sur l’animal qu’elle ne viendrait de lui ? Comment l’écriture, en particulier scientifique, peut-elle rendre compte de la singulière complexité des milieux de vie auxquels nous appartenons nous-mêmes essentiellement, en tant que pièces du puzzle écosystémique (L. Abbadie) ? Faudrait-il donc qu’une nouvelle cosmogonie l’emporte sur la cosmologie, encore soumise à la langue des humains ?

Mais ce problème de l’écriture engage également les transformations nécessaires de nos modes de vie et de nos façons d’être ensemble : comment écrire, loin de tout grand récit, les scénarii possibles – éventuellement utopiques – de ces transformations ? Comment assumer dans l’écriture – juridique, politique, philosophique... – l’injonction contradictoire selon laquelle l’humanité est aujourd’hui à la fois sommée de renoncer à ses privilèges au sein de la nature et engagée à assumer sa responsabilité unique dans la situation écologique qui est la nôtre (I. Krotlica) ? De telles exigences conduisent, semble-t-il, à problématiser et à transformer en profondeur nos modes d’écriture : à désécrire ?

Nous proposons dans ce premier colloque de traiter cet enjeu et ces questions de manière résolument multidisciplinaire. Les contributions proposées pourront, le cas échéant, privilégier l’examen de pratiques d’écriture émergentes (scientifiques, juridiques, politiques, littéraires, cinématrographiques ou numériques...).

Colloque organisé avec le soutien de l'IUF (Institut Universitaire de France), le HAR Paris Nanterre, le Costech de l'UTC (Université de Technologique de Compiègne), et le CELLF Sorbonne Université.

Calendrier : 

- remise des propositions (1 page avec petite présentation) : 15 septembre 2023

- sélection des propositions : 30 octobre 2023

- date du colloque : 22-23-24 mai 2024

- lieu : Salle des débats, Université Paris Nanterre


Le colloque donnera lieu à la publication d'un ouvrage.

Vous pouvez envoyer vos propositions à : hugues.choplin@utc.fr eric.hoppenot@inspe-paris.fr alainmilon@neuf.fr

[COLLOQUE] La culture générale aujourd’hui

« La culture générale aujourd'hui, une question d'éducation et de pédagogie » proposé par Olivier Houdé, Administrateur de l'IUF depuis 2018 (promotions junior 1997, senior 2007 et senior 2013) et membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques.

Cette journée marque le lancement du cycle d’études 2023-2025 de l’Académie des sciences morales et politiques soutenu par la Fondation Simone et Cino Del Duca, dirigé par Olivier Houdé, membre de l’Académie des sciences morales et politiques : “La Culture générale aujourd’hui. Que doit (encore) savoir “l’honnête humain” au XXIe siècle ? Une question d’éducation et de pédagogie”.

A travers un riche programme composé de présentations, de tables rondes et de discussions, il s’agit de lancer l’enquête sur la “Culture G” pour observer, dans un dialogue intergénérationnel, les représentations et les contours qu’elle revêt aujourd’hui auprès de ceux qui la créent, qui la transmettent, qui la mesurent et qui la reçoivent, non sans la transformer à leur tour.

Olivier Houdé est Professeur à l'Université Paris Cité, c'est un grand spécialiste du développement de l'intelligence chez l'enfant et des apprentissages. Au croisement de la psychologie de l'enfant, des sciences de l'éducation (psychopédagogie expérimentale) et des neurosciences (imagerie cérébrale), ses travaux sont consacrés à l’étude du développement et du fonctionnement cognitifs, du jeune enfant à l’adulte, dans les domaines de la catégorisation, du nombre, du raisonnement logique et de la prise de décision, incluant les aspects émotionnels.

Vous pouvez regarder la rediffusion entière du colloque ci-dessous ↓

[ITW] Intelligence artificielle : le nouveau virus des fraudes scientifiques

Guillaume Cabanac est professeur d'informatique à l’Université Paul Sabatier - Toulouse 3 et membre junior de la promotion IUF 2022. Sa recherche porte sur l’analyse quantitative de la science par fouille de la littérature scientifique pour concevoir et implémenter des algorithmes qui examinent les millions d’articles scientifiques publiés chaque année.

Son interview est parue dans l'article "Intelligence artificielle : le nouveau virus des fraudes scientifiques" dans le journal Charlie Hebdo du 8 février 2023.

Présentation

Partout dans le monde, les chercheurs sont principalement jugés sur la quantité d’articles produits. L’humain ayant une capacité naturelle à s’adapter aux environnements hostiles, certains ont développé de nouvelles méthodes de triche, fondées sur des algorithmes. Avec la complicité, par négligence, de quelques maisons d’édition.

[EN LIBRAIRIE] Gli “scartafacci” degli scrittori. I sentieri della creazione letteraria in Italia (secc. XIV-XIX)

Pierre Musitelli est maître de conférences à l’École normale supérieure (ENS-PSL), membre de l’IUF (promotion junior 2021) et de l'Institut des textes et manuscrits modernes (ITEM). Ses travaux portent principalement sur l’histoire intellectuelle et littéraire italienne des XVIIIe et XIXe siècles. 

Il est co-directeur avec Christian Del Vento (Université Sorbonne Nouvelle) de l’ouvrage Gli “scartafacci” degli scrittori. I sentieri della creazione letteraria in Italia (secc. XIV-XIX), publié à Rome aux Éditions Carocci, dans la collection «Lingue e letterature».

Présentation

La tradition littéraire italienne constitue un cas exceptionnel d’un point de vue génétique en raison de la conservation précoce des archives et manuscrits d’auteur. La valorisation et l’étude de cet inestimable patrimoine débutent à la Renaissance, lorsque les hommes de lettres explorent en apprentis, en bibliophiles ou en disciples l’atelier des grands auteurs de la tradition médiévale et humaniste dont les manuscrits apparaissent comme de précieux outils pédagogiques. L’étude génétique se double d’une démarche poétique. Le cas italien se présente ainsi comme un observatoire privilégié pour appréhender au fil des siècles, outre la construction de la figure moderne de l’auteur, la naissance et la formation d’une langue et d’une tradition littéraires qui ont puisé leur richesse dans l’étude des brouillons de maîtres.

Ce volume en langue italienne, qui fait suite à la parution en français d’un numéro de la revue Genesis (2019), accompagne le lecteur dans l’atelier des plus grands écrivains de la tradition italienne (Pétrarque, Boccace, l'Arioste, le Tasse, Marino, Verri, Beccaria, Alfieri, Leopardi, Manzoni), présente leurs « paperasses » et questionne, à travers elles, les processus de la création et de l’interprétation littéraire.

Avec les contributions de Simone Albonico, Clizia Carminati, Claude Cazalé Bérard, Margherita Centenari, Christian Del Vento, Gianni Francioni, Paola Italia, Pierre Musitelli, Alessandro Pancheri, Giulia Raboni, Franco Tomasi et Monica Zanardo.

[EN LIBRAIRIE] Méditations sur le bonheur

Pierre Musitelli est maître de conférences à l’École normale supérieure (ENS-PSL), membre de l’IUF (promotion junior 2021) et de l'Institut des textes et manuscrits modernes (ITEM). Ses travaux portent principalement sur l’histoire intellectuelle et littéraire italienne des XVIIIe et XIXe siècles. 

Il vient de publier une traduction française des "Méditations sur le bonheur" de Pietro Verri, aux Éditions Rue d’Ulm / Presses de l’École normale supérieure.

Présentation

Les Méditations sur le bonheur (1763), dont le destin éditorial se mêle étroitement à celui des Délits et des peines de Cesare Beccaria (1764), inaugurent la carrière littéraire de Pietro Verri, philosophe, économiste et haut fonctionnaire du duché de Milan. Synthèse de sa formation intellectuelle nourrie de la philosophie politique et morale du XVIIIe siècle européen, de Locke à Helvétius, de Hutcheson à Rousseau, les Méditations sur le bonheur sont aussi un vivier d’idées et de thèmes qui vont forger l’identité de l’École de Milan, l’un des grands foyers italiens des Lumières.  

Assignant la quête du bonheur comme objectif de la vie sociale, de la politique et de la législation, l’auteur expose les prémisses de sa pensée réformatrice et progressiste, qui traversa le siècle jusqu’aux lendemains de la Révolution. C’est l’avènement de l’économie politique comme science de la félicité publique, résumée en ces termes: « le plus grand bonheur possible partagé avec la plus grande égalité possible ».

Traduction, notes et dossier critique de Pierre Musitelli.

[EN LIBRAIRIE] L’Équipe de film au travail. Créations artistiques et cadres industriels

Katalin Pór est professeure en histoire du cinéma et membre junior de l’IUF (promotion 2021). C'est une grande spécialiste des questions de circulations transnationales et de transferts culturels à l'Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis.

Elle vient de publier l'ouvrage "L’Équipe de film au travail. Créations artistiques et cadres industriels" aux Editions de l’AFRHC.

Présentation

Qu’est-ce qu’une équipe de film ? Comment des individus parviennent-ils à collaborer, afin de créer ensemble ? Cet ouvrage observe l’équipe de film au travail, en adoptant des échelles d’observation diverses : du gros plan – à hauteur d’individu, parfois sur un geste ou une parole échangée –, au plan moyen, celui du collectif de l’équipe de film, jusqu’au plan panoramique – au niveau de l’élaboration et de la standardisation, voire de la recomposition, des modèles de production. Embrassant une vaste période, des années 1920 à nos jours, et couvrant des espaces divers (Europe, Etats-Unis, Union Soviétique, Inde), il se penche sur des configurations industrielles et artistiques variées, mais dont chacune met en évidence un collectif de cinéma pluriel. Ainsi abordée par ce prisme de l’équipe, la création cinématographique se lit comme l’art de la conciliation d’enjeux financiers, d’aspirations esthétiques et d’équipements technologiques au service d’un projet commun. Elle peut aussi apparaître comme l’art de composer avec une variété de savoir-faire et de savoir-être, au sein d’un tissu complexe où s’entremêlent des relations interpersonnelles sensibles, des enjeux de réputation, d’égo et de compétences sans cesse à démontrer.

Avec les contributions de Fabio Andreazza, Bérénice Bonhomme, Caroline Damiens, Claire Demoulin, Kristian Feigelson, Soraya Hamache, Réjane Hamus-Vallée, Kira Kitsopanidou, Morgan Lefeuvre, Jean-Marc Leveratto, Tatian Monassa, Nedjma Moussaoui et Violaine Roussel.

[EN LIBRAIRIE] Berlioz, Flaubert et l'Orient

Gisèle Séginger est professeure à l’Université Gustave Eiffel et membre honoraire de l'IUF (promotion 2016). Elle directrice de programme scientifique à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris et responsable de la revue Arts et SavoirsElle est spécialiste de la littérature du XIXe siècle et a publié plusieurs études sur Flaubert.

Elle vient de publier l'ouvrage Berlioz, Flaubert et l'Orient aux Éditions Le Passage.

Présentation

« Voilà un homme ! et un vrai artiste ! » écrit Flaubert à la lecture de la correspondance inédite de Berlioz, ajoutant : « Que ne l’ai-je mieux connu, je l’aurais adoré ! » Berlioz et Flaubert n’ont pas eu le temps de nouer une longue amitié. Ils se rencontrent seulement en 1863 : le musicien enthousiasmé par Salammbô y a consacré un passage dithyrambique de sa Revue musicale de décembre 1862. Tandis que l’écrivain veut faire adapter son roman pour l’opéra, le compositeur est occupé par la préparation des Troyens. Mais il sollicite le romancier car il a besoin de « quelques conseils pour les costumes phéniciens et carthaginois. »

Amis posthumes en quelque sorte, Flaubert et Berlioz ont accordé à l’Orient une place similaire dans leurs œuvres et leurs aspirations. Contemporains de l’orientalisme romantique, de la vogue des féeries et des grandes mises en scène orientalisantes, ils ont à leur tour apporté leur contribution à une rénovation de ses formes et de ses thèmes.

[EN LIBRAIRIE] Mémoires de deux jeunes mariées

Gisèle Séginger est professeure à l’Université Gustave Eiffel et membre honoraire de l'IUF (promotion 2016). Elle directrice de programme scientifique à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris et responsable de la revue Arts et Savoirs. Elle est spécialiste de la littérature du XIXe siècle et a publié plusieurs études sur Flaubert.

Elle vient de publier une édition critique des Mémoires de deux jeunes mariées  aux Éditions Le Livre de Poche.

Présentation

Louise de Chaulieu et Renée de Maucombe, amies de longue date, viennent de sortir du couvent des carmélites de Blois. Malgré leurs caractères radicalement différents – Louise est passionnée et indépendante, Renée incarne la raison et la tempérance –, elles vont entretenir une correspondance pendant de nombreuses années. Alors que Louise s’installe à Paris, résolue à trouver le grand amour et à briller en société, Renée retourne en Provence pour faire un mariage de raison et trouve son épanouissement dans la maternité. Au fil de leurs échanges se dessinent deux destinées de femmes dans la France du début du XIXe siècle.

Pilier de la Comédie humaine, novateur par son usage de la forme épistolaire, Mémoires de deux jeunes mariées tient une place à part dans l’œuvre balzacienne. L’auteur y développe une vision ambigüe du mariage, lui qui déclara préférer « être tué par Louise que vivre longtemps avec Renée ».

Préface, notes et dossier de Gisèle Séginger.

[EN LIBRAIRIE] Artistes-Chercheur·es, Chercheur·es-Artistes, Performer les savoirs

Marion Boudier est maîtresse de conférences en études théâtrales à l’Université Picardie Jules Verne, membre junior de l’IUF (promotion 2021) et dramaturge. Ses recherches portent sur la scène contemporaine, les liens entre recherche, création scénique et pédagogie, la portée heuristique du jeu et l’utilisation d’archives ou documents comme matériaux de création.

Elle est co-directrice avec Chloé Déchery (Paris 8) de l’ouvrage Artistes-Chercheur·esChercheur·es-Artistes, Performer les savoirspublié aux Presses du réel dans la grande collection ArTeC.

Présentation

La scène pense. Mais encore ? Elle engage des rapports aux savoirs qui lui sont propres et qui ne sauraient exister autrement. Qu’il s’agisse de la conférence performée, de spectacles documentaires ou de recherche-création, le théâtre et la performance affichent aujourd’hui une prédilection pour la recherche. Mais qu’est-ce que déployer un processus de recherche sur un plateau, dans un studio ou une salle de classe lorsque l’on est artiste, chercheur·e ou... un peu des deux ? Quels sont les enjeux des pratiques actuelles de recherche et de création qui performent des savoirs ? Quels sont les gestes critiques, les dispositifs sensibles, les corps et les voix qui permettent de générer ces expériences de pensée singulières ?

À travers une grande diversité d’écritures, de l'essai théorique à la provocation polémique, de la partition au protocole de performance, en passant par le récit d’expérience ou la trace d’un atelier, c’est la force épistémique de l’acte théâtral et performatif que ce livre postule et examine.

Contributions de Vangelis Athanassopoulos, Eliane Beaufils, Marion Boudier, Laura Cull Ó Maoilearca, Chloé Déchery, Raphaëlle Doyon, Tim Etchells, g.u.i. (Benoît Verjat & Tanguy Wermelinger), Yvain Juillard, Barbara Formis, Julien Fournet, Louise Hervé, Jenny Hunt, Chloé Lavalette, Mireille Losco-Lena, Clovis Maillet, Guillaume Mazeau, Barbara Métais-Chastanier, Alix De Morant, Olivier Normand, Laurent Pichaud, Ambra Pittoni, Efrosini Protopapa, Yves Rossetti, Emanuele Quinz, Sabine Quiriconi, Gretchen Schiller, Éric Valette, Lois Weaver.

[VIDÉO] Hélène COURTOIS - À la recherche de l'invisible

Hélène Courtois est professeure à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et astrophysicienne à l'Institut des 2 Infinis (IP2I). Elle est également membre senior de l'Institut universitaire de France (promotions senior 2015 et 2020).

Son domaine de recherche est la dynamique des structures à grande échelle de l'univers, pour comprendre la matière noire, la gravitation et l'expansion comme lois fondamentales

Elle présente, dans la vidéo ci-dessous, la mission Euclid avec sa collègue Bogna Kubik, ingénieure de recherche. Le but de cette mission : faire voler un télescope spatial extrêmement sophistiqué pour mesurer les formes de plus d'un milliard de galaxies.

Les données recueillies seront utilisées pour déterminer l'expansion de l'univers et l'évolution des structures cosmiques au cours des 10 derniers milliards d'années de l'histoire cosmique avec une précision sans précédent.

[EN LIBRAIRIE] Voir autrement

Maureen Murphy est maîtresse de conférences et historienne de l'art à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, elle est également membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2017). Spécialiste d'Histoire et de civilisations (histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain, de l'art, de la musique), ses recherches portent sur la mondialisation de la scène artistique envisagée sous l'angle des rapports entre l'Afrique et l'Europe, l'histoire coloniale et postcoloniale, ainsi que sur les politiques d'exposition..

Son prochain ouvrage "Voir autrement" sera disponible le 15 septembre 2022 aux Éditions de la Sorbonne.

Présentation

Quels rapports se tissent entre l'identité de la chercheuse et son objet d'étude ? Pourquoi le fait de s’intéresser à l’histoire coloniale ou à l’Afrique lorsqu’on est une femme blanche pose-t-il question ? Et que peut l’histoire de l’art par rapport à l’histoire coloniale ou celle de la décolonisation ? À partir d’une expérience singulière dans le monde des musées et de l’université, au cœur des débats académiques soulevés par les théories "postcoloniales", "décoloniales" ou "globales", cet ouvrage offre des clés de compréhension et des propositions pour décloisonner les champs disciplinaires et contribuer à l’écriture d’une histoire de l’art mondialisée et connectée.

[EN LIBRAIRIE] Juliette Drouet, Compagne du siècle

Florence Naugrette est professeure de littérature à Sorbonne Université et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2019). Spécialiste d'histoire et de théorie du théâtre, elle dirige l'édition du journal épistolaire de Juliette Drouet.

Son prochain ouvrage "Juliette Drouet, Compagne du siècle" sera disponible le 28 septembre 2022 aux Éditions Flammarion.

Présentation 

C’est l’histoire d’une orpheline indigente devenue courtisane, d’une actrice en vue qui abandonne sa carrière pour se consacrer au plus célèbre écrivain de son temps, et connaît avec lui, pendant un demi-siècle, une passion faite de gloire et de deuils, de confiance et de trahisons, d’amertume et d’exaltation, d’exil et de voyages. C’est l’histoire d’un couple illégitime qui invente l’amour libre. C’est l’histoire du romantisme, du siècle des Révolutions et de la marche vers la République, vécue, faite et observée par une femme, qui sensibilisa Hugo à l’égalité des sexes.

On a longtemps réduit Juliette Drouet à une muse, et sa présence au côté de Hugo à un rapport de soumission érotisée. Or la récente mise en ligne de son journal épistolaire (22 000 lettres) révèle au contraire une femme sensible, audacieuse, déterminée, perspicace et spirituelle qui invente sa liberté par l’écriture. Âme-sœur, collaboratrice, première lectrice, copiste, soutien moral, éternel recours, elle fut aussi, par son humour et son esprit, une des rares à pouvoir tenir à « l’homme-siècle » un discours de vérité. Parce qu’elle sut se faire aimer d’un des plus grands hommes de son temps,
transformer sa servitude volontaire en liberté, et lire à livre ouvert dans son époque chahutée, elle fut, à sa manière ardente et inspirée, la compagne du siècle.

Une vie, un couple, un siècle

[EN LIBRAIRIE] Écopoétiques africaines. Une expérience décoloniale des lieux

Xavier Garnier est professeur de littérature à l’Université Sorbonne Nouvelle et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2020). Ses recherches portent sur les littératures africaines, la théorie du roman, la géocritique et l’écopoétique.

Son prochain ouvrage "Écopoétiques africaines. Une expérience décoloniale des lieux" sera disponible le 9 juin aux Éditions Karthala.

Présentation

La lecture écopoétique des littératures africaines s’intéresse aux moments où des textes se nouent à des lieux pour lancer l’alerte sur un état du monde menacé par une catastrophe écologique dont la genèse coloniale reste encore peu explorée.

Parce que l’extractivisme qui a présidé à l’aventure coloniale a soumis le continent à une gigantesque opération de zonage dont il souffre encore aujourd’hui, se réclamer des lieux est un enjeu important pour les littératures africaines.

Dès la première moitié du XXe siècle, des écrivains anticolonialistes ont cherché à capter la puissance des lieux pour mener leur combat contre l’exploitation économique et la réification culturelle. Les trois poétiques présentées dans cet ouvrage sont les phases d’un même processus décolonial qui affirme une expérience des lieux : donner corps aux lieux pour défaire les territorialités impériales ; détourner les hyper-lieux pour enrayer la fluidité du marché global de l’image ; laisser résonner les hypo-lieux pour rompre le silence du déni.

Revisitant l’histoire littéraire africaine, Xavier Garnier livre une lecture écopoétique d’auteurs aussi divers que Senghor, Ahmadou Kourouma, Ben Okri, Yvonne Vera, Ngugi wa Thiong’o ou encore Sinzo Aanza et Abdourahman Waberi.

[EN LIBRAIRIE] Paul Valéry, amoureux de son cerveau. Curieux de tout, mais d’abord de lui-même

Olivier Houdé, instituteur de formation initiale, est professeur de psychologie à l’Université Paris Cité (anciennement Paris Descartes) depuis 1995. Depuis 1997, il est membre de l’Institut universitaire de France (promotion junior 1997, senior 2007 et senior 2013). Il en devient l'Administrateur le 1er septembre 2018.

Il est directeur du laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (LaPsyDé), Unité CNRS 3521 depuis 2000. Son domaine de recherche est la catégorisation, le nombre, le raisonnement de l’enfant à l’adulte.

Il est également membre de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France et de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique

Il vient de publier l'ouvrage "Paul Valéry, amoureux de son cerveau Curieux de tout, mais d’abord de lui-même" aux Éditions Odile Jacob.

Présentation

De Paul Valéry immense écrivain, intelligence étincelante, à Paul Valéry amoureux de son cerveau. C’est ce que nous dévoile l’auteur. On a beaucoup parlé des amantes de Valéry, mais moins de son principal amant : son cerveau.

Il était fou de lui !

Une approche qui emprunte aux neurosciences. Un livre sur Paul Valéry audacieux, unique et nouveau.

[EN LIBRAIRIE] Lettres à Jérôme Doucet

Évanghélia Stead, professeure polyglotte de Littératures Comparées et de Culture de l’imprimé à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et membre honoraire de l'IUF (promotion senior 2016), vient de publier l’ouvrage "Lettres à Jérôme Doucet" aux Éditions du Lérot.

Présentation

Les lettres de Jean Lorrain à Jérôme Doucet présentées dans cette édition sont inédites. Écrites dans les dernières années de sa vie, elles ouvrent un nouveau chapitre dans nos connaissances : elles montrent son intérêt pour la forme éditoriale de ses textes; elles parlent de la publication de ses contes dans la Revue Illustrée, de l'usage des tirés à part offerts en cadeau, et de ses efforts pour donner une belle édition des Princesses d'Ivoire et d'Ivresse.

Si Lorrain est à présent mieux connu, Jérôme Doucet, son correspondant, reste un auteur et homme du livre à découvrir. Secrétaire talentueux de revue et écrivain reconnu en son temps, ce grand bibliophile accorda un soin inégalé à la composition et à la mise en pages de ses propres textes et ceux des autres. Les lettres que lui adressa Lorrain sont le reflet de sa constante quête de la perfection, mais aussi le témoignage d'une amitié jusque-là insoupçonnée.

Le volume est enrichi de nombreux documents annexes qui complètent cette relation. Un soin particulier est apporté dans la riche iconographie qui propose des images très peu connues.

[COLLOQUE] Génétique et Histoire : ce que l’un peut apporter à l’autre

Éric Baratay, spécialiste de l'histoire des relations hommes-animaux, est professeur à l'université Jean Moulin - Lyon 3. Il est également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2017. 

Il organise le jeudi 9 juin 2022, en partenariat avec l'IUF, le colloque "Génétique et Histoire : ce que l’un peut apporter à l’autre".

Argumentaire

La génétique sera la nouvelle grand source historique au XXIe siècle, apportant quantité d’informations nouvelles sur l’histoire des vivants (humains, animaux, végétaux) pour lesquelles l’histoire n’a aucune source ou seulement fragmentaires. Les historiens ne peuvent donc ignorer cette révolution documentaire en marche et doivent se mettre à travailler avec les généticiens. À l’inverse, ceux-ci ont besoin de l’histoire et des historiens pour tester leur informations sur le terrain historique et pour les contextualiser. S’écouter, se comprendre, initier un dialogue, tels sont les objectifs de cette rencontre.

PROGRAMME

⚠ INSCRIPTION OBLIGATOIRE

[EN LIBRAIRIE] Dictionnaire des Conventionnels 1792-1795

Philippe Bourdin est professeur d’histoire moderne à l’Université Clermont Auvergne et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2019). C'est un spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la Révolution et de l’histoire du théâtre. Il est Président du CTHS et de sa section Histoire du monde moderne, de la Révolution française et des révolutions.

Il vient de publier le "Dictionnaire des Conventionnels 1792-1795" avec Michel Biard et Hervé Leuwers via le Centre international d'étude du XVIIIe siècle.

Présentation

De l’entrée en république, le 21 septembre 1792, jusqu’à l’amnistie qui espérait une nouvelle fois clore la Révolution, le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795), quelque neuf cents hommes ont siégé sur les bancs de la Convention nationale. Ensemble, non sans de profondes divisions, ils ont élaboré les bases d’une constitution démocratique mort-née (juin 1793), établi un «gouvernement révolutionnaire» destiné à «fonder» la république en période de guerre extérieure et intérieure (octobre 1793), puis inventé une république des «meilleurs», celle du Directoire, par la Constitution de l’an III (août 1795).

Les hommes qui ont écrit l’histoire de ces trois années majeures demeuraient pour une partie d’entre eux méconnus. Depuis le Dictionnaire des Conventionnels de Kuscinski (1916), œuvre remarquable, mais inachevée et posthume, aucun travail d’ampleur n’avait permis d’examiner leurs parcours. Ces dernières années, les publications du Dictionnaire des Constituants (1991), puis du Dictionnaire des Législateurs (2007), sous la direction d’Edna Lemay, rendaient cette lacune plus visible encore. C’est pour la combler que ce Dictionnaire des Conventionnels, élaboré par une cinquantaine d’auteurs, a été conçu dans le cadre d’un projet financé par l’Agence nationale de la recherche; il retrace le parcours politique de ces fondateurs de la Première République, leurs missions dans les départements ou auprès des armées, leur travail dans les comités, leurs prises de position, leurs conflits et parfois leurs décès tragiques, en mettant les années 1792-1795 en perspective, par la présentation de leur cheminement, avant et après la Convention.

[EXPOSITION] "Michel Ragon, un autodidacte toujours sur la brèche"

Sarah Al-Matary est maîtresse de conférences en littérature française du XXe siècle à l’Université Lumière - Lyon 2 et membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2020). Ses travaux portent notamment sur l’histoire des polémiques intellectuelles.

Madame Al-Matary sera la co-commissaire de l'exposition "Michel Ragon, un autodidacte toujours sur la brèche" qui se tiendra Musée de l’histoire vivante de Montreuil du 14 mai au 30 décembre 2022.

Présentation

Michel Ragon (1924-2020), auteur de romans populaires à succès – Les Mouchoirs rouges de Cholet, La Mémoire des vaincus – a bâti une œuvre dont la richesse s’explique notamment par son parcours d’autodidacte. Cette exposition en éclaire les différentes étapes, de Nantes à Paris où le jeune poète connaîtra la consécration. Quatre salles brossent un portrait de Michel Ragon en passeur : transfuge de classe formé par la lecture de La Fontaine, Rousseau, Diderot et Proudhon, il rencontre Henry Poulaille et, fidèle à ses origines, se lance dans une histoire de la littérature prolétarienne que prolongent d’importants ouvrages sur l’architecture et l’urbanisme conçus comme des projets sociaux. Ami d’artistes de renom (Atlan, Soulages, les membres de CoBrA, Jean Dubuffet, Gaston Chaissac, Alain Bourbonnais, entre autres), pionnier de la critique d’art moderne, il n’a cessé de bâtir des ponts entre les savoirs et les publics. C’est ainsi qu’avec le seul certificat d’études d’avant-guerre en poche, il a pu soutenir une thèse d’État à plus de 50 ans.

[EN LIBRAIRIE] Comment le genre construit la classe

Alexandra Oeser est maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Paris Nanterre et membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion junior 2014). Elle travaille au croisement de la sociologie, de la science politique et de l’histoire.

Son prochain ouvrage "Comment le genre construit la classe" sera disponible le 12 mai 2022 aux CNRS Éditions.

Présentation

Le 28 octobre 2008, la multinationale Molex Inc. annonce l’arrêt prochain de la production de connectique sur le site Villemur-sur-Tarn (acheté quatre ans plus tôt) et la délocalisation de l’activité en Asie du Sud-Est. En cette année marquée par la crise financière, 2 000 usines ferment leurs portes en France. Aussitôt, les salarié·es se mettent en grève, entamant un long conflit social, poursuivi ensuite sur le terrain judiciaire, qui parvient à capter l’attention des médias et des politiques.

Cette enquête au long cours menée auprès des ouvriers et ouvrières, techniciens et administratives, contremaîtres et cadres de management français ou anglo-saxons aborde de front une question souvent laissée de côté : en quoi une telle mobilisation révèle, met en jeu et par certains aspects bouscule les masculinités et les féminités des actrices et des acteurs, ainsi que les relations nouées entre eux ? L’imbrication du genre et des classes sociales est ainsi mise en lumière, entre normes partagées, modèles convergents ou opposés, affirmation et transformations des rapports de pouvoir.
À rebours des lectures qui voient dans l’attention aux rapports de genre une prise de distance avec les analyses en termes de classes, ce livre démontre combien elle peut au contraire enrichir l’explication sociologique – tant le genre construit la classe, et vice-versa.

[COLLOQUE] Le « néo-japonisme », 1945-1975

Sophie Basch professeure à Sorbonne Université et membre senior de l’IUF (promotion junior 2003 et promotion senior 2020), Michael Lucken, professeur à l’Inalco, membre honoraire de l’IUF (promotion junior 2009), William Marx, professeur au Collège de France et membre honoraire de l'IUF (promotion junior 2004) et Jean-Noël Robert, professeur au Collège de France organisent le colloque Le « néo-japonisme », 1945-1975 du 12 mai 2022 au 13 mai 2022 au Collège de France.

Présentation

Le japonisme a bouleversé l’esthétique du XIXe siècle. Cette passion occidentale pour les arts du Japon s’est prolongée dans l’entre-deux-guerres avec l’extension de la japonologie. Mais que reste-t-il de l’influence esthétique du Japon après Hiroshima et Nagasaki ? La reconstruction de son image fait souvent table rase, volontairement ou par ignorance, des multiples aspects du japonisme et des acquis de la japonologie, tout comme les nouveaux formalismes restent par ailleurs tributaires des préjugés de la génération précédente et des idéologies de rupture contemporaines. Il n’est pas question de faire le point sur l’image du Japon en Occident de 1945 à 1975, qui a déjà été partiellement étudiée, mais de voir ce qui subsiste, transformé, déformé, contesté, évacué, du japonisme du XIXe siècle (dont Paris était le centre), de ses acquis et de ses préjugés, dans ces trois décennies (où Paris restait un pôle).

Une part du « néo-japonisme », refusant de s’inscrire dans le sillage du japonisme historique, joue la carte de la pureté, de la violence libératrice et apparaît ainsi comme l’instrument d’une catharsis. Un autre courant, plus subtilement subversif, joue au contraire sur la continuité dans une démarche ironique qui multiplie les filtres, les citations, les médiations, les décantations, les reflets, les échos. Le japonisme revient en France par ricochet, en transitant par les États-Unis ou par le Japon lui-même. Le recul nécessaire permet à présent de faire l’archéologie de cette période, de l’inscrire dans un courant plus vaste sur un temps plus long, d’y retrouver des résonances, d’en interpréter les discordances et les concordances.

C’est sous cet éclairage qu’on analysera, dans une perspective dialectique, l’évolution des discours littéraires et artistiques de l’après-guerre à la fin des années 1970 et l’essor des industries culturelles japonaises, qui marque le départ d’un nouvel imaginaire.

⇒ ⇒ Programme de l’événement  ⇐ ⇐

Improvisation Summer School - Une école de recherches en improvisation

Alice Godfroy est maîtresse de conférences à l'Université Côte d'Azur et membre junior de l'Institut universitaire de France (promotion 2020). Elle organise du 7 au 16 septembre 2022 la deuxième édition de l'Improvisation Summer School (École de recherches en improvisation) sur les Îles de Lérins (Cannes).

L’Improvisation Summer School est une école d’été conçue pour offrir un espace à des pratiques et des savoirs nomades, aussi méconnus de circuler hors des réseaux institutionnels, que féconds de produire d’autres modes d’existence, de co-existence et d’action. Elle désire abriter un vaste champ transdisciplinaire capable de réunir artistes et chercheurs autour d’un objet de recherche à la fois fortement spécialisé, et hautement irradiant : l’improvisation. Et, ce faisant, participer à l’émergence d’un nouveau champ de recherche : les Études en improvisation.

Pour en savoir plus : improvisationsummerschool.wordpress.com

[EN LIBRAIRIE] La Comédie de Clermont-Ferrand. Deux siècles de théâtre en province de Louis XV à la Troisième République

Philippe Bourdin est professeur d’histoire moderne à l’Université Clermont Auvergne et membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2019. C'est un spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la Révolution et de l’histoire du théâtre. Il est vice-président du CTHS et président de sa section Histoire du monde moderne, de la Révolution française et des révolutions.

Il vient de publier l'ouvrage "La Comédie de Clermont-Ferrand. Deux siècles de théâtre en province de Louis XV à la Troisième République" aux Presses universitaires Blaise Pascal.

Présentation

Le présent ouvrage se propose de faire revivre la Comédie de Clermont-Ferrand du milieu du XVIIIe siècle à 1890 - année où l’on envisage la construction de l’Opéra-Théâtre municipal, encore utilisé en ce début du XXIe siècle. Ce faisant, il n’étudie pas moins de trois salles successives sous trois monarchies et trois républiques, et bien des statuts différents pour les scènes, les auteurs, les artistes. Les carrières individuelles, celles des troupes, les tournées de prestige, la sociologie et les goûts des publics, la police du spectacle, les répertoires et la critique théâtrale, la sensibilité aux nouveautés parisiennes et au contexte politique national, sont autant de fils conducteurs du récit. Nous transportant d’une architecture, d’un décor à l’autre, il n’omet pas d’appréhender les conditions économiques d'un art qui vit aussi, au besoin, d'amalgames avec les amateurs, les curiosités, le cirque.

[EN LIBRAIRIE] Jean-Gabriel Gallot - Un médecin des Lumières au chevet de la Révolution

Philippe Bourdin est professeur d’histoire moderne à l'Université Clermont Auvergne et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2019). Il est spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la Révolution et de l’histoire du théâtre, vice-président du CTHS et président de sa section Histoire du monde moderne, de la Révolution française et des révolutions.

Il vient de publier l'ouvrage "Jean-Gabriel Gallot - Un médecin des Lumières au chevet de la Révolution" aux Éditions du CTHS.

Présentation

Jean-Gabriel Gallot (1744-1794), médecin et député du tiers état, constitue l’archétype de ces hommes qui ont vu dans la Révolution la possible réalisation de leurs idéaux philanthropiques. Issu du milieu protestant vendéen et proche de celui des négociants rochelais, passionné par des disciplines éclectiques – médecine, bien sûr, mais aussi météorologie, botanique, minéralogie, bibliophilie… –, cet homme des Lumières participe sa vie durant aux réseaux académiques, franc-maçonniques, aux clubs et sociétés savantes. Admirateur de Rousseau, philanthrope, il adhère tout naturellement aux idées révolutionnaires et est élu aux États généraux, avant d’être le malheureux témoin de la guerre de Vendée et des exactions des colonnes infernales dans sa contrée natale.
Dans cette biographie intellectuelle et personnelle, Philippe Bourdin reconstitue la vie quotidienne d’un médecin et d’un député humaniste à travers sa correspondance avec son ami Aimé-Paul Fleuriau et les lettres inédites adressées à son épouse Élisabeth, lors de ses séjours à Versailles et Paris en pleine période révolutionnaire.

Éric Baratay - Penser du côté des animaux - Atelier 5/5 – 2022

Écrire du côté des animaux

Lyon, 17-18-19 mai 2022

Comment écrire pour bien restituer ce passage du côté des animaux, pour bien reconstituer des individualités, des sociabilités, pour bien faire saisir et ressentir des expériences, des ressentis, des vécus bien différents du nôtre ?

La question n'est pas oiseuse et n'est pas non-scientifique, contrairement à ce d'aucuns croient depuis le grand partage instauré entre les sciences et les arts, sur lequel d'autres conviennent qu'il faudrait revenir, non pas pour faire et dire n'importe quoi mais pour mieux faire et mieux dire. D'autant que toute science est humaine, pas absolue, avec des questions, des méthodes, des concepts, des lectures forgés par les humains, ici pour parler d’autres vivants, d’autres animaux.

Tout discours scientifique est aussi une littérature, une mise en scène, comme l'a montré Paul Ricoeur, même en éthologie, par exemple dans les grands livres d'un Darwin, d’un Jakob von Uexküll, d'une Jane Goodall, d'une Diane Fossey, et bien sûr dans les autres disciplines abordant les animaux pour eux-mêmes, où la question doit être posée avec une franchise nécessaire, à la fois salutaire, pour ne pas être dupe de l'écriture en ne voulant pas la voir, et fructueuse, pour s'en servir comme d'un instrument scientifique supplémentaire.

Programme - Penser du côté des animaux - Atelier 5/5 – 2022 Écrire du côté des animaux Lyon, 17-18-19 mai 2022

[EN LIBRAIRIE] From Cosmopolitanism to Human Rights

Olivier de Frouville est professeur de droit public à l’Université Panthéon-Assas (Paris II) et directeur du Centre de Recherche sur les Droits de l’Homme et le Droit Humanitaire / Paris Center for Human Rights (C.R.D.H.). Il est également membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion junior 2012).

Il vient de publier l'ouvrage "From Cosmopolitanism to Human Rights" aux Éditions Bloomsbury, résultat de ses recherches menées dans le cadre de son programme IUF.

Présentation

This book explores a democratic theory of international law. Characterised by a back-and-forth between theory and practice, it explores the question from two perspectives: a theoretical level which reflects and criticizes the categories, words and concepts through which international law is understood, and a more applied level focussing on 'cosmopolitan building sites' or the practical features of the law, such as the role of civil society in international organisations or reform of the UN Security Council. Though written for an academic audience, it will have a more general appeal and be of interest to all those concerned with how international governance is developing.

[ARTICLE] Inhibiting microglia proliferation after spinal cord injury improves recovery in mice and nonhuman primates

Florence Perrin est professeure à l’Université de Montpellier et spécialiste des lésions de la moelle épinière. Elle est membre senior de l'IUF depuis 2020.

Son équipe vient de publier l’article "Inhibiting microglia proliferation after spinal cord injury improves recovery in mice and nonhuman primates” dans le journal Theranostics.

Cet article présente une stratégie thérapeutique permettant d’améliorer la récupération fonctionnelle motrice après une lésion médullaire dans chez deux espèces de mammifères. Une réduction transitoire de la prolifération de la microglie par une approche pharmacologique pourrait donc constituer une approche prometteuse pour les patients lésés médullaires.

[EN LIBRAIRIE] Circulations littéraires - Transferts et traductions dans l'Europe en guerre (1939-1945)

Christine Lombez est professeure de littérature comparée à l’Université de Nantes et membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion senior 2014). Elle vient de publier l'ouvrage "Circulations littéraires - Transferts et traductions dans l'Europe en guerre (1939-1945)" aux Presses universitaire François-Rabelais (PUFR).

Présentation

La vie de l’esprit est-elle possible en temps de guerre ? Les idées peuvent-elles encore circuler ? Comment et grâce à qui ?

Des recherches menées sur l’Occupation allemande en France et en Belgique ont permis de mettre au jour une réalité qui bat en brèche certains clichés : en effet, l’étude tant des périodiques que des médiateurs (traducteurs, éditeurs, directeurs de revues) démontre que les années 1940-1945 furent aussi et malgré tout une période d’échanges culturels intenses durant laquelle personnes, idées et livres ont continué à voyager à la faveur de réseaux ou de personnalités spécifiques. Les traductions se sont tout particulièrement révélées le vecteur de ces circulations intellectuelles qui ont alors nourri l’Europe des Lettres.

Cet ouvrage à multiples facettes aborde les représentations du théâtre allemand à Paris durant l’Occupation, la récupération politique du romantisme en Belgique, la traduction de bandes dessinées américaines sous Vichy, sans oublier le rôle joué par des revues ou périodiques culturels français, belges, italiens plus ou moins idéologiquement orientés. On y découvre l’étendue de la pénétration allemande dans une Europe fracturée par la montée du fascisme et par la guerre, mais aussi les forces dissidentes qui s’y expriment, symboles de la résilience de tout un continent qu’illustrent les mots de Max Pol Fouchet en 1940 dans Fontaine : « Nous ne sommes pas vaincus. »

[EN LIBRAIRIE] À la découverte des Étrusques

Marie-Laurence Haack est historienne et étruscologue, professeure d'histoire ancienne à l'Université de Picardie Jules-Verne depuis 2011. Elle est membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion junior 2011). Elle vient de publier l'ouvrage "À la découverte des Étrusques" aux Éditions La Découverte.

Présentation

Les Étrusques, un peuple d’Italie disparu au Ier siècle av. J.-C. dans sa confrontation avec Rome, restent pour une grande part mal connus. Leur mode de vie comme leur système politique suscitent des interrogations et on comprend toujours mal leur langue même s’ils ont adopté l’alphabet grec. Pourtant, les vestiges archéologiques abondent dans toute l’Italie centrale. On est toujours émerveillé par les célèbres fresques des tombes de Tarquinia qui mettent en scène leur vie quotidienne et semblent donner aux femmes un statut qui leur était refusé dans les autres cultures de l’Antiquité : le visiteur fait face à des Étrusques banquetant, jouant, dansant, dans une impression d’harmonie.
L’originalité de ce livre est d’explorer parallèlement l’histoire des Étrusques et l’histoire des tentatives faites au fil des siècles pour les comprendre, voire pour fabriquer des mythes… et des légendes. C’est une incroyable histoire de pillages, de mensonges, de falsifications, de simplifications outrancières que l’autrice restitue pour comprendre la fascination exercée par ce peuple qui a profondément influencé les Romains. En parcourant les sites les plus célèbres de l’histoire étrusque, Marie-Laurence Haack rend justice à l’extraordinaire singularité de ce peuple.

[EN LIBRAIRIE] PHYSIQUE DE LA TURBULENCE - Des tourbillons aux ondes

Sébastien Galtier est astrophysicien et professeur à l'université Paris-Saclay. Il est membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2018.

Il vient de publier l'ouvrage "Physique de la turbulence - Des tourbillons aux ondes" aux Éditions EDP sciences.

Présentation

Depuis la première expérience historique de Reynolds sur les liquides en 1883, notre compréhension de la turbulence s’est considérablement étendue grâce aux avancées théoriques, numériques, expérimentales et observationnelles. De l’écoulement des fleuves aux plasmas astrophysiques en passant par les ailes d’avion et les ondes gravitationnelles, la turbulence intervient dans de nombreux systèmes physiques. Cet ouvrage se propose de faire découvrir au lecteur les principes fondamentaux qui régissent la physique de la turbulence.

La turbulence forte tourbillonnaire et la turbulence faible d’ondes sont les deux régimes que nous rencontrons dans la nature.L’attention des mécaniciens des fluides étant portée sur l’hydrodynamique, c’est généralement le premier régime qui est traité. Cependant, les physiciens s’intéressent à des systèmes bien plus variés où les ondes sont souvent présentes. L’originalité de cet ouvrage est de traiter, à parts égales, la turbulence forte et la turbulence d’ondes.

Ce livre offre un vaste tour d’horizon sur la turbulence qui devrait permettre aux chercheurs débutants d’acquérir une connaissance de base sur des sujets à la pointe de la recherche actuelle. Son contenu repose en partie sur un enseignement délivré depuis plusieurs années à l’École polytechnique à des étudiants de Master 2 (Master de Physique des Plasmas sous la tutelle de l’Université Paris-Saclay, l’Institut Polytechnique de Paris et Sorbonne-Université).

[EN LIBRAIRIE] Rituels religieux et sensorialité (Antiquité et Moyen Âge)

Béatrice Caseau est professeure d’histoire byzantine à Sorbonne Université et membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2019. Son travail porte sur l’histoire religieuse et sociale du monde byzantin. Elle a publié de nombreux livres et articles sur l’histoire des sens et la culture alimentaire, les parfums, le goût et le toucher.

Son dernier ouvrage "Rituels religieux et sensorialité (Antiquité et Moyen Âge)" vient de sortir aux Éditions Silvana Editoriale.

Présentation

Ce livre se penche sur la manière dont les cinq sens sont valorisés et utilisés dans les rituels religieux, qu’ils soient publics ou privés, des religions autour de la Méditerranée antique et médiévale, avec une insistance sur les polythéismes, les christianismes orientaux et occidentaux et l’Islam médiéval. Nous avons cherché à faire apparaître quels étaient les usages communs ou, au contraire, les spécificités de chaque culture religieuse, en portant notre attention sur les sollicitations plurielles des sens lors des dévotions et des rituels, dans les modes d’appréhension du divin, qu’il s’agisse de participer aux cérémonies ou d’entrer en relation avec les espaces sacrés par le visuel, l’auditif, l’olfactif, le toucher, le goût ou l’ensemble des sens combinés. En créant ainsi une mémoire sensorielle de la relation au divin et aux espaces sacrés, les sens engagent le corps dans les pratiques rituelles. Ce livre a une démarche interdisciplinaire en faisant dialoguer des historiens de l’art, des philologues, des musicologues et des historiens des sociétés antiques et médiévales.

Elsevier SCOPUS : Liste des scientifiques qui font partie des 2% des meilleurs au monde en termes d'impact des citations dans leur carrière

Adnan Ibrahimbegovic est professeur à l'université de technologie de Compiègne (UTC) et titulaire d’une chaire de mécanique numérique. Il est membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2015 (reconduction en 2020).

Ses recherches ont été développées dans le domaine de calcul de structures, et par la suite débordées sur beaucoup d’autres aspects de la mécanique des solides et des structures, notamment la mécanique théorique, la mécanique appliquée et la mécanique numérique.

Le 19 octobre 2021, l'un des plus grands éditeurs mondiaux de littérature scientifique, ELSEVIER BV, a publié une liste de 2% de scientifiques dans le monde avec la plus grande influence de citations sous le titre original : « Updated science-wide author databases of standardized citation indicators ». Dans un article publié par Elsevier et signé par trois professeurs de l’Université Stanford en Californie (Etats-Unis), John P. A. Ioannidis, Kevin W. Boyack et Jeroen Baas, une liste de 2% de scientifiques dans le monde avec le plus grand impact de citations tout au long de leur carrière et en 2020 a été publiée. La liste est basée sur une analyse scientifique des données disponibles dans la base de données de citations et bibliographiques d'Elsevier SCOPUS.

Sur cette liste des scientifiques qui font partie des 2% des meilleurs au monde en termes d'impact des citations dans leur carrière figure le professeur Adnan Ibrahimbegovic.

Les auteurs de l'étude déclarent que l'influence des citations des scientifiques du monde est souvent mal interprétée et afin d'atteindre une objectivité maximale, ils ont créé une base de données accessible au public avec plus de 100 000 scientifiques de premier plan du monde, où l'utilisation des principes de l'intelligence artificielle pour concevoir des algorithmes, une évaluation de chaque scientifique individuel. Aussi, les auteurs insistent particulièrement sur l'importance de distinguer les notions de nombre de citations et d'impact des citations. La base de données disponible contient des informations standardisées sur les citations, le h-index, le hm-index adapté aux co-auteurs, les citations d'articles dans différentes positions d'auteurs dans l'article analysé et un indicateur cumulatif de l'impact des citations. Les scientifiques sont classés en 22 domaines scientifiques et 176 branches scientifiques.

Pour tous les scientifiques ayant publié au moins 5 articles listés dans Scopus, des pourcentages spécifiques au domaine scientifique et à la branche scientifique sont également indiqués. Les données pour l'ensemble de la carrière sont prise en compte entre l’année de 1ère publication et la fin de 2020. La méthodologie utilisée lors de la compilation de la liste des scientifiques ayant le plus grand impact de citations a été publiée dans la revue scientifique Plos Biology 2020.

[EN LIBRAIRIE] La Réalité virtuelle. Avec ou sans le corps

Alain Milon est professeur de philosophie à l'université Paris Nanterre et également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2019. Son travail porte sur le corps, corps de la ville, corps de la langue, corps de l'écriture. 

La traduction de son ouvrage "La Réalité virtuelle. Avec ou sans le corps" publié en 2005 aux Éditions Autrement sortira en Chine et à Taiwan en décembre 2021.

Présentation

"Réalité virtuelle", "Corps virtuel"... Ces expressions, il nous semble les connaître. Elles peuplent notre environnement sonore, médiatique, culturel, comme pour nous préparer à un état inéluctable vers lequel la technique nous précipite. Et pourtant. Pourtant, il demeure une impossibilité à imaginer ce que serait notre corps une fois débarrassé de la pesanteur, de la maladresse, de la finitude, de la corruption, en un mot débarrassé de sa " chair ", qui n'est pas réductible à de la " viande ", fut-elle connectée, bio-assistée ou numérisée. Alain Milon nous explique cet embarras en décortiquant pour nous ce qu'est et ce que n'est pas le virtuel. Car ce que ne voient pas certains thuriféraires de la cyberculture, c'est que le virtuel ne s'oppose pas au réel mais indique ce qui, en lui, est possible. Loin de toute démagogie moderniste comme de tout lamento anti-moderne, Alain Milon montre comment, de Sterlac à Orlan, en passant par Cronenberg ou les frères Wachowski, nombre d'artistes contemporains manquent le corps en travaillant sur la technique. Ce qui suppose de reconnaître que ce n'est pas l'effacement des limites du corps mais leur authentique prise en compte qui permet d'en développer les potentialités, avec le virtuel.

[EN LIBRAIRIE] Narratologie musicale - Topiques, théories et stratégies analytiques

Marta Grabócz est professeure à l’Université de Strasbourg (UFR Arts, Labex GREAM/CREAA) et membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion 2009 et 2015). Elle vient de publier l'ouvrage "Narratologie musicale - Topiques, théories et stratégies analytiquesaux Éditions Hermann.

Présentation

Depuis l'Antiquité, l'histoire de l'esthétique et de la réflexion philosophique portant sur la musique est marquée par un antagonisme profond. L'une des approches accentue les caractéristiques dites «formelles», mesurables et objectives des phénomènes musicaux, tandis que l'autre tient compte de l'expression, du rôle social, de la valeur communicative des œuvres musicales. De nos jours on constate le retour de la discorde. La musicologie actuelle peut être considérée comme la scène d'un champ de bataille acharnée entre deux forces antinomiques: celle des représentants du formalisme musical contemporain, et celle qui cherche - grâce aux outils théoriques empruntés à l'évolution récente des sciences humaines - à comprendre la manière dont la musique exprime ou signifie notre rapport au monde, aux unités culturelles de chaque époque historique. C'est de cette façon que les apports de la sémiotique et de la narratologie littéraire, de l'étude de l'intermédialité, des sciences cognitives, des performance studies, gender studies, etc., peuvent féconder la réflexion actuelle sur les œuvres musicales.
Cet ouvrage réunit vingt-trois textes de musicologues parmi les plus grands spécialistes de renommée internationale dans le domaine de l'examen des signes musicaux et dans celui de l'organisation des éléments expressifs à l'intérieur d'une forme musicale instrumentale (narratologie musicale). La première partie aborde les questions théoriques soulevées par ces approches contemporaines ;la deuxième se consacre aux analyses d'œuvres (de Mozart jusqu'à la musique contemporaine).

[EN LIBRAIRIE] Kamikaze Saru - le singe cobaye

Cédric Sueur est Maître de conférences à l'université de Strasbourg et également membre junior de l’Institut universitaire de France depuis 2019. Éthologue et primatologue, responsable du Master Éthique animale et co-responsable du master Ecologie Ecophysiologie et Éthologie, il vient de publier l'ouvrage "Kamikaze Saru - le singe cobaye" aux Éditions du Jasmin.

Présentation

Une bombe souffle un laboratoire de Tokyo, tuant trois militants de l’association JAVA venus délivrer les macaques utilisés pour la recherche médicale. Étaient-ils les auteurs de l’attentat ? Mais dans ce cas, pourquoi mettre en danger les animaux ? Ont-ils été piégés ? Et pour quelle raison cet institut dépend-il du ministère de la Défense, qui refuse de communiquer la moindre information ?

Au fil de leur enquête, les inspecteurs Kurosuke Ogawa et Miyuki Watanabe découvrent les raisons du secret entourant l’utilisation des singes et le lien entre la catastrophe de Fukushima et ces recherches, qui sont menées en toute discrétion afin de ne pas provoquer la panique ou la colère de l’opinion publique.

Qui croire dans cette guerre éthique ? Les chercheurs ou les animalistes ? Jusqu’où peut-on justifier la souffrance animale quand il s’agit de sauver des vies ?

Sur fond d’enquête policière, cette fiction philosophique explore l’éthologie des primates et les controverses autour de la recherche animale. Entre folie humaine et intelligence simiesque, cette histoire replace Homo sapiens dans son animalité.

[BREVET] HYDROGEL 3D

Cédric Delattre, maître de conférences à l'Université Clermont Auvergne et membre junior de l'Institut Universitaire de France (IUF) concrétise ses récents travaux innovants à visée industrielle dans le domaine de la bio-impression 3D grâce au dépôt d’un brevet Européen en collaboration avec l’Université d’Osaka et l’Université de Picardie Jules Verne.

Ce brevet (EP21305612.0)* intitulé : « Polymeric compound of glucuronic acid with phenolic groups, gel-forming composition comprising such a compound and method for producing the same”. EP21305612.0 » permet le développement de nouvelles technologies innovantes d’impression 3-D pour la synthèse d’hydrogels polysaccharidiques destinés à l’Ingénierie tissulaire.

 

*Delattre C., El Boutachfaiti R., Michaud P., Petit E., Pierre G, Sakai S. (2021). Polymeric compound of glucuronic acid with phenolic groups, gel-forming composition comprising such a compound and method for producing the same”. EP21305612.0.

[EN LIBRAIRIE] L'animal désanthropisé - Interroger et redéfinir les concepts

Éric Baratay est Professeur des universités, grand spécialiste de l'histoire des relations hommes-animaux à l'université Jean Moulin - Lyon 3 et également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2017.

Il vient de publier l'ouvrage "L'animal désanthropisé - Interroger et redéfinir les concepts" aux Éditions de la Sorbonne.

Présentation 

Depuis longtemps, nous interrogeons les animaux avec des concepts définis du point de vue humain. Cela nous a fait confondre les versions humaines de l'intelligence, du langage, des émotions, etc. avec la définition générale de ces capacités. Cela nous a amené à conclure que les animaux ne possédaient pas ces capacités ou qu'ils n'en possédaient que des versions dégradées. Voilà pourquoi il faut sortir les concepts de leurs versions humaines - soit les désanthropiser - pour les redéfinir d'une manière plus adaptée aux animaux, afin de les observer et de les interroger - avec eux. pas contre eux. Parallèlement, la nécessité de croiser les sciences pour comprendre les animaux oblige aussi à décloisonner ces concepts, c'est-à-dire â les sortir de leurs carcans disciplinaires. Il nous faut donc Ouvrir, enrichir, redéfinir ces concepts : on peut y parvenir en important simultanément des notions issues des sciences humaines ou provenant d'autres civilisations, lorsque celles-ci se révèlent plus efficaces, ou encore en réutilisant des notions d'autrefois. L'idée n'est pas de remplacer les disciplines actuelles du vivant mais de les enrichi de développer un regard pluridisciplinaire, de questionner différemment les animaux : en somme de mieux voir et de mieux lire les animaux.

Ce livre, auquel ont contribué des généticiens, des vétérinaires, des éthologues, des écologues, des neuroscientifiques, des psychologues, des sociologues, des anthropologues, des littéraires, des sémioticiens, des géographes et des historiens, s'adresse à tous - et au public passionné d'animaux.

Contributions de :

Énc Baratay, Fand Bennammou, Alain Boissy, Sarah Bortolamiol, Dalila Bovet, Florence Brunois-Pasina, Pascal Cartier, Fabienne Delfour, Fabrice Guizard, Florent Kohler, Michel Kreutzer, Sabnna Knef, Stavros Lazaris, Gérard Leboucher, Pierre Le Neindre, Frédéric Louchart, Pascal Mallet, Lison Martinet, Nelly Ménard, François Moutou, Ludovic Orlando, Marie Pelé, Emmanuel Porte, Violette Pouillard, Patrice Régnier, Marie Renoue, Hélène Roche, Véronique Servais, Charles Stépanoff, Margaux Sprijyt, Jean Tnnquier et Marco Vespa.

Une synthèse bioinspirée et efficace d’une substance naturelle complexe, la (+)-mayténone

Des chimistes de l’ISM (Université de Bordeaux/CNRS/Bordeaux INP) et du laboratoire COBRA (Université de Rouen Normandie/CNRS/INSA Rouen) ont réalisé la synthèse bioinspirée de la (+)-mayténone, une substance naturelle isolée pour la première fois il y a 60 ans de l’écorce des racines de l’arbre Maytenus dispermus et jamais synthétisée jusqu’ici. Ces travaux, en couverture de la revue Angewandte Chemie, permettent d’élucider les mécanismes réactionnels en faveur d’une chimie plus verte qui conduisent à cette molécule complexe, tant en laboratoire que dans la plante. 

La synthèse chimique de molécules naturelles complexes, à l’origine du développement de nombreux médicaments, nécessite trop souvent de longs et coûteux efforts en laboratoire. Le développement de nouvelles méthodes de synthèse organique bioinspirées est un des jalons vers une préparation plus efficiente de ces molécules. En effet, la nature utilise des enzymes et autres protéines qui assistent et gouvernent ces biosynthèses pour obtenir exactement l’architecture moléculaire désirée. Des chimistes de l’Institut des sciences moléculaires (Université de Bordeaux/CNRS/Bordeaux INP) et du laboratoire Chimie organique, bioorganique : réactivité et analyse (Université de Rouen Normandie /CNRS/INSA Rouen) ont récemment trouvé d’autres moyens pour atteindre le même degré de contrôle en laboratoire. C’est ce qu’ils illustrent dans le cas de la (+)-mayténone, un bisditerpénoïde isolé pour la première fois il y a 60 ans de l’écorce des racines de l’arbre Maytenus dispermus (Celastraceae).

Grâce à l’utilisation de réactifs chiraux originaux à base d’iode hypervalent, une alternative verte aux réactifs à base de métaux souvent toxiques, les chercheurs ont réalisé cette synthèse chimique et bioinspirée de la (+)-mayténone en seulement 6 étapes. Ils ont ainsi mis au point une réaction de Diels-Alder* pour combiner (cyclodimériser) deux ortho-quinols* avec un contrôle parfait de la structure moléculaire obtenue et ce sans avoir recours à une enzyme. Les scientifiques ont en effet confirmé à l’aide de calculs de chimie quantique que ce contrôle provient de la molécule elle-même. L’astuce supplémentaire a consisté à effectuer ces réactions sous haute pression. Ces conditions expérimentales permettent de créer un micro-environnement qui force le rapprochement physique et la combinaison bispéricyclique des deux ortho-quinols pour atteindre la molécule finale.  Ce résultat, en couverture de et sélectionné comme very important paper par la revue Angewandte Chemie, apporte les éléments clés de la biosynthèse de cette classe de substances naturelles, de leur synthèse chimique et de l’accès à d’autres cyclodimères naturels ou non d’intérêt thérapeutique.

*Découverte en 1928, la cycloaddition de Diels et Alder, qui leur valut le prix Nobel de chimie en 1950, est une réaction clé pour la synthèse organique de molécules complexes. Il s’agit d’une réaction péricyclique formant deux liaisons à partir d'un diène conjugué et d’un diénophile.

*Ortho-quinol est le nom usuel utilisé pour les entités organiques de type 6-alkyl-6-hydroxycyclohexa-2,4-dienone.

Référence

Bispericyclic Diels–Alder Dimerization of ortho-Quinols in Natural Product (Bio)Synthesis – Bioinspired Chemical 6-Step Synthesis of (+)-Maytenone Philippe A. Peixoto, Mourad El Assal, Isabelle Chataigner, Frédéric Castet, Anaëlle Cornu, Romain Coffinier, Cyril Bosset, Denis Deffieux, Laurent Pouységu and Stéphane Quideau (membre IUF senior 2019)Angew. Chem. Int. Ed. 14 avril 2021.

[EN LIBRAIRIE] Maturations : contacts, frontières, interprétations et constructions

Robert Nicolaï est professeur en linguistique à l’Université Côte d'Azur et membre honoraire de l'Institut universitaire de France (promotion senior 2004). Il s’intéresse aux langues africaines et plus particulièrement aux langues songhaï méridionales et septentrionales.

Il vient de publier l'ouvrage "Maturations : contacts, frontières, interprétations et constructions" aux éditions L'Harmattan.

Présentation de l'ouvrage

Cet ouvrage franchit les barrières disciplinaires et questionne nos dynamiques d'interprétation et de mise en signification au croisement de l'anthropologique, du linguistique et du cognitif. Les stratifications linguistico-sociales et linguistico-langagières, saisies dans un espace qui retient l'impact continu de la contingence et de la transformation historique, lui servent d'appui. La notion de « frontière » est abordée en s'intéressant à l'application métaphorique au domaine linguistique de modèles issus de la biologie génétique et à la problématique générale du transfert de modèles. Adossée à la réactualisation « académico-médiatisée » du questionnement sur l'origine des langues, une critique de la notion psycho-sociétale du « politiquement correct » et de ses impliqués est émise. La plupart des textes ici regroupés ont été présentés en ouverture des tables rondes annuelles tenues entre 2004 et 2009, dans le cadre de la Chaire Dynamique du langage et contact des langues de l'Institut universitaire de France.

[EN LIBRAIRIE] Édition 2022 du Dictionnaire Larousse

Olivier Houdé fait son entrée dans l’édition 2022 du Dictionnaire Larousse, parue ce 19 mai. 

C’est une immense consécration pour lui, pour la psychologie française et pour l’IUF dont il fut membre Junior, puis Senior et grâce auquel il a  pu conduire sa carrière scientifique sur le développement cognitif et le cerveau des enfants.

En 2018, il devint Administrateur de l’IUF après avoir dirigé durant vingt ans son laboratoire de la Sorbonne, LaPsyDÉ, UMR CNRS 8240.

En 2018 également, il devint membre de l’Institut de France où il fut élu à l’Académie des sciences morales et politiques, compagnie dédiée à l’excellence des sciences humaines et sociales en France.

[EN LIBRAIRIE] Gustave Flaubert et le théâtre

Gisèle Séginger est professeure de littérature française à l’université Gustave Eiffel et membre senior de l'IUF (promotion 2016). Elle publie en mars 2021 l'ouvrage "Gustave Flaubert et le théâtre" aux éditions Classiques Garnier.

Présentation de l'ouvrage

Le parcours théâtral de Flaubert est contrasté, entre engouements successifs et échecs réitérés. Son intérêt pour l’écriture dramatique, motivé par la fidélité amicale, renaît entre chaque entreprise romanesque. L’homme de théâtre y essaie un autre rythme d’écriture, y goûte la projection imaginaire dans un espace physique ; il y place le public devant le spectacle des clichés grossis à l’excès. De la féerie à la comédie « rosse », la création dramatique de Flaubert doit être reconsidérée.

[EN LIBRAIRIE] Le grand tour revisité. Le voyage des français en Italie (milieu XVIIIe siècle-début XIXe siècle)

Gilles Bertrand est professeur d’histoire moderne à l’Université Grenoble Alpes et membre honoraire de l'Institut universitaire de France (promotion senior 2012). Il s’intéresse aux relations entre la péninsule italienne et la France, à l’histoire culturelle de l’Italie et aux voyages en Europe de la fin du XVIIe au début du XIXe siècle.

Son dernier ouvrage "Le grand tour revisité. Le voyage des français en Italie (milieu XVIIIe siècle-début XIXe siècle)" est paru en janvier 2021 dans la collection Classiques de l'Ecole française de Rome.

Présentation de l'ouvrage

Étape la plus emblématique du Grand Tour que les élites européennes accomplissaient au XVIIIe siècle, le voyage en Italie ne se réduit pas à une expérience de jeunes nobles complétant leur éducation. En temps de paix comme à la faveur des guerres, des Français de tous âges ont traversé les Alpes ou pris la mer avec les buts les plus variés. Riches ou pauvres, guidés par des modèles qui canalisaient leurs attentes, ils ont contribué à transformer le visage d'une terre engagée dans le processus unitaire en inventant des capitales, comme Milan, et en parcourant les Alpes ou le Sud marqué par les restes antiques.

Terre des arts, de la culture classique et du catholicisme, l'Italie des Lumières est alors devenue le « laboratoire » d'une connaissance plus systématique de la nature, des hommes et de l'organisation des sociétés. Mais tandis que l'encyclopédisme fit place au seuil du XIXe siècle à des savoirs plus spécialisés, nobles et marchands, artistes et gens de lettres renouèrent avec un regard simplificateur et stéréotypé et le voyageur du XVIIIe siècle se mua en un touriste pressé et conquérant.

C'est pour mieux comprendre le passage de ces formes complexes du voyage vers le tourisme que la présente enquête s'est attachée à dépouiller les guides, récits et journaux de voyage laissés par les Français sur l'Italie entre 1750 et 1815.

Cette réédition de l’ouvrage paru en 2008 comporte une postface qui fait le point sur les études plus récentes et propose de repenser l’histoire du voyage des Français en Italie.

[EN LIBRAIRIE] Les impacts spatiaux du changement climatique

Denis Mercier est professeur de géographie à Sorbonne Université et membre du Laboratoire de géographie physique : environnements quaternaires et actuels. Il est également membre honoraire de l’Institut universitaire de France (promotion junior 2009). Ses recherches portent sur les impacts du changement climatique sur les milieux polaires et sur les risques d’inondation et de submersions marines.

Il vient de publier l'ouvrage "Les impacts spatiaux du changement climatique" ainsi que sa version anglaise "Spatial Impacts of Climate Change" aux éditions ISTE.

Présentation de l'ouvrage

Depuis quelques années, le changement climatique est au centre des préoccupations avec des conséquences visibles et fortement médiatisées comme la fonte de la banquise arctique, la fonte des glaciers de montagne, l’élévation du niveau de la mer ou la submersion des littoraux bas lors des tempêtes des latitudes moyennes et des cyclones tropicaux.

Cet ouvrage expose une revue des impacts spatiaux du changement climatique contemporain en privilégiant une approche multiscalaire et systémique. Au-delà des faits (élévation de la température, modification de la distribution spatiale des précipitations, fonte de la cryosphère marine et terrestre, modifications des régimes hydrologiques aux hautes et moyennes latitudes, etc.), il analyse également les conséquences géopolitiques en Arctique et en Asie centrale, les changements sur les cultures méditerranéennes et sur la viticulture à l’échelle mondiale, ainsi que les impacts sur la distribution du vivant (forêt amazonienne, grands biomes à l’échelle mondiale, oiseaux, etc.).

[EN LIBRAIRIE] Léon Chautard : Un socialiste en Amérique. 1812-1890

Michaël Roy est maître de conférences à l’Université Paris Nanterre et membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2020).

Son prochain ouvrage "Léon Chautard : Un socialiste en Amérique. 1812-1890" paraîtra le 6 mai 2021 aux Editions Anamosa.

Résumé :

Léon Chautard est arrêté dans la foulée des journées de juin 1848 et «transporté» de Montmartre à Belle-Île, puis en Algérie et au bagne de Cayenne en 1852, dont il réussit à s’évader. Après des pérégrinations au Surinam hollandais et en Guyane anglaise, il trouve refuge aux États-Unis en 1857 où, au contact du milieu abolitionniste, il écrit et publie le récit de son évasion.

Cette trajectoire singulière témoigne avec force des influences réciproques et des réseaux de solidarités entre les mouvements révolutionnaires en France et aux États-Unis. Elle est emblématique du combat républicain et antiraciste pour l’abolition de l’esclavage, ainsi que de la communauté de destins entre les clubs parisiens et les cercles militants de Boston, à la veille de la guerre de Sécession. Au cœur du XIXe siècle insurgé, le récit de Léon Chautard pose un jalon dans l’émergence d’une littérature de témoignage à la croisée du roman picaresque et des récits d’esclaves de Frederick Douglass ou Solomon Northup. En situation d’exil politique, le narrateur s’inscrit dans la lignée d’une parole populaire à laquelle il s’associe en tant qu’homme blanc, socialiste et européen.

Michaël Roy qui a trouvé, traduit et documenté ce texte ouvre la voie pour une histoire de l’abolitionnisme dont les acteurs internationaux furent aussi bien métropolitains et ultramarins, blancs et noirs, bourgeois et ouvriers.

[EN LIBRAIRIE] L’Orient de Flaubert en images

Gisèle Séginger est professeure de littérature française à l’université Gustave Eiffel et membre senior de l'IUF (promotion 2016). Elle publiera en avril 2021 l'ouvrage "L’Orient de Flaubert en images" chez Citadelles et Mazenod.

Présentation

L'Orient de Flaubert (1821, Rouen - 1880, Croisset) est imprégné d'histoires et d'influences contemporaines. Dès ses œuvres de jeunesse, le lien entre textes et images illustrant l'Orient et l'Antiquité semble évident pour le jeune artiste.

Cet Ailleurs - qui est constitutif de sa vocation d'écrivain - s'affirme très vite comme la contrée de tous les excès, des rêves de luxe impossible, où un esthète exigeant pourrait dormir dans des "hamacs en plume de colibri".

Cet ouvrage examine à la fois les images et les œuvres qui ont marqué la formation visuelle de l'écrivain, ou qui ont été les sources avérées de ses créations et les nombreuses réinterprétations plastiques auxquelles celles-ci ont donné lieu. Dès son époque - c'est le cas de Gustave Moreau qui ne peindra pourtant jamais de tableaux directement inspirés de son œuvre -, puis après sa mort, les illustrateurs, sculpteurs, peintres des courants les plus divers s'en emparent, de Georges-Antoine Rochegrosse à Salvador Dali.

À l'époque moderne, le cinéma et la bande dessinée s'approprient également des romans de Flaubert, comme Philippe Druillet qui a consacré une partie de ses albums et de son œuvre gravée à Salammbô.

Vidéo de présentation L'Orient de Flaubert en images

SOMMAIRE
I. Un écrivain orientaliste
II. Flaubert et l'Orient romantique
III. L'Orient ancien et l'Orient moderne
IV. L'Orient visité
V. L'Orient de Flaubert illustré et fantasmé
VI. Modernités : l'Orient réinventé

[EN LIBRAIRIE] Une épistémologie juridique des situations en mouvement

Jean-Sylvestre Bergé est professeur de droit à l’Université Côte d’Azur et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2016). Il est membre du Groupe de Recherche en Droit, Economie et Gestion (GREDEG – UMR CNRS n° 7321) et anime le programme de recherche international et pluridisciplinaire IFITIS (IUF – 2016-2021). Il dirige la collection « Séquences » aux Editions Dalloz

Il vient de publier l'ouvrage "Une épistémologie juridique des situations en mouvement" aux Editions Dalloz.

Résumé :

L’ambition de cet ouvrage est de dresser une épistémologie pragmatique du droit chaque fois qu’il est confronté à des situations en mouvement. 

Les déplacements sur les territoires et dans les espaces de biens et de personnes, entendus au sens le plus large, interrogent le droit dans son œuvre principale de fixation des situations dans des cadres juridiques prédéfinis au niveau local, national, européen, international ou global (droit des libertés de circuler, des transports, des échanges, des mobilités, des flux, des situations internationales ou européennes, etc.). 

La réflexion est d’autant plus importante que les phénomènes en mouvement peuvent être approchés sous des formes extrêmes avec l’hypothèse, de plus en plus fréquemment observée, de circulations provoquées par les humains et qui échappent à leur contrôle de manière totale (libération de gaz à effet de serre, dissémination de produits et d’organismes en tout genre, pandémie, circulation de l’information, des personnes, des données, des capitaux, des déchets, etc.). 

Les dits et non-dits du droit sur la circulation et son contrôle méritent d’être discutés. 

Une approche renouvelée des présupposés et modalités des situations en mouvement peut être envisagée. Toutes sortes d’antécédents - magique, libéral, social, ontologique, fondamental et modal - sont potentiellement à l’œuvre qui permettent de poser les termes et les enjeux du traitement des risques, le plus souvent niés ou minimisés, de perte de contrôle des flux. 

Cet essai est destiné aux juristes, chercheurs et praticiens. Il a également vocation à être lu par celles et ceux qui, venant d’une autre discipline, s’intéressent à la manière dont le droit peut être compris dans son approche des phénomènes dynamiques, de petite comme de grande ampleur. 

Philologie du japonisme

Sophie Basch est professeure à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, spécialiste de la relation entre la littérature française et les arts aux XIXe et XXe siècles et membre senior de l’IUF depuis 2020.

L’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique vient de publier une communication qui s’inscrit dans le cadre de son projet de recherche sur le japonisme.

Résumé

Les arts du Japon ont révolutionné l’esthétique du XIXe siècle. Quand il créa le mot « japonisme » en 1872, l’historien de l’art Philippe Burty n’en proposa qu’une définition négative en récusant le critique qui traita son invention de « caprice de dilettante blasé ». L’identification de son contradicteur, Jules-Antoine Castagnary, permet de mieux situer la naissance du « japonisme » dans son contexte littéraire, artistique, savant et politique.

[EN LIBRAIRIE] Salammbô - Nouvelle édition de Gisèle Séginger

Gisèle Séginger est professeure de littérature française à l’université Gustave Eiffel et membre senior de l'IUF (promotion 2016). Elle publie le 17 février dernier l'ouvrage "Gustave Flaubert - Salammbô" chez Flammarion.

Résumé

Après la première guerre punique, Carthage est ruinée et ne peut plus payer ses mercenaires, qui décident de se révolter. Au milieu des désordres et des massacres, Mathô, le chef des rebelles, s’éprend de Salammbô, la fille du suffète Hamilcar…


Projet à la fois novateur et scandaleux, Salammbô mêle mysticisme et érotisme dans une épopée grandiose. Grâce à une érudition syncrétique, Flaubert réinvente d’une main de maître une civilisation, imagine une vie politique et religieuse, et fait surgir le mirage d’une cité disparue. Entre romantisme et symbolisme, l’Orient barbare et rutilant de ce roman fascinera des générations de lecteurs.

Dossier
1. La genèse d’un vieux projet
2. Fiction et histoire
3. Le roman des religions
4. La seconde vie de Salammbô
5. Documents

[EN LIBRAIRIE] La Tentation de saint Antoine - Édition critique de Gisèle Séginger

Gisèle Séginger est professeure de littérature française à l’université Gustave Eiffel et membre senior de l'IUF (promotion 2016). Elle publie le 17 février dernier l'ouvrage "Gustave Flaubert - La Tentation de saint Antoine" chez Flammarion.

Résumé

« C’est l’œuvre de toute ma vie », dira Flaubert à propos de La Tentation de saint Antoine (1849-1874). Inspirée par un tableau de Bruegel le Jeune et inlassablement reprise, elle métamorphose la légende en une série de visions inédites. Dans la Thébaïde, en haut d’une montagne, l’ermite est torturé par le doute et par des désirs refoulés que la lecture de la Bible stimule.


Grâce à la science de son époque –histoire des religions, psychiatrie et biologie–, Flaubert crée une œuvre qui pose quelques questions majeures du xixe siècle sur les croyances et l’origine de la vie. Le texte publié en 1874 anticipe certaines hypothèses de la psychanalyse et sa modernité retiendra l’attention des surréalistes.

Trésor d’érudition, ce texte est présenté ici avec un appareil critique riche et précis qui nous dévoile toute la subtilité de l’œuvre et nous laisse pleinement apprécier le défilé fantasmagorique qui subjugue Antoine.


Dossier
1. La tentation avant l’œuvre
2. Genèse des Tentations (1849-1874)
3. Savoirs à l’œuvre

[ARTICLE] Stress-induced amorphization triggers deformation in the lithospheric mantle

Patrick Cordier est professeur à l'université de Lille et spécialiste de la Physique des minéraux. Il est membre senior de l'IUF depuis 2019.

Il est co-auteur de l'article "Stress-induced amorphization triggers deformation in the lithospheric mantle" publié le 3 mars dans le journal Nature.

Cet article présente la découverte d’un nouveau mécanisme qui permet de rendre compte de la chute de viscosité entre la lithosphère et l’asthénosphère (plus d’infos) c’est à dire la zone où la tectonique des plaques se découple de la convection du manteau visqueux sous-jacent. 

[ARTICLE] Et si nous arrivions à déchiffrer les dessins des très jeunes enfants ?

Le dessin, étudié chez l’enfant ou dans sa dimension évolutive passionne et interroge. Sa forme enfantine nous émerveille et son histoire, nous conduit à questionner le développement de notre lignée.

Cédric Sueur est maître de conférences en Éthologie à l'université de Strasbourg et membre junior de l'IUF, promotion 2019.

Il est accompagné de Lison Martinet (doctorante en Éthologie à l'université de Strasbourg) et Marie Pelé (chargée de recherche en éthologie à  l'université catholique de Lille) dans la rédaction de cet article disponible sur le site The Conversation :

Et si nous arrivions à déchiffrer les dessins des très jeunes enfants ?

[BASE DE DONNÉES] Traduire sous l'Occupation - France, Belgique, 1940-1944

Christine Lombez, ancienne élève de l'ENS Ulm, est professeure de littérature comparée à l’Université de Nantes. Elle est également membre honoraire de l’Institut universitaire de France (Promotion 2014).

Son projet de recherche « Traduire sous l'Occupation - France, Belgique, 1940-1944 » (TSOcc) concerne tout un pan de l'histoire littéraire française et francophone qui n'avait encore jamais fait l'objet d'une exploration systématique.

La base de données constituée sous sa direction dans le cadre de son programme IUF TSOcc est désormais achevée et disponible en ligne à l'adresse suivante :

[EN LIBRAIRIE] Cultures félines (XVIIIe-XXIe siècle). Les chats créent leur histoire

Éric Baratay, spécialiste de l'histoire des relations hommes-animaux, est professeur à l'université Jean Moulin - Lyon 3. Il est également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2017. 

Son prochain ouvrage "Cultures félines (XVIIIe-XXIe siècle). Les chats créent leur histoiresortira le 4 février aux éditions du Seuil dans la collection « l’Univers Historique ».

Résumé

Utilisant des témoignages écrits entre le milieu du XVIIIe siècle et le début du XXI siècle, nourri d’éthologie et de sciences humaines et sociales, ce livre prolonge avec une audace entraînante le sillon original que poursuit Éric Baratay de livre en livre. Pour chacun des chats domestiques dont les sources permettent de reconstituer l’existence, l’auteur porte attention à leurs perceptions du monde, leurs sensations et leurs émotions, leur sensibilité et leur caractère, à leur expressivité corporelle, à leurs interactions avec l’environnement, les autres animaux et les humains. Se révèle ainsi, à travers des portraits serrés, la construction dynamique de ce que l’on peut appeler des cultures. Nous voici loin du portrait éternel du chat, indépendant, imprévisible, mystérieux, devenu un lieu commun. L’éthologie devient, sous la plume alerte d’Éric Baratay, une ethnologie. Chat de rue et de ferme, chat de compagnie, chat compagnon ou « chatchien », les chats montrent une grande plasticité de compor- tement. Ce livre établit qu’ils ont leurs cultures, changeantes, et donc leur histoire.

[EN LIBRAIRIE] Les animaux parlent : sachons les écouter

Nicolas Mathevon est professeur à l'université de Saint-Etienne et directeur du laboratoire CNPS-ENES de l'UFR des Sciences et Techniques. Il est également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2016.

Il vient de publier l'ouvrage "Les animaux parlent" chez Humensciences.

Résumé

Le crocodile vagit, le grillon craquette, l'hyène rit, la mésange zinzinule, le criquet stridule... Que cachent ces sons ? Peut-on percer leurs mystères ? Que peuvent bien se raconter les animaux ? Du Brésil à la mer du Nord, de la jungle amazonienne aux étendues glacées de l'Arctique, des pleurs des petits crocodiles aux joutes sonores des éléphants de mer, le biologiste Nicolas Mathevon, spécialiste de bioacoustique, dévoile la diversité des vocalisations animales. Avec lui, nous apprenons comment ces langages leur permettent d'exprimer leurs émotions, de choisir un partenaire, de ruser, de savoir qui domine et qui se soumet, de marquer son territoire, d'appeler à l'aide...

[EN LIBRAIRIE] Heartwarming : How Our Inner Thermostat Made Us Human

Hans (Rocha) IJzerman est psychologue social et maître de conférences à l’Université de Grenoble Alpes. Il est membre junior de l'IUF depuis octobre 2020.

Hans (Rocha) IJzerman est heureux d’annoncer la sortie en février 2021 de son livre “Heartwarming : How Our Inner Thermostat Made Us Human” chez W. W. Norton & Company.

Présentation

Le livre traite de la recherche sur la thermorégulation sociale dans toutes les disciplines, y compris la psychologie (sociale, développementale et clinique), l’écologie comportementale et la linguistique.  Il traite également d’histoire sur la révolution cognitive et sur la façon dont la recherche sur la “cognition incarnée” a commencé. Le livre intègre les enseignements de la “révolution de la crédibilité” en cours et discute de certaines des leçons de la crise de la reproduction.

[VIDÉO] Synthetic Cell Initiative - Jean-Christophe Baret on making cells that produce new materials

[EN LIBRAIRIE] Bureaucracy, Collegiality and Social Change

Emmanuel Lazega est sociologue et professeur des universités à Sciences Po Paris. Il est également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2016.

Il vient de publier l’ouvrage "Bureaucracy, Collegiality and Social Change: Redefining Organizations with Multilevel Relational Infrastructures" chez Edward Elgar Publishing.

Résumé

Ce livre théorise le contraste entre deux logiques d'organisation : la routine bureaucratique et l’innovation collégiale. Il utilise une nouvelle méthodologie « stratigraphique », basée sur l’analyse combinée de réseaux sociaux et de réseaux organisationnels - ou analyse de réseaux multiniveaux (comme l’illustre le graphe ci-dessous) - pour explorer les diverses combinaisons possibles des deux logiques. Sur la base de cette nouvelle clé de lecture de la complexité de l’organisation, Emmanuel Lazega transforme notre compréhension sociologique de nombreux phénomènes sociaux. Ces combinaisons ont un impact sur le fonctionnement des marchés, des institutions de régulation de l'économie politique et de la stratification sociale. L'ouvrage offre un nouvel éclairage sur le pouvoir croissant (et si peu équilibré) des grandes entreprises hégémoniques du Big Relational Tech. Celles-ci disposent précisément de bases de données relationnelles et multiniveaux phénoménales qui leur permettent de développer à la fois une sociologie privée et un nouveau modèle d'affaires: le conseil aux gouvernements et aux entreprises.

[ARTICLE] L’impossible décolonisation des sciences sociales françaises ?

Stéphane Dufoix est professeur de sociologie à l'université Paris Nanterre et membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2018 (junior de 2007 à 2012).

Il vient publier un article dans The Conversation sur la récente polémique en France autour de l' "invasion" de l'Université françaises par les mouvements "indigénistes, postcoloniaux et décoloniaux".

[EN LIBRAIRIE] Nouveaux vocabulaires de la laïcité

Charles Mercier est maître de conférences HDR en histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux (LACES EA 7437) et membre junior de l’Institut universitaire de France depuis 2017.

Il vient de co-publier avec David Koussens et Valérie Amiraux l’ouvrage "Nouveaux vocabulaires de la laïcité" chez Classiques Garnier.

Résumé

Cet ouvrage analyse comment des entrepreneurs de cause (re)définissent la laïcité en fonction de leur projet idéologique ou électoral et observe comment les citoyens se la réapproprient, donnant ainsi naissance à de nouveaux vocabulaires de la laïcité.

[VIDÉO] « Distanciation sociale chez les animaux | #ZdS38 » Episode basé sur des recherches menées par Cédric Sueur (Univ Strasbourg, IUF junior 2019) et Marie Charpentier (CNRS)

[ARTICLE] « Le Pérou à la dérive ou sauvé du naufrage ? »

Isabelle Tauzin-Castellanos, professeure spécialiste de l'Amérique latine à l'Université Bordeaux Montaigne (Unité de recherche AMERIBER) et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2016) vient de publier sur le site The Conversation l'article « Le Pérou à la dérive ou sauvé du naufrage ? »

Entre le 9 et le 16 novembre, le Pérou a connu trois présidents en l’espace d’une semaine. Le 9, Martin Vizcarra, en poste depuis mars 2018, était destitué par ce qu’il faut bien appeler un coup d’État parlementaire. Le président du Parlement, Manuel Merino, a été intronisé à sa place, ce qui a suscité de grandes manifestations violemment réprimées par le nouveau pouvoir. Ce dernier n’a toutefois pas pu tenir longtemps : face à la contestation populaire, Merino a démissionné dès le 16 novembre, cédant le poste au député Francisco Sagasti, chargé de gérer la transition jusqu’aux prochaines élections générales, prévues en avril 2021.

Comment en est-on arrivé là, et que peut-on attendre des prochains mois ?

[EN LIBRAIRIE] Sisyphe heureux - Les revues artistiques et littéraires. Approches et figures

Évanghélia STEAD, Professeure polyglotte de Littératures Comparées et de Culture de l’imprimé à l’université Paris-Saclay et membre senior IUF de la promotion 2016, vient de publier l’ouvrage "Sisyphe heureux Les revues artistiques et littéraires. Approches et figures" aux Presses universitaires de Rennes.

Présentation

Ce livre met en avant les revues artistiques et littéraires dans une histoire culturelle nuancée. L’auteure Évanghélia Stead y aborde des questions centrales aux périodiques en combinant méthodologie et études de cas. Elle replace les revues littéraires et artistiques dans la large mouvance de l’imprimé, questionne le partage entre majeur et mineur et montre les interactions avec d’autres formes culturelles au sein de l’écosystème médiatique. L’analyse associe les études textuelles et visuelles, littéraires et historiques, l’histoire de l’imprimé et des représentations ainsi que l’étude de l’imaginaire.

[EN LIBRAIRIE] L’Église, les jeunes et la mondialisation : une histoire des JMJ

Charles Mercier est maître de conférences HDR en histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux (LACES EA 7437) et membre junior de l’Institut universitaire de France depuis 2017. Il vient de publier l’ouvrage "L’Église, les jeunes et la mondialisation : une histoire des JMJ" chez Bayard.

Résumé

Au milieu des années 1980, dans un contexte de fin des idéologies et d’ouverture des frontières, Jean-Paul II lance les Journées mondiales de la jeunesse. Ces grands rassemblements internationaux itinérants cherchent à renouer le lien avec les nouvelles générations qui se sont massivement éloignées du catholicisme. Les JMJ ont ainsi marqué toute une génération de jeunes catholiques sans pour autant inverser les dynamiques de sécularisation à l’œuvre en Occident.

À partir d’une enquête menée aux quatre coins du monde, l’auteur raconte la genèse, la préparation, le déroulement et les conséquences de ces « Woodstock catholiques ». Cet essai passionnant apporte des éclairages fondamentaux sur les enjeux liés la mondialisation, à la diversité culturelle et aux valeurs des jeunesses au Nord et au Sud de la planète.

 

[EN LIBRAIRIE] Croiser les sciences pour lire les animaux

Éric Baratay est Professeur des universités, spécialiste de l'histoire des relations hommes-animaux, à l'université Jean Moulin - Lyon 3. Il est également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2017. Il vient de publier l'ouvrage "Croiser les sciences pour lire les animaux" aux Éditions de la Sorbonne.

Résumé

Plus aucune science ne peut penser les animaux à elle seule, ni prétendre pouvoir faire le tour de la question : pour mieux lire les animaux, il faut croiser les sciences. C'est devenu une évidence entre les différentes sciences de la nature, où des croisements ont déjà donné naissance à des hybrides devenus disciplines à part entière, telle l'écologie comportementale ; c'est aussi vrai entre les sciences humaines, qui ont investi, depuis quelques décennies, le versant humain des relations avec les animaux.

Cet ouvrage propose un troisième croisement, novateur; difficile, car peu pensé, peu usité, entre les sciences dites "de la nature" et les sciences dites "humaines". Il s'agit de montrer que les questions, les concepts et les méthodes de ces dernières peuvent apporter beaucoup à la connaissance des animaux eux-mêmes, à l'étude de leurs capacités qui sont de plus en plus reconnues comme étant riches et complexes. Il y a profit - et donc un besoin - à croiser les sciences de la vie - génétique, physiologie, éthologie, écologie, neurosciences - avec les sciences de l'homme - archéozoologie, histoire de l'art, histoire, littérature, anthropologie, sociologie, ethnologie - pour décrypter; saisir et penser davantage les animaux - en somme, passer sur le versant animal.

Rassemblant des spécialistes de ces disciplines, ce livre s'adresse aux archéologues, aux historiens, aux géographes, aux littéraires, aux anthropologues, aux sociologues, aux philosophes, comme aux généticiens, aux zoologues, aux éthologues, aux écologues, aux vétérinaires.

Et aux passionnés d'animaux.

[EN LIBRAIRIE] Maurice Blanchot et l’Allemagne

Alain Milon est Professeur des universités en philosophie esthétique. Il est également membre senior de l’Institut universitaire de France depuis 2019. Il vient de publier, en collaboration avec Hugues Choplin et Eric Hoppenot, l'ouvrage "Maurice Blanchot et l’Allemagne" aux Presses universitaires de Nanterre (collection « Résonances de Maurice Blanchot »).

Présentation

Dès ses premières critiques littéraires, Maurice Blanchot a commenté les plus grands écrivains allemands: Kafka, Thomas Mann, Rilke, Goethe, Eckermann, Hölderlin, Nietzsche, Musil, Broch, Hesse, Celan… Blanchot a toujours lu en allemand. Il connaît parfaitement la philosophie de Hegel à Heidegger, de Scholem à Adorno, ainsi que les œuvres critiques de la littérature et la philosophie allemandes. La plupart de ses œuvres portent d’ailleurs les traces de la culture allemande : les romantiques pour l’écriture fragmentaire, Kafka pour les premiers romans, ou encore Thomas Mann pour certains motifs littéraires. Il n’est pas rare en fait de trouver dans les romans ou les récits de Blanchot des citations à peine réécrites de certaines œuvres germanophones.


Cet ouvrage a pour intention de faire le point sur ces correspondances de pensée tout en insistant sur des auteurs plus secondaires pour Blanchot comme Maître Eckhart, Leibniz, Novalis, Heidegger,
Wittgenstein, Schelling, Benjamin, Freud…

[EN LIBRAIRIE] SOUVENIR DES DARDANELLES - Les céramiques de Çanakkale, des fouilles de Schliemann au japonisme

Sophie Basch est professeure de littérature française à Sorbonne Université, où elle est responsable de l'axe XIXe siècle de l'UMR 8599 (CELLF - Centre d'étude de la langue et des littératures françaises). Membre junior de l'IUF en 2003 puis senior en 2020, elle vient de publier l'ouvrage Souvenir des Dardanelles. Les céramiques de Çanakkale, des fouilles de Schliemann au japonisme, aux éditions de l'Académie royale de Belgique.

Présentation :

Voisine de Troie, la ville de Çanakkale, dans le détroit des Dardanelles, s’illustra depuis le XVIIIe siècle par ses céramiques qui s’exportaient dans tout le Levant. Sous l’influence des fouilles de Schliemann, certains voyageurs s’en entichèrent au point d’y voir les descendantes des poteries homériques. En France, l’engouement pour cet art de terre coïncide avec la revalorisation des faïences traditionnelles après la défaite de 1870, encouragée par le mouvement des Arts & Crafts et par le japonisme : ni Mallarmé, ni Proust n’y furent indifférents. En Grèce et en Turquie, l’artisanat ottoman qui émerveillait Hans Christian Andersen ou Gustave Flaubert symbolise le monde d’avant les événements tragiques de 1922. Lieu de mémoire et catalyseur des passions, cette modeste production rassemble ou divise encore sur les deux rives de la mer Égée, où elle est soumise à une idéologisation de la nostalgie. L’archéologie culturelle est l’objet de cette étude comparatiste qui revendique le mélange des genres, seul apte à appréhender les discours qui ont conditionné l’appropriation, la réception et l’exposition de ce patrimoine.

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American Journal of French Studies - Interview de Madame Maud Pérez-Simon

Ed Darras, directeur de la Revue américaine d'études françaises, s'entretient avec Maud Pérez-Simon, professeure de littérature médiévale française à l'Université de la Sorbonne Nouvelle Paris 3 et membre junior de l'IUF depuis 2018 !

American Journal of French Studies

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[EN LIBRAIRIE] Dictionnaire critique de l’anthropocène

Sylvain Guyot est Professeur de Géographie à l’université Bordeaux Montaigne (UMR 5319 Passages CNRS). Il est également membre junior de l’Institut universitaire de France depuis 2017. Il vient de publier, en collaboration du groupe Cynorhodon comptant 16 géographes (Frédéric Alexandre, Fabrice Argounès, Rémi Bénos, David Blanchon, Frédérique Blot, Laine Chanteloup, Émilie Chevalier, Francis Huguet, Boris Lebeau, Géraud Magrin, Philippe Pelletier, Marie Redon, Fabien Roussel, Alexis Sierra, Didier Soto), l'ouvrage "Dictionnaire critique de l’anthropocène" aux Éditions du CNRS.

Présentation

Si les changements environnementaux liés à l’humanité ne font aucun doute, leur ampleur et leurs conséquences ne sont pas si faciles à évaluer. Pour le savant, il s’agit d’établir les liens de causalité et les impacts avec le plus de précision possible, puis de poser un diagnostic. Le présent dictionnaire s’appuie sur le concept récent d’« anthropocène », qui a le mérite, qu’on l’approuve ou non, de relancer la réflexion sur les rapports entre nature et société, entre constat scientifique et action politique, à travers une approche spatiale et territoriale. Procédant de façon critique, et fruit d’une démarche collective, cette vaste entreprise éditoriale se fonde sur une pratique de terrain, attentive aux détails et méfiante à l’égard des discours pré-établis.

Parmi les 330 notices, plusieurs thèmes sont au cœur des débats contemporains (biodiversité, changement climatique…), d’autres se réfèrent à des courants de pensée (écoféminisme, transhumanisme…). Les concepts mobilisés abordent des questions politiques (capitalocène, justice environnementale…), philosophiques (catastrophes, Gaïa…), ou épistémologiques (finitude, population…). Des notions classiques sont réinterrogées (nature, ressource…), tandis que des concepts sont précisés (biosphère, écosystème…).

D’autres notices discutent de mécanismes environnementaux (érosion, tsunami…), de pratiques récentes (agroécologie, ville durable…), de phénomènes territorialisés (déforestation, désertification…) ou d’artefacts (aéroport, autoroute…). Certaines examinent des lieux emblématiques (Amazonie, Fukushima…). D’autres, enfin, offrent un regard original sur l’anthropocène, sa faune (chien, ours…), ses mutations socio-économiques, institutionnelles ou politiques (biopiraterie, ZAD…).

Un dictionnaire de référence sur un concept devenu incontournable.

[ARTICLE] Le risque tsunami vu du ciel !!

Estimer le risque de tsunami à la suite d’un séisme en observant les mouvements de la haute atmosphère est l’objectif du travail publié cette semaine sur Nature - Scientific Reports par une équipe de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) et de l’Earth Observatory of Singapore (EOS).

Le travail, signé par Fabio Manta (post-doc CNES à l’IPGP), dirigé par Giovanni Occhipinti (IPGP, et également membre junior de l’Institut Universitaire de France) et co-signé par Emma Hill et Lujia Feng de l’EOS, introduit une nouvelle technique capable de transformer les oscillations des couches ionisées de la haute atmosphère détectées par satellite GPS en estimation du volume d’eau déplacé lors de la genèse du tsunami. Cette méthode ajoute une nouvelle voie aux systèmes d’alerte pour estimer le risque tsunami.

« À la suite d’un séisme océanique, l’atmosphère vibre avec la Terre, en connaissant les propriétés physique de cette vibration observée par satellite GPS, on peut la reconvertir en mouvement océanique et estimer le volume d’eau
déplacé par le séisme et qui engendre ensuite le tsunami. Grâce à la densité des capteurs GPS déjà en place on peut visualiser la vibration atmosphérique à 300 km d’altitude ; des mesures d’opportunité qui ne sont pas aujourd’hui exploitées par les systèmes d’alerte actuels » expliquent les chercheurs de l’IPGP.


Des « mesures d’opportunité » qui pourraient à l’avenir couvrir des zones océaniques inaccessibles aux méthodes classiques et nous donner une meilleure estimation du risque tsunami.

Introduits en 1972 par le grand sismologue Hiroo Kanamori (California Institut of Technology) les « tsunami earthquakes » sont des séismes dont le tsunami produit dépasse largement l’estimation possible par les sismomètres et les
méthodes classique d’estimation du risque. Le travail de l’équipe IPGP/EOS permet de reconnaitre ces séismes. En particulier, dans leur travail, les chercheurs analysent deux séismes jumeaux ayant eu lieu dans la zone de
subduction de Sumatra, la même que le tsunami de 2004. Deux séismes identiques pour les systèmes d’alerte classiques : même magnitude, même absence de risque estimé. Cependant un de ces deux événements donnera lieu à un tsunami meurtrier qui fera 400 victimes. La nouvelle méthode proposée arrive bien à voir la nature meurtrière du plus terrible des deux jumeaux.


Aujourd’hui l’IPGP explore et propose, avec le soutien du CNES, des idées nouvelles pour sonder l’atmosphère de la Terre et multiplier les observables capables d’améliorer l’alerte tsunami.


Publié le 7 juillet 2020.
→ https://www.nature.com/articles/s41598-020-68097-w

[EN LIBRAIRIE] Modèles naturels et scénarios imaginaires dans les œuvres de Peter Eötvös, François- Bernard Mâche et Jean-Claude Risset

Marta Grabócz est musicologue et professeure à l’Université de Strasbourg (LABEX GREAM). Elle est également membre senior de l’Institut universitaire de France en 2009 puis en 2015. Elle vient de publier, avec la collaboration de Matthieu Guillot, l'ouvrage "Modèles naturels et scénarios imaginaires dans les œuvres de Peter Eötvös, François- Bernard Mâche et Jean-Claude Risset" aux Éditions Hermann.

Présentation

Malgré l'absence manifeste de dialogue soutenu et d'échanges prolongés entre Peter Eëtvës, François-Bernard Mâche et Jean-Claude Risset, une écoute plus attentive de leurs oeuvres permet de déceler certains traits musicaux qui les lient d'une manière évidente. Une partie de leur création est en effet placée sous le signe de la recherche de sonorités nouvelles et de cadres structurels inouïs. Tous trois semblent manifester un penchant pour les références extra-musicales, telle l'utilisation de modèles naturels, scientifiques ou encore littéraires. Ils s'intéressent également à la mise en valeur des langues et de la parole humaine (parfois en utilisant plusieurs langues dans une pièce, ou en convoquant des langues exotiques ou en voie de disparition). On trouve également le « codage» ou la « transposition» des données d'un texte, ou de l'intonation d'un texte parlé, dans plusieurs de leurs oeuvres. Le dernier aspect compositionnel important qui les relie est le théâtre musical, le théâtre instrumental ou le scénario musical imaginaire. Jean-Claude Risset parle souvent de «scénario sonore imaginaire» pour les oeuvres mixtes (Du songe au son, 2008). Les deux types de sons - acoustiques et électroniques - représentent deux univers sonores distincts, et leur confrontation, leurs rapports créent chaque fois une théâtralité sonore ou une dramaturgie musicale consciemment élaborée. Les quinze contributions de cet ouvrage mettent en valeur ces traits communs ou explorent ces aspects innovants de leur création musicale.

[ARTICLE] La loi condamne-t-elle le racisme systémique en France ?

"La loi condamne-t-elle le racisme systémique en France ?", article publié dans The Conversation le 28 juin 2020 par Lionel Zevounou, Maître de conférences en droit public (Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières), membre junior 2018 de l'Institut universitaire de France.

→ https://theconversation.com/la-loi-condamne-t-elle-le-racisme-systemique-en-france-141237

[ARTICLE] Les pigments et les colorants : on en parle ?

Maguy Jaber, Professeure à Sorbonne Université au Laboratoire d’Archéologie Moléculaire et Structurale (LAMS), CNRS UMR 8220 et membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2017) a édité un numéro spécial dans "l'actualité chimique, le journal de la société chimique de France" abordant le thème des pigments et des couleurs. 

Introduction

L’histoire de l’acquisition des pigments utiles pour les arts oscilla longtemps entre l’exploitation de ressources naturelles et la synthèse de substances nouvelles permise par l’évolution des connaissances et des technologies, ainsi que par l’accès à de nouvelles matières premières, par exemple la cochenille. Les nouvelles couleurs n’apparaissaient que très progressivement. Après cette phase d’évolution très lente des pratiques artistiques, la chimie a inventé, à partir du début du XVIIIe siècle, un si grand nombre de pigments que les artistes ont commencé à entrevoir des difficultés techniques inattendues lors de leur mise en œuvre.

Ce dossier rassemble quelques aspects nouveaux des recherches sur les pigments. Il montre aussi que la mise en œuvre de méthodes d’analyse chimique et la définition de modèles théoriques permettent de mieux appréhender l’origine de la stabilité – ou de la dégradation – des pigments, aident à la conservation d’œuvres patrimoniales comme des photographies ou conduisent à fabriquer les couleurs de demain.

Pigment ou colorant ?

Un pigment est un matériau insoluble dans le milieu dans lequel on le disperse, par opposition au colorant, soluble dans le milieu dans lequel il est dispersé.

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[ARTICLE] Des virus et des vertus

Vous trouverez ci-dessous le lien vers l'article "Des virus et des vertus" de Laurent Jaffro, Professeur de philosophie morale, membre senior de l'Institut universitaire de France, directeur de Phare ("Philosophie, Histoire et Analyse des Représentations Economiques", Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) publié dans The Conversation le 21 avril 2019.

Lien vers l'article

[CONFÉRENCE] Tragédie en bibliothèque : les Fausts monumentaux et le canon

Evanghélia STEAD, Professeur polyglotte de Littératures Comparées et de Culture de l’imprimé à l’UVSQ, membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2016), a ouvert le séminaire du professeur William Marx, récemment nommé au Collège de France sur la chaire «Litératures Comparées», par une conférence intitulée Tragédie en bibliothèque : les Fausts monumentaux et le canon

La conférence fait partie du projet IUF d'Evanghelia Stead intitulé Iconographie et culture de l’imprimé autour du Faust I de Goethe : Allemagne, Angleterre, France, 1808-1932.

Elle est accessible, avec le power point qui l'accompagne, en ligne en mode vidéo et audio :

→ http://www.college-de-france.fr/site/william-marx/seminar-2020-02-05-15h00.htm

[ARTICLES] «“Petites revues”, grande presse et édition à la fin du XIXe siècle»

La Revue d'histoire littéraire de la France (RHLF) vient d'accueillir un dossier spécial, intitulé «“Petites revues”, grande presse et édition à la fin du XIXe siècle», et édité par Alexia Kalantzis et Evanghélia Stead, professeur polyglotte de Littérature comparée et de culture de l'imprimé à l'UVSQ, membre senior de l'IUF (promotion 2016).

Ce dossier est constitué de plusieurs articles, issus de communications du panel TIGRE et de quelques autres panels présentés au 7e colloque international d'ESPRit Périodicals In Between / Les Périodiques comme médiateurs : Periodicals in the Ecology of Print and Visual Cultures / Les périodiques dans l'écosystème de la culture imprimée et visuelle, organisé par Evanghelia Stead avec le concours de nombreuses institutions et l'aide de plusieurs collègues en juin 2018 (Bibliothèque nationale de France, Inalco, Université Paris-Sorbonne).

Ce dossier vient compléter le dernier numéro de JEPS (Journal of European Periodical Studies), paru le 31/12/2019, édité par Evanghélia Stead et également annoncé sur ce site.

Sommaire

Pages 5 à 10 : Les études périodiques au croisement des disciplines | Kalantzis (Alexia)

 Pages 11 à 26 : « Petites » vs « grandes » revues Une réévaluation | Stead (Évanghélia)

 Pages 27 à 44 : Écrire pour vivre, vivre pour ÉcrireRemy de Gourmont entre « petites revues » et grands journaux | Gogibu (Vincent)

 Pages 45 à 57 : Une offensive médiatique internationaleLe lancement du « Manifeste du futurisme » (1909) | Grilli (Elisa)

 Pages 59 à 75 : La Décadence à l’ère numériquePaul Verlaine et les périodiques victoriens | Creasy (Matthew)

 Pages 77 à 89 : Périodiques et édition, une stratégie à double sens | Kalantzis (Alexia)

 Pages 91 à 106 : Les « petites revues » dans l’écosystème médiatique fin-de-siècle | Schuh (Julien), membre junior 2015

[REVUE] Journal of European Periodical Studies

Le dernier numéro de JEPS (Journal of European Periodical Studies), paru le 31/12/2019 et édité par Evanghelia Stead, professeur polyglotte de Littérature Comparée et de culture de l'imprimé à l'UVSQ, membre senior de l'IUF (promotion 2016), est consacré à une sélection d'interventions au 7e colloque international d'ESPRit Périodicals In Between / Les Périodiques comme médiateurs : Periodicals in the Ecology of Print and Visual Cultures / Les périodiques dans l'écosystème de la culture imprimée et visuelle, organisé par Evanghelia Stead avec le concours de nombreuses institutions, dont l'IUF, et l'aide de plusieurs collègues en juin 2018 (Bibliothèque nationale de France, Inalco, Université Paris-Sorbonne).

Le numéro s'intitule Les Périodiques comme médiateurs / Periodicals In-Between et il est conçu en deux langues. Il comprend les trois conférences plénières du colloque accompagnées de quelques articles. Une introduction dans les deux langues rappelle les objectifs du colloque et du numéro.

JEPS est une revue évaluée par les pairs et en open access. Le numéro peut être librement consulté et les articles téléchargés au format pdf en suivant ce lien: → https://ojs.ugent.be/jeps.

Un dossier spécial, issu du même colloque, co-édité par Alexia Kalanzis et Evanghelia Stead , vient également de paraître sur papier dans la Revue d'histoire littéraire de la France (RHLF).

Sommaire :

Periodicals In-Between | Evanghelia Stead | 5–9

Les Périodiques comme médiateurs | Evanghelia Stead | 5–10

La littérature, entre livre et périodique (19e–21e siècles) | Alain Vaillant | 11–26

Writing the Contemporary in the Periodical Press: Art and News 1893–1906 | Laurel Brake | 27–47

Internationalization through the Lens: Nineteenth- and Twentieth-Century Art Periodicals and Decentred Circulation | Béatrice Joyeux-Prunel | 48–69

La revue Verve (1937–60): Un tremplin pour la carrière de Tériade dans les éditions d’art | Poppy Sfakianaki | 70–89

Le Jeudi de la revue libanaise Shi‘r (1957–70): Un canal de médiologie du projet moderniste de Yûsuf al-Khâl (1917–87) | Dounia Badini | 90–105

Developing Middlebrow Culture in Fascist Italy: The Case of Rizzoli’s Illustrated Magazines | Fabio Guidali | 106–21

L’esprit Gallimard: Stratégies médiatiques et dispositifs éditoriaux de Détective, Voilà et Marianne (1928–40) | Marie-Ève Thérenty

[EN LIBRAIRIE] Le nouvel esprit du salariat

Sophie Bernard est professeure de sociologie à l’université Paris Dauphine et chercheuse à l’Irisso. Elle est également membre junior de l’Institut universitaire de France (2015). Elle vient de publier l'ouvrage "Le nouvel esprit du salariat" aux Presses universitaires de France (PUF).

Nous assistons depuis les années 1970 à une déstabilisation du salariat en France, mis en péril par la multiplication des formes d’emplois précaires et l’expansion du travail indépendant. Dans un tel contexte, l’évolution des formes de rémunération et de mobilisation de la main-d’œuvre contribue à fragiliser les salariés. Ce nouvel esprit du salariat, foyer central de diffusion des valeurs individualistes et méritocratiques qui irriguent la société, promeut l’avènement d’un travailleur autonome et responsable. Mais faut-il l’envisager comme un progrès, tel que le présentent les employeurs, ou comme une nouvelle forme de sujétion des travailleurs ? L’enquête de Sophie Bernard, menée durant près de vingt ans auprès de populations variées dans un panel d'entreprises, analyse les mutations qui s’opèrent au cœur du salariat stable. Elle met au jour le développement de profondes injustices mais aussi le déni du lien de subordination, potentiellement risqué pour les salariés, mis au profit des performances de l’entreprise.

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[EN LIBRAIRIE] Aux sources de l’histoire animale

Éric Baratay est professeur d’histoire contemporaine et membre senior (promotion 2017). Il vient de faire paraître aux Éditions de la Sorbonne - Paris I l’ouvrage collectif Aux sources de l’histoire animale.

Comment bâtir une histoire animale, c’est-à-dire du côté des animaux ? Cette question en amène une autre : avec quels documents ? Les sources constituent l'obstacle premier à une approche animale. En particulier, pour les disciplines aux documents imposés, contraints, restreints, comme l'archéozoologie, la génétique historique, l'histoire, la littérature, qui sont obligées d'adapter leur démarche à ce qui reste. Cependant, même les disciplines, comme l'ethnologie ou la sociologie, qui construisent d'abord leur problématique, leur épistémologie, et choisissent ensuite leurs sources parmi les multiples possibles butent sur le « avec-quoi ? » et le « comment-faire ? » parce qu'elles n'ont pas l'habitude de cela. Ce livre n’est pas un fastidieux répertoire de sources disponibles, anciennes ou actuelles, mais un traité pratique des méthodes concrètes à propos de divers types de sources, de manière à réfléchir à l'« avec-quoi ? », à montrer et suggérer des pistes et des manières de  faire, tout en donnant l'occasion de penser les programmes, les problématiques, les épistémologies. Parce que l’histoire animale est entendue non comme une discipline mais comme un dynamisme dans le temps et l'espace, d'hier et d'aujourd'hui, ce livre s’adresse aux archéologues, aux historiens, mais aussi aux géographes, littéraires, ethnologues, sociologues, philosophes, ainsi qu’aux paléo-généticiens, éthologues, vétérinaires. 

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[EN LIBRAIRIE] Isis Pelagia: Images, Names and Cults of a Goddess of the Seas

Laurent Bricault est professeur d’histoire romaine à l’Université Toulouse Jean Jaurès et membre senior de l’IUF (promotion 2015). Il vient de faire paraître aux éditions E.J. Brill, à Leyde, dans la collection Religions in the Graeco-Roman World, un ouvrage intitulé "Isis Pelagia: Images, Names and Cults of a Goddess of the Seas".

In this book Bricault presents a new interpretation of the multiple sources that present Isis as a goddess of the seas and discusses a wealth of relatively unknown archaeological and textual data, drawing on a profound knowledge of their historical context.After decades of scholarly study, Bricault offers an important contribution and a new phase in the debate on understanding the “diffusion” as well as the “reception” of the cults of Isis in the Graeco-Roman world. This book, the first English-language monograph by the leading French scholar in the field, underlines the importance of Isis Studies for broader debates in the study of ancient religion.

Pour commander le livre : https://brill.com/view/title/8629?language=en

[EN LIBRAIRIE] Flaubert. Histoire et étude de mœurs (Sous la direction de Juliette Azoulai et Gisèle Séginger)

Gisèle Séginger est professeure de Littérature française à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et membre senior de l'IUF (promotion 2016)

Son nouvel ouvrage, écrit en compagnie de Madame Juliette Azoulai, "Flaubert. Histoire et étude de mœurs" vient de paraître aux "Presses universitaires de Strasbourg".

« J'aime l’histoire, follement. » La passion de Flaubert rencontre celle de son époque qui a, selon lui, inventé le « sens historique ». Le romancier est fasciné par la nouvelle historiographie et, par ailleurs, il lit beaucoup Balzac qui voulait écrire l’histoire des mœurs de son temps. Sa pensée est aussi hantée par un imaginaire de 1789 et par le souvenir de 1848, que Flaubert aborde dans deux romans. L’histoire – parfois absente comme dans Madame Bovary – s’inscrit en profondeur dans les idées reçues, les manières d’être et de penser ou dans les sentiments. Au croisement de l’anthropologie historique, de la psychologie sociale et de l’histoire des représentations, des mentalités ou des sensibilités, le roman flaubertien participe à la révolution historiographique de son siècle.

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[EN LIBRAIRIE] Littérature française et savoirs biologiques au XIXe siècle : Traduction, transmission, transposition

Gisèle Séginger est professeure de Littérature française à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et membre senior de l'IUF (promotion 2016)

Son nouvel ouvrage, écrit en compagnie de Monsieur Thomas Klinkert (Université de Zurich, Suisse), "Littérature française et savoirs biologiques au XIXe siècle : Traduction, transmission, transposition" vient de paraître aux "Editions De Gruyter".

Par la puissance métaphorique et la force de modélisation qu’ils revêtent, les savoirs biologiques et leurs représentations suscitent au XIXe siècle la fascination des écrivains. Ceux-ci y trouvent la source d’une nouvelle poésie, d’un imaginaire dépassant la logique positiviste, mais aussi des formes textuelles nouvelles, une poétique, voire une esthétique permettant de redéfinir l’idée du « beau ». Le présent volume étudie l’impact des savoirs biologiques sur la création littéraire du XIXe siècle, en se donnant trois objectifs : (1) étudier la diffusion et la réception des savoirs biologiques par les écrivains du XIXe siècle, en prêtant une attention particulière aux travaux étrangers majeurs en la matière ; (2) analyser l’usage et les fonctions des savoirs biologiques dans les textes littéraires, leurs transformations sur le plan du contenu, de l’écriture et de la poétique, ce qui présuppose aussi l’identification des enjeux idéologiques de ces savoirs ; (3) penser les rapports ou les décalages entre l’histoire des sciences et l’histoire de la littérature, qui tantôt rend compte de débats d’actualité, tantôt au contraire s’inscrit dans des savoirs plus anciens.

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[ARTICLES] Dyspraxie : mieux repérer et aider les enfants atteints

Laurence Vaivre-Douret est professeure à l'université de Paris (Paris Decartes) et membre senior de l'IUF (promotion 2017). Elle est spécialiste de neuro-développement et des troubles des apprentissages.

Son travail sur la dyspraxie au sein du pôle Expertise de l’INSERM, mandaté par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), a été mis en lumière dans la presse très récemment.

[EN LIBRAIRIE] La couleur du goût : Psychologie et esthétique au siècle de Hume

Laurent Jaffro est professeur de philosophie morale à l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne et membre senior de l'IUF (promotion 2017)

Son nouvel ouvrage "La couleur du goût : Psychologie et esthétique au siècle de Hume" vient de paraître aux "éditions Vrin".

Comment une préférence esthétique peut-elle être plus juste qu’une autre? Les philosophes anglophones du XVIIIe siècle ont débattu de la « règle du goût », qui fait le titre d’un essai décisif de Hume. Deux traditions, empiriste et platonicienne, s’affrontent. En combinant vision d’ensemble et analyse des argumentations, ce livre retrace l’histoire de ce débat et le poursuit.
Les valeurs sont-elles analogues à des couleurs? Sont-elles des fantasmes ou des réalités? Une psychologie suffit-elle à éclairer le goût? Est-il semblable à un organe sensoriel ou est-il une émotion? Est-il plaisir ou jugement?
Une hypothèse : La diffusion des représentations de l’univers qu’induit la révolution scientifique modifie le regard sur les beautés de la nature et sur le sens de l’activité artiste.
Un parti-pris : Une bonne théorie se place sur un terrain commun au subjectivisme raisonnable de Hume et au cognitivisme modéré de Reid; elle met d’accord l’inspiration platonicienne, trop minorée, de l’esthétique anglophone, et la méthode psychologique.

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[EN LIBRAIRIE] L’horizon est ici : Pour une prolifération des modes de relations

Myriam Suchet est maîtresse de conférence à l’Université Sorbonne Nouvelle, directrice du Centre d’études québécoises de Paris 3 et membre junior de l'IUF (promotion 2019). Elle a écrit deux précédents ouvrages pouvant former, avec L’horizon est ici, une trilogie dessinant sa manière de concevoir les pratiques hétérolingues.

Son nouvel ouvrage "L’horizon est ici" vient de paraître aux "éditions du commun".

Dans un monde où les liens se crispent, se liquéfient, déployer des formes de vie solidaires et émancipées implique de s’arracher aux modes de rapports établis et d’en expérimenter de nouveaux. Mais lesquels ?

Ce livre invite à porter attention aux qualités singulières de toute relation : chaque page reprend la structure du Talmud pour agencer un ensemble de matériaux empruntés à différents univers d’action, de création et de réflexion. Les textes et leurs interprétations littéraires opèrent comme des agents de liaison permettant de caractériser les modes de relation en dehors des termes habituellement employés pour les désigner et, ce faisant, ouvrir une brèche où être en lien autrement.

L’autrice tente ici de décaler nos manières de regarder et de pratiquer les relations aux autres. Et pour cela, elle expérimente un livre qui emprunte sa forme au Talmud. Les textes et leurs interprétations littéraires nous font cheminer parmis 140 extraits aussi divers que singuliers allant d’Henri Michaux, à Suzanne Jacob, en passant par Paul Célan, Sony Labou Tansi, Marguerite Duras ou encore Alain Damasio.

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[EN LIBRAIRIE] Menaces sur l’alimentation : Emballages, colorants et autres contaminants alimentaires, XIXe-XXe siècles

Florence Hachez-Leroy est maîtresse de conférences HDR à l’université d’Artois et chercheuse à l’EHESS (Centre de recherches historiques), membre honoraire junior de l’IUF. Spécialiste en histoire économique et patrimoine industriel, elle est présidente de l’association nationale pour le patrimoine industriel, le CILAC. Elle est l’auteure de Menaces sur l'alimentation : Emballages, colorants et autres contaminants alimentaires, XIXe-XXe (Presses Universitaires François Rabelais, 2019).

Au XIXe siècle, l’apparition de nouveaux matériaux d’emballage et des additifs alimentaires de synthèse révolutionne la conservation des aliments. Pourtant ces progrès induisent des menaces sur l’alimentation – intoxications ou fraude avérée – contre lesquelles pouvoirs publics et scientifiques engagent une lutte commune. Un long processus de régulation s’amorce dans les pays industrialisés et aboutit après-guerre à la création d’organismes supra nationaux comme la Food and Agriculture Organization (FAO) des Nations-Unis.
Analysant plusieurs cas emblématiques et fascinants comme l’arrivée progressive des colorants dans les aliments, le développement des emballages en cellophane, ou l’utilisation des sels d’aluminium, cet ouvrage propose une histoire croisée des cultures de l’alimentation et de la toxicologie alimentaire à l’échelle internationale.
Cette histoire des colorants et des emballages alimentaires met en exergue des controverses du XIXe siècle qui résonnent avec les questions actuelles comme celle sur l’aluminium et la santé ou encore les emballages plastiques et l’environnement. Cette réflexion neuve dessine un paysage historique fascinant où circulent scientifiques, industriels, législateurs, hommes politiques et simples citoyens.

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Présentation du livre sur France culture dans l'émission Le Cours de l'histoire

[EN LIBRAIRIE] Traduire, collaborer, résister

« Traduire, collaborer, résister » nouvel ouvrage sous la direction de Christine Lombez (membre senior honoraire, promotion 2014), dans le cadre de son programme de recherches IUF.

À travers une galerie de portraits de traducteurs et traductrices ayant exercé entre 1940 et 1944, cet ouvrage offre un éclairage nouveau sur la vie littéraire durant la seconde guerre mondiale.
Traduire, comme écrire, sous la botte de l’occupant nazi, c’est résister ou collaborer. Ce livre explore les trajectoires individuelles et le travail de ces médiateurs, « acteurs invisibles de la littérature ». Quelle est leur place ? Dans quel contexte évoluent-t-ils ? Quel est leur rôle ?
Hélène Bokanowski, Maurice Betz, Pierre Darmangeat, Paul de Man ou encore Jean Wahl : ces portraits saisissent la traduction sous plusieurs aspects : biographique, historique, sociologique, historique, éditorial et théorique. En s’appuyant sur des archives privées inédites, cet ouvrage constitue un apport précieux aux études sur la vie littéraire francophone en temps de guerre.

[EN LIBRAIRIE] Dans la toile d’Arachné

Evanghélia STEAD, Professeur polyglotte de Littératures Comparées et de Culture de l’imprimé à l’UVSQ, membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2016), publie avec Sylvie BALLESTRA-PUECH l'ouvrage "Dans la toile d'Arachné" aux Éditions Jérôme Millon.

Ce livre s’interroge sur le retour insistant du mythe d’Arachné (brillamment raconté par Ovide dans ses Métamorphoses) et de quelques figures connexes (Arachné et son frère Phalanx, punis d’inceste, Arachnos s’unissant à Tirésias) dans les textes littéraires modernes du xixe au xxe siècle. De la vaste littérature arachnéenne – qui inclut des romans, des pièces de théâtre, des poèmes, des essais et des articles scientifiques écrits avec un rare brio – il retient prioritairement la nouvelle fantastique moderne en y joignant quelques textes poétiques et discursifs éclairants. Il invite à explorer ces mythes dans des textes qu’on croirait très éloignés de fables antiques.

Le trajet de la tisserande mortelle qui osa défier Athéna dans un concours de tapisseries célèbre dans les arts et fut durement punie pour son talent et son audace se reflète dans la structure de l’ouvrage. Ses cinq parties s’arrêtent sur l’association insistante de l’araignée au diable en montrant l’influence de la Bible et de la littérature patristique (I. Araignées du diable); sur la figure de la femme-araignée, supposée dévorer son partenaire après l’union sexuelle, jusqu’à sa mise à distance par l’humour dans la nouvelle au xxe siècle (II. Amours monstrueuses); sur la figure de la mère-araignée étouffante, construite par la psychanalyse, et parfois déconstruite par des fictions ironiques (III. L’Araignée des familles); sur la toile d’araignée comme métaphore du psychisme et la transmission de la pensée coupable, le délire, la folie ou la phobie (IV. Une araignée au plafond); et sur la relation insistante de l’araignée à l’expression artistique – musique, écriture automatique ou tissage poétique (V. Araignées d’art).

Le livre réunit vingt-et-un textes en cinq langues (sept en français, trois en allemand, six en anglais, trois en italien et deux en espagnol), écrits entre 1842 et 1983. Il propose systématiquement l’original en regard des traductions. Cinq d’entre elles, reprises à des éditions existantes, sont revues et amendées. Sept autres sont proposées pour la première fois en français. Chaque texte est suivi d’une notice-commentaire qui en déplie la structure, l’imaginaire et la langue en attirant l’attention du lecteur sur une riche intertextualité qu’on tient pour une caractéristique frappante du mythe d’Arachné.

Site web de référence

[ARTICLE] Ouvrir la sociologie au monde et à l’universalité

Soixante-dix ans après le congrès constitutif de l’ISA à Oslo, il faut aller encore plus loin dans l’ouverture de la sociologie, notamment à celle des pays non occidentaux.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers la tribune de Stéphane Dufoix, professeur de sociologie à l'Université Paris-Nanterre, membre de l'Institut Universitaire de France (promotion 2007 et 2018) et Sari HANAFI, professeur de sociologie à l'Université américaine de Beyrouth et président de l’Association internationale de sociologie, publiée dans le journal Libération du 5 septembre 2019.

Lien vers l'article

[EN LIBRAIRIE] The New Town of Edinburgh: An Architectural Celebration

This collection of innovative essays celebrates the New Town of Edinburgh over the 250 years since its original creation. The contributing authors discuss the intellectual, economic and political contexts which provided the impetus for the city of Edinburgh to expand north of the Old Town, and analyse the New Town's unique architectural status in terms of its size, monumentality and degree of preservation. For centuries, Scotland has pursued innovation, improvement, commerce and contact with England and the Continent; and since medieval times it has been an urbanising land of planned towns. This book reflects on the constantly changing dialogue between Edinburgh's Old and New Towns, from the eighteenth century to the present time, as the city became increasingly commercialised. It also compares Edinburgh's New Town with more recent new towns elsewhere, notably nineteenth-century Dunedin in New Zealand and Scotland's planned new-town movement of the twentieth century. The age of conservation is another of the central themes.

By drawing on different approaches to the new town phenomenon in Scotland, this volume pays tribute to Scotland's vibrant capital, and offers insights into new research on Scotland's urban development.

L'ouvrage sous la direction de Clarisse Godard Desmarest "The New Town of Edinburgh : An Architectural Celebration" paraîtra le 10 octobre 2019. 

[EN LIBRAIRIE] Frontières et altérité religieuse La religion dans le récit de voyage, XVIe-XXe siècle

Le livre "Frontières et altérité religieuse, La religion dans le récit de voyage XVIe-XXe siècle " paraîtra le 5 septembre 2019 aux éditions des Presses universitaires de Rennes sous la direction d'Andreas Nijenhuis-Bescher, Susanne Berthier-Foglar, Gilles Bertrand (IUF senior, promotion 2012) et Frédéric Meyer.

Quatrième de couverture :

Une vingtaine de chercheurs de trois continents ont exploré ensemble des questions souvent abordées séparément. Ce livre est le fruit de ces rencontres. Le voyage induit une expérience de l’Autre et les faits religieux, appréhendés dans leurs dimensions culturelles, politiques et sociales, constituent souvent une forme d’altérité. Dès lors, l’altérité religieuse entretient, au détour de la description de lieux de culte, de l’étrangeté d’une cérémonie observée, voire d’une absence apparente de religion, des liens privilégiés avec le voyage.

Le corpus analysé embrasse toutes formes d’écrits liés au déplacement de la fin du Moyen Âge à l’époque contemporaine : journaux, mémoires, textes épistolaires ou encore romancés, voire une pièce de théâtre, intégrant des réminiscences du voyage. Ces écrits ont des finalités très diverses dont il faut appréhender la teneur. N’est-ce pas le propre de la relation de voyage de mettre en scène son auteur, avec une part variable de fiction ?

L’altérité religieuse au prisme du voyage irrigue ce livre, à travers les incursions en terre d’islam, la différence religieuse et ethnique, les religiosités ibérique et italienne modernes, le rôle de l’altérité religieuse comme marqueur d’exotisme, et une réflexion sur les liens entre modernité politique et religion.


Andreas Nijenhuis-Bescher, Associate Professor Dutch Area Studies (HUFS, Séoul).
Susanne Berthier-Foglar, professeur en civilisation américaine (UGA, Grenoble).
Gilles Bertrand, professeur d’histoire moderne (UGA, Grenoble).
Frédéric Meyer, professeur d’histoire moderne (USMB, Chambéry).

[EN LIBRAIRIE] L’Europe des revues (1880-1920) : Estampes, photographies, illustrations

Evanghélia STEAD, Professeur polyglotte de Littératures Comparées et de Culture de l’imprimé à l’UVSQ, membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2016), publie avec Hélène Védrine dans la collection «Histoire de l’imprimé» des PUPS le collectif L’Europe des revues II (1860-1930 : Réseaux et circulations des modèles (986 p.)

L’ouvrage, richement illustré en couleurs et composé de 42 chapitres repartis en six sections, s’inscrit dans la suite de L’Europe des revues (1880-1920) : Estampes, photographies, illustrations (PUPS, «Histoire de l’imprimé», 2008, rééd. 2011) qu’il prolonge sous un autre angle. Il est issu d’une sélection de contributions au séminaire du TIGRE, animé depuis 2004 à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm par Évanghélia Stead, et s’inscrit dans la suite de nombreux travaux sur les périodiques.

4e de couverture : 

Comment les revues se développent-elles et circulent-elles ? Quels sont les réseaux ou les stratégies qu’elles mobilisent, les modèles dont elles s’inspirent, qu’elles transforment ou qu’elles imposent, les formes et les contenus qu’elles empruntent à d’autres revues ou qu’elles diffusent auprès d’elles ? Ces questions se posent tout particulièrement entre 1860 et 1930, lorsque les revues littéraires et artistiques foisonnent en Europe, en une féconde rivalité, et tissent des trames d’échanges, de transferts et de relations culturels. 

Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité immédiate de L’Europe des revues (1880-1920). Estampes, photographies, illustrations (2008, rééd. 2011), dont il reprend les postulats. Il invite à explorer les rapports entre les modèles esthétiques, idéologiques, graphiques et typographiques des périodiques dans l’espace européen. En problématisant la notion de réseau et en montrant ses diverses réalisations et manifestations – entre revues ou autour d’une revue –, il met fortement en avant la circulation des périodiques comme vecteurs d’idées, de formes, de sociabilités, d’idéologies et d’esthétiques. 

Cet ample mouvement d’échanges, à la fois centrifuge et centripète, permet le brassage et le passage de nouvelles idées, de formes et d’esthétiques d’un pays à l’autre, la redéfinition des genres et des domaines. Il offre aussi un angle nouveau pour interroger l’émergence des revues spécialisées (d’art, de théâtre, de cinéma, ou de photographie). Il est actuellement relayé par de nombreuses initiatives numériques – de la mise à disposition des documents au profit du plus grand nombre à la reconstitution des réseaux historiques des périodiques et à la mise en relation croissante des publications, des documents et des archives. 

En étudiant ses diverses manifestations selon ces orientations, le présent ouvrage tente d’éclairer à nouveaux frais le phénomène périodique et de mesurer son importance dans l’histoire culturelle imprimée et visuelle.

Site web de référence : https://sup.sorbonne-universite.fr/catalogue/litteratures-francaises-comparee-et-langue/histoire-de-limprime-references/leurope-des-revues-ii-1860-1930

[EN LIBRAIRIE] Explorateurs de l'espace

Alors que nous fêtons le cinquantenaire des premiers pas d'un homme sur la Lune, l'exploration spatiale est devenue pour l'humanité un nouvel enjeu de civilisation. Retourner sur la Lune est au coeur de la stratégie des plus grandes agences spatiales. Au-delà, c'est le voyage vers Mars ainsi que la découverte de milliers d'exoplanètes qui stimulent les rêves les plus fous. Comment y aller ? Les défis à relever, humains et technologiques, sont immenses. 

L'astronaute Michel Tognini et l'astrophysicienne Hélène Courtois (membre senior de la 25e promotion de l'IUF) explorent ici les difficultés d'un vol habité vers les confins du Système solaire. Des astronautes témoignent et nous font partager leurs plus grandes émotions en vol, ouvrant la voie, demain, au tourisme spatial.

« Nous sommes entraînés dans une fabuleuse épopée intersidérale qui commence sur notre planète, puis nous emmène dans sa banlieue, sur la Lune, sur Mars, et bien au-delà.  »


Jean-Yves Le Gall,
Président du Centre national d'études spatiales (CNES)

[EN LIBRAIRIE] "1943 en traductions dans l'espace francophone européen"

L'ouvrage « 1943 en traductions dans l'espace francophone européen » coordonné par Christine Lombez (membre senior 2014), dans le cadre de son programme de recherches IUF, est consultable ici : 

Description

SOMMAIRE

AVANT-PROPOS (C. Lombez)

BRAENDLI Stefanie (Université de Lausanne) 
« Traduire depuis la Suisse en 1943. Le cas de la revue genevoise Lettres »

ENDERLE-RISTORI Michaela (Université de Tours)
(« 1943 – un tournant pour l'Aktion Übersetzung ? Otto Abetz et l'organisation des traductions de l'allemand »)

HUMBERT-MOUGIN Sylvie (Université de Tours)
« Les Troyennes de Sénèque dans la traduction de Gabriel Boissy (1943). Une tragédie antique de circonstance »

LOMBEZ Christine (Université de Nantes, IUF)
« 1943 au miroir de la traduction poétique en français : pour un état des lieux »

TAUTOU Alexis (Université de Rennes II)
« 1943 : ‘l’année Hölderlin’ vue de France »

VIGNALE François (Université du Mans)
« La revue Fontaine et ses réseaux en 1943 »

--> Pour plus d'informations :

[EN LIBRAIRIE] L'Immunothérapie des cancers, Histoire d'une révolution médicale

Malgré des progrès considérables et d’indéniables succès thérapeutiques, le cancer reste une des premières causes de mortalité.

Issue de travaux de recherche fondamentale, la découverte des mécanismes qui contrôlent les réponses du système immunitaire a permis de concevoir de nouvelles approches thérapeutiques qui se sont révélées remarquablement efficaces sur des cancers jusqu’ici sans espoir. L’idée consiste à permettre aux défenses naturelles, que nous possédons tous, d’agir sur le cancer.

Ce livre raconte l’histoire des recherches et des idées qui ont conduit à cette révolution médicale. De même qu’il y a eu un avant et un après la découverte des antibiotiques, on peut d’ores et déjà penser qu’il y aura un avant et un après l’immunothérapie des cancers.

Éric Vivier, professeur d’immunologie à l’université Aix-Marseille et directeur scientifique de la société de biotechnologie Innate-Pharma, est membre de l’Académie de médecine et de l’Institut universitaire de France.

Marc Daëron est chercheur invité à l’Institut Pasteur, chercheur émérite au centre d’immunologie de Marseille-Luminy et membre associé à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques. 

Le livre est disponible en librairie depuis le 2 janvier 2019 aux Éditions Odile Jacob !

Olivier Houdé est académicien

Olivier Houdé, Administrateur de l'IUF et professeur de psychologie du développement à l’université Paris Descartes, a été élu membre titulaire de l’Académie des sciences morales et politiques au cours de la séance ordinaire du lundi 3 décembre 2018. Il a recueilli 19 voix sur 37 votants au cinquième tour de scrutin. Il succède sur le fauteuil 4 de la section Philosophie au cancérologue Lucien Israël, décédé le 9 juin 2017.

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